Maison d'Amphernet de Pontbellanger









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Les marquis de Pontbellanger : 1681-1901



     

Armoiries d'Amphernet écartelées de celles des Pontbellanger, selon les deux vesrions que l'on a des armoiries Pontbellanger.
René II d'Amphernet étant décédé en 1681, l'obligation de porter le nom et les armes des Pontbellanger passa à son cousin Gabriel.






Bouton de livrée des comtes de Pontbellanger, coquille dorée, culot laiton, forme plate, diamètre 30 mm
fabriqué en 1873 pour Michel-Adrien, n° 15 ci-dessous


Cette famille eut les honneurs de la Cour le 12 novembre 1784 : M. le marquis d'Amphernet de Pontbellanger et M. le chevalier d'Amphernet de Pontbellanger (voir ici la Gazette de France du 19 novembre 1784), en 1786 : Amphernet, vicomte de Pontbellanger (Antoine-Henri), et le 25 janvier 1789 : Madame la vicomtesse de Pontbellanger (Louise du Bot du Grego).

Ceux qui suivent étaient qualifiés "seigneur et patron" de Pontbellanger. Le patron jouit d'un droit de patronage par lequel un seigneur laïque possédait le droit de nommer à un privilège ecclésiastique. Ce droit pouvait lui venir de sa terre si, par exemple, un édifice religieux s'y trouvait construit.




10. René III d'Amphernet
chevalier, marquis d'Amphernet (1681), baron et patron de Pontbellanger, seigneur de Bures, vicomte maire de Vire

René d'Amphernet fut baptisé le 8 octobre 1663 dans l'église paroissiale de Montchauvet (voir acte) ; il était âgé de cinq ans et cinq mois environ. Il reçut son prénom de René de son oncle "messire René d'Amphernet, marquis d'Amphernet, conseiller au parlement de Normandie, son parrain". Il eut pour marraine noble demoiselle Marguerite Le Cormier de la Bindelière. Le dit parrain mourut en 1681 et le titre de marquis d'Amphernet passa au filleul. Conseiller du roi, il succéda dans l'office de Vicomte-Maire de Vire à messire Charles Lambert, écuyer, seigneur et patron de Vengeons. Renault Lecoq affirme dans ses mémoires qu'il fut pourvu de cette charge en 1688; M. Cazin avance cette date de deux ans. En décembre 1689, René d'Amphernet venait de traiter de la charge de vicomte de Vire avec les héritiers de Guillaume Lambert, dernier vicomte. Quoi qu'il en soit, René d'Amphernet était vicomte de Vire lorsqu'il partit sous les ordres du colonel Antoine de Pellevé, comte de Flers. Il figure dans la liste de 1a compagnie des gentilshommes sous cette rubrique: " Le sieur de Pontbellenger, vicomte de Vire, 2,500 livres de revenu, non marié." Le 4 août 1691, messire René d'Amphernet épousa noble damoiselle Marie Lambert, fille de feu messire Charles Lambert, écuyer, seigneur et patron de la paroisse de Vengeons, conseiller du Roi, et de Michelle de Turgis. Cette même année, par un édit s'appliquant à toutes les vicomtés, l'office de maire fut enlevé à René d'Amphernet et réuni à l'office du lieutenant général du bailli de Caen. De l'union du vicomte de Vire avec Marie Lambert naquirent plusieurs enfants dont :
En 1702, décéda noble dame Marie Lambert; elle fut inhumée le 13 septembre dans le chœur de l'église Notre-Dame de Vire, et son cœur, transporté à Pontbellanger et inhumé dans le chœur de l'église. Aux années 1707, 1708 et 1709, messire René d'Amphernet était au nombre des trésoriers de la fabrique de l'église Notre-Dame de Vire. René épousa en secondes noces, le 20 décembre 1703 à Neuville, Louise Poret, fille de François Poret, chevalier, sieur et patron de Tréprel, Fresne, Esson et Préaux, Gouverneur pour le Roy "ès costes du Bessin", et veuve de Robert Néel, seigneur de Bernières-le-Patry, alliance dont on ne sait rien, et en troisièmes noces le 11 avril 1712 , dans l'église de Pontbellanger, noble dame Jeanne-Magdelaine de Bures, fille de messire François de Bures, chevalier, seigneur de Bures, et de Jeanne Gréard, son épouse, patronne et dame de Bures et de Beaumorel. Elle était veuve de Jean de Guernon De cette union sont issus trois enfants: Les trois frères étaient co-seigneurs de Bures qu'ils tenaient de leur mère. Par un traité fait sous seing privé à Mortain le 3 septembre 1755 entre Georges-Michel, tant en son chef que comme exerçant les droits de Pierre-Ambroise, et Antoine-Michel, leur neveu (n°12 ci-dessous), ils lui cèdent tous leurs droits sur Bures moyennant la somme de 6 000 livres.

René, marquis d'Amphernet, baron et patron de Pontbellanger, vicomte de Vire, mourut en son manoir de Pontbellanger, à l'âge de 75 ans, le 12 novembre 1736, il fut inhumé le lendemain dans le chœur de l'église de cette paroisse.

     
René d'Amphernet, par Hyacinthe Rigaud,
Marie Lambert, sa 1re épouse, attribué à Nicolas de Largillière, et Jeanne-Madeleine de Bures, sa 3e épouse

René d'Amphernet de Pontbellanger



11. Gabriel Jean Baptiste Michel d'Amphernet de Pontbellanger
chevalier, seigneur et patron de Pontbellanger et en partie de Bures

Gabriel, 2e du nom, né le 9 septembre 1692 (voir acte). Il a été nommé par son grand-père Gabriel, "chevalier, seigneur, baron et patron de Pontbellanger, Montchauvet et Arclais et par Madame Damfernet". Il mourut le 30 juin 1748 et fut inhumé le lendemain dans le chœur de l'église de Pontbellanger (voir acte). Un certificat donné le 15 janvier 1752 par le curé de Vire portait que de son mariage il restait quatre enfants, deux filles et deux garçons, qui se trouvaient sans bien « ayant eu le malheur que Monsieur de Pontbellanger leur père était mort il y avait environ quatre ans chargé de dettes considérables qui avaient absorbé la meilleure partie de leurs biens, de sorte que ces quatre enfants étaient totalement hors d'état de subvenir non seulement aux dépenses nécessaires pour recevoir l'éducation conforme à leur naissance, mais même à celles qu'il faudrait pour vivre dans une condition médiocre avec le simple nécessaire. » Le 25 janvier 1753, l'évèque de Coutances donnait confirmation par un certificat portant « qu'il (Gabriel, ndlr) était d'une bonne et ancienne noblesse mais pauvre et que sa succession était si modique qu'elle n'était pas suffisante pour nourrir et entretenir quatre enfants qu'il avait laissé et qui par conséquent avaient besoin de secours pour pouvoir être élevés selon leur état et condition. » Il avait épousé le 13 février 1730, Madeleine de Guernon de Ranville, fille unique et héritière de Jean et de dame Jeanne-Madeleine de Bures (voir signatures acte). Gabriel d'Amphernet eut comme enfants:


12. Antoine-Michel d'Amphernet de Pontbellanger
chevalier, marquis d'Amphernet, baron et patron de Pontbellanger

Né le 13 novembre 1730 et baptisé le 22 suivant à Pontbellanger, il eut pour parrain et marraine messire Antoine Ruault, chevalier, seigneur et patron de Mesnilbenoit et noble dame Michelle d'Amphernet, veuve de M. de Rully. Par lettre du roi du 6 avril 1748, il fut nommé à la charge de lieutenant en la compagnie du chevalier d'Amphernet dans le régiment d'infanterie du Lyonnais. Il reçut le 3 janvier 1757 la cession que lui fit Jean-Baptiste, son frère, de tous ses droits de succession de leurs feus père et mère, à la charge de le loger et nourrir et de lui payer 300 livres de rente viagère. Pour que son fils aîné puisse entrer dans les pages du roi, il obtint le certificat suivant : « Nous Denis-Louis d'Hozier, chevalier, conseiller du Roi en ses conseils, président en sa cour des comptes, aides et finances de Normandie et commissaire de Sa Majesté pour lui certifier la noblesse de ses écuyers et de ses pages, Certifions au Roi que Mr d'Anfernet, neveu de Demoiselle Louise Perrine d'Anfernet, reçue dans la maison royale de St Louis à St Cyr le deux avril mil sept cent cinquante trois, a la noblesse plus que suffisante pour être admis au nombre des pages que Sa Majesté fait élever dans ses écuries, et même que les titres qui nous ont été représentés justifiant sa noblesse par filiation suivie depuis l'an mil trois cens quatre vingt quinze, peuvent procurer à monsieur d'Anfernet, son père, l'honneur d'entrer dans les carosses du Roi. En foi de quoi, nous avons signé le présent certificat, auquel nous avons mis l'emprunte du sceau de nos armes, à Paris le dix huit février mil sept cent soixante neuf. » (voir ici). Il présenta une requète au lieutenant général du bailliage de Vire pour que soient corrigées certaines erreurs dans des actes antérieurs pour "que tous les membres d'une maison aussi noble et ancienne telle qu'était la maison d'Anfernet que d'être en état de prouver leur descendance et filiation de la manière la plus incontestable, afin de pouvoir justifier qu'ils étaient de la qualité requise pour être admis aux honneurs de la cour des rois de France, réservé à la haute noblesse, ainsi que dans les chapitres nobles et dans les ordres et religions de chevalerie". Il obtint une ordonnance du 10 octobre 1777 par laquelle il fut ordonné que les erreurs ou omissions soient rectifiées (voir Chérin). Il fut admis aux honneurs de la cour sous le titre de marquis d'Amphernet de Pontbellanger le 12 novembre 1784 (Gazette de France) et cela explique pourquoi ses fils se faisaient appeler comte et vicomte de Pontbellanger. On pouvait lire dans Le Mercure de France (12 nov. 1784 - Preuves de cour) : « Haut et puissant seigneur Antoine-Michel, marquis d'Amphernet, baron de Pontbellanger, lieutenant au régiment de Lyonnais, justifia qu'il avait la qualité requise pour être admis aux honneurs de la Cour des rois de France réservés à la haute noblesse. Il eut l'honneur de monter dans les carrosses de Sa Majesté et de suivre le Roi à la chasse. » Nous n'avons pas connaissance de documents datés entre 1784 et sa mort, dans lesquels ce titre de marquis aurait été utilisé. Il est probable qu'il tenta de faire revivre le titre de marquis de René III en le choisissant pour sa présentation au Roi, mais la Révolution l'en empécha ! Le citoyen Anthoine Michel Damphernet, vivant de son bien. mourut au château de Pontbellanger le 23 germinal an V (12 avril 1797 - voir acte).
Il avait épousé à Troisgots (Manche) le 24 septembre 1755, Françoise, fille de Pierre le Forestier et de Jacqueline Aupois. La bénédiction nuptiale avait été donnée par Pierre Le Forestier, curé de Pontbellanger, frère de la mariée. Sur le registre, Antoine Michel signe "Damphernet de Pontbellanger" ; c'est la première fois que l'on voit les deux patronymes accolés (voir acte).

Il détenait les titres de sa famille et de celle de Pontbellanger
comme l'indique cette décharge datée de 1765.


Le couple eut les enfants suivants, tous baptisés à Pontbellanger, leur père étant qualifié dans chacun des actes "seigneur et patron de ce lieu" :

       
François-Michel en uniforme du régiment de Penthièvre dragons, (grande et petite tenue) et en civil.


   
Deux gravures dédiées au comte de Pontbellanger, capitaine au régiment de Penthièvre

13. Antoine-Henri d'Amphernet
vicomte de Pontbellanger

Haut et puissant seigneur Antoine-Henri, capitaine au régiment de Royal-Lorraine, cavalerie, en 1783, demanda le même honneur que son frère et eut les honneurs de la Cour en 1786 et reçut de Jean-Marie de Bourbon l'autorisation de porter l'habit d'équipage du roi. Il épousa à Versailles, par contrat du 29 avril 1787, signé de LL. MM et des princes et princesses de la famille royale, mademoiselle Louise du Bot du Grégo, considérée comme l'une des plus riches héritières de Bretagne. Elle était la fille unique du haut et puissant messire du Bot, chevalier, seigneur du Grégo, marquis de La Roche et de Coatarmoal, baron de Laz, comte de Gournois, vicomte de Curru. seigneur de Trévarez et autres lieux. Elle eut les honneurs de la cour en 1789. Le vicomte d'Amphernet de Pontbellanger signa, avec trois de ses cousins, la protestation de 1789. Il a émigré dès le début de la Révolution et a assuré la fonction d'aide de camp du Comte d'Artois. En 1795, il rejoint l'armée royale bretonne et sert sous les ordres de Tinténiac auquel il succède en général en chef. Il est mort à Médreac le 24 février 1796. Voir ici la fiche qui lui est consacrée, et l'article wikipedia.

Lorsque Antoine Henri avait suivi le comte d'Artois en exil, Louise avait refusé de l'accompagner. La jeune femme recevait le Général Hoche soit au château de Trévarez, près Châteauneuf-du-Faou, dans le Finistère soit au château du Vau-de-Quip, près d'Allaire dans le Morbihan. Cette propriété appartenait à sa mère, née M de la Caunelay qui la transmettra directement à son unique petit-fils Charles-Félix, qui suit.


Antoine-Henri



14. Charles-Félix d'Amphernet
vicomte de Pontbellanger

Charles-Felix, né à Quimper, le 9 avril 1788, fit les campagnes d'Italie, d'Espagne et de Russie. Il fut nommé capitaine après avoir sauvé le général Jomini au passage de la Bérésina. Il fit partie de l'état-major du vice-roi d'Italie à la campagne de l'Elbe. Il devint ensuite aide de camp du général de Grouchy, depuis maréchal et pair de France. Au combat de Vauchamps, où les Français obtinrent un avantage sur les Prussiens, commandés par Blucher, en 1814, "d'Amphernet de Pontbellanger entra vaillamment le premier dans un carré de trois mille Russes, dont deux mille demeurèrent prisonniers". Le grade de chef d'escadron lui fut donné sur le champ de bataille; il reçut également la croix d'honneur sur un champ de bataille pour avoir, au combat de Saint-Dizier, où Napoléon battit les alliés, en 1814 , traversé avec un escadron de dragons, malgré un feu d'infanterie très nourri, le faubourg de cette ville et avoir, par cette manœuvre, rendu toute cette infanterie prisonnière. Il fut nommé officier de la Légion d'honneur. Ses états de service sous Grouchy le desservirent à la Restauration et mirent fin à sa carrière militaire. Il est mort à La Barre (près de Redon) le 08 août 1827 laissant pour ses héritiers les domaines de Trevarez, Pontbellanger, le Grégo, le Vaudequip et La Barre. Son oncle, appelé le comte de Pontbellanger, avait paru à la cour sous le titre de marquis. Son père avec celui de vicomte.C'est ce dernier titre que porta Charles-Félix en probable hommage à son père. Il avait épousé en 1819 Monique Zulmé Quesnel de la Morinière et eut deux enfants: Pour plus de détails sur Charles-Félix, voir ici

Charles-Félix d'Amphernet de Pontbellanger


15. Michel Adrien d'Amphernet
vicomte puis comte de Pontbellanger

Michel Louis Adrien Marie d'Amphernet, est né à Redon le 3 Juin 1820. Il habitait le château de Pontbellanger (Normandie), que possède la famille d'Amphernet, sans interruption, depuis bien des siècles. Il s'était défait du domaine de Trevarez, où sa grand-mère Louise recevait Hoche, et où lui-même organisait de grandes chasses, vendu le 25 juillet 1845 aux frères François et Louis Montjarret de Kerjégu, négociants à Brest, qui érigèrent le château actuel. Le château de Pontbellanger étant occupé par sa tante Pecou de Cherville, comtesse douairière O'Mahony, qui en a l'usufruit, Michel, demeurant alors à Rennes, rue des changes, numéro dix, chercha un domaine où s'établir et fit alors l'acquisition du château du Bois de Rocques (Calvados) par acte passé le 3 mars 1846, dans lequel il est encore qualifié vicomte. (voir ici). Il se marie en premières noces, à Jandun dans les Ardennes, le 27 août 1851, à Louise Alexandrine Barbin de Broyes, avec laquelle il passe vingt ans de vie conjugale en son château à Rocques, où elle meurt sans enfants le 6 octobre 1870. Il fut maire de Rocques à partir de 1859 et on trouve sa qualité de comte sur le premier acte d'état civil qu'il signe. Devenu veuf, il vient vivre à Paris où il possède un appartement au 71 rue Monceau, non loin de la Cité Odiot où habite Louise Alexandrine Lafreté (20 décembre 1825 - 9 mars 1903), née Rivière, et ses deux enfants. Le dernier acte d'état civil qu'il signe en tant que maire de Rocques est du 28 avril 1872. Le 12 juillet 1873, trois ans après avoir perdu sa première femme, Michel d'Amphernet de Pontbellanger se marie en secondes noces avec Louise Rivière, elle même veuve depuis huit ans d' Achille Lafreté (30 octobre 1777 - 24 décembre 1865), qu' elle avait épousé le 26 juin 1856, officier d'infanterie, chevalier de la Légion d'honneur, fils de Jean Jacques, ancien receveur général des finances de Lorraine et secrétaire du roi en 1780, et d'Angélique Rosalie Jogues de Martinville. Achille était officiellement le père de deux enfants : Georges Michel et Marthe. Quatre ans plus tard, le 17 mars 1877, Michel adopte Georges Michel Lafreté, licencié en droit, âgé de 24 ans. Le 9 juillet de l'année suivante, il adopte Marthe Lafreté, majeure âgée de 22 ans voir ici. Le frère et la sœur portent alors le nom de Lafreté d'Amphernet de Pontbellanger. Officiellement Georges-Michel et Marthe sont les enfants adoptifs de Michel, mais ils étaient en fait ses enfants adultérins. Il était membre du Jockey club. Michel-Adrien meurt le 4 octobre 1886 à Pontbellanger. Il était alors Maire de cette commune depuis 10 ans.
16. Georges Michel Lafreté d'Amphernet de Pontbellanger
comte de Pontbellanger

diplomate, magistrat, maire de Pontbellanger à la suite de son père, il est mort sans postérité, le 27 décembre 1901, dans sa 49ème année. En 1877 il entre en fonction à l'ambassade de France en Autriche (à Vienne), comme attaché (Le Gaulois 1877/11/25). Il occupe toujours ce poste en 1879. Le Figaro du 2 aôut 1880 annonçe sa démission du ministère des affaires étrangères : "M. de Pontbellanger avait été attaché à l'ambassade du marquis de Vogüé à Vienne, et venait de subir avec succès l'exament de secrétaire".



Georges-Michel à Vienne


En juin 1880 il est donc secrétaire de 3e classe. En 1882 il est 2e substitut du procureur général de la Cochinchine. En août 1885 il est nommé substitut du procureur de la République près le tribunal de Saïgon. En septembre 1887 il quitte son poste de conseiller auditeur à la cour d'appel de Saïgon et est appelé à d'autres fonctions. En juillet 1889, le comte de Pontbellanger, attaché payé à la direction politique (du ministère des affaires étrangères) est chargé des fonctions de commis principal à la même direction. Dans son numéro du 18 juillet 1890, Le Temps donne la liste des officiers d'académie dans laquelle figure "Pontbellanger, attaché au ministère des affaires étrangères". Auguste Pavie raconte : "Un consul (M. de Pontbellanger) m'avait été adjoint lors de mon retour au Siam, l'année précédente (1892), mais son tempérament n'avait pu se faire aux discussions sans issues avec les Autorités locales, et après quelques mois de séjour, il avait renoncé à sa situation pour rentrer en France". Au mois d'août le roi du Siam l'avait décoré de la croix d'officier de l'Elephant blanc au cours de la visite du ministre Pavie. On peut lire dans Le Temps du 25 juillet 1893 : "Lors de son arrivée à Bangkok, M. Pavie était accompagné d'un consul, M. de Pontbellanger, bien connu en Cochinchine et au Cambodge, où il a fait un long séjour et où il a laissé de bons souvenirs. A la suite d'altercations assez vives avec le ministre des affaires étrangères siamois, M. de Pontbellanger s'est décidé à quitter le Siam. Il n'a pas été remplacé." En février 1894 il publie dans la Revue de Géographie l'article intitulé "Bangkok et le royaume de Siam. Agriculture, Industrie et Commerce", signé Comte de Pontbellanger, Consul de France. Le 31 août le ministre Hanotaux écrit au Comte de Pontbellanger, consul de France à Bangkok. Consul de 1ère classe il part en 1895, à la demande du gouverneur général de l'Indo-Chine, pour Hanoï par le paquebot-poste de l'Extrème-Orient qui appareille à Marseille le 14 avril. "M. de Pontbellanger, consul de France de 2ème classe, mis par le Ministère des Affaires étrangères à la disposition de M. le Gouverneur général de l'Indo-Chine, est appelé à servir sous les ordres de M. le Secrétaire général du Gouvernement général de l'Indo-Chine. Il aura le rang et la solde de Résident de 1ère classe (9 000 fr + 9 000 fr de supplément colonial)." On peut lire dans Le Monde illustré du 25 septembre 1897 : "le comte de Pontbellanger - il y en a quelques uns - avait quitté Bangkok, rappelé par son gouvernement à cause de son énergie, mais prédisant avec vigueur des malheurs prochains à ce peuple siamois pesant peu dans la balance des peuples." Par décret du 11 août 1899, il est nommé conseiller à la cour d'appel du Sénégal (emploi créé) à Saint-Louis. Par décret du 6 août 1901 il est nommé Procureur de la République à Bingerville, chef du service judiciaire de la Côte d'Ivoire, du Dahomey et de la Guinée. Le choix de Bingerville comme siège du tribunal d'appel était critiqué. "M. de Pontbellanger, fut envoyé en Afrique pour reconnaitre le terrain. Il vit Bingerville et il en mourut. Cette expérience parut suffisante." (Journal des chambres de commerce 1902/05/10). Son beau-frère lui avait racheté le château de Pontbellanger. Il avait épousé à Toulon, le 4 avril 1895, Marie Martin, fille d'un négociant parisien. Avec lui s'éteint la branche aînée de la Maison d'Amphernet. Son cousin Michel, de la branche cadette (dite bretonne), marquis d'Amphernet, reprend le nom et les armes des Pontbellanger et se fait appeler marquis d'Amphernet de Pontbellanger.

Georges-Michel était très lié avec son cousin de la branche bretonne, Jonathas, qui était en poste à Saïgon en même temps que lui.

  
Georges-Michel et annonce de son décès dans le "Journal des débats politiques et littéraires" du 5 janvier 1902



La première mention d'un marquis apparait au baptême de René d'Amphernet, le 8 octobre 1620 à Montchauvet. Son parrain, René, conseiller d'Etat et président à mortier au parlement de Bretagne, est qualifié marquis d'Amphernet. Lors de la présentation les admis étaient tenus de porter un titre, même s'ils n'en avaient pas. « Les titres et qualifications étaient laissés au choix du postulant, ceux de duc et de prince exceptés. » On pouvait donc choisir entre ceux de marquis, comte, vicomte, baron. « Le roi avait pris la précaution de préciser que ces qualifications, même portées dans des lettres ou des brevets signés de sa main n'avaient aucune valeur légale et n'étaient que des titres de courtoisie. » Ces qualifications purement personnelles ne passaient pas à la postérité de l'impétrant. André Borel d'Hauterive déclare « c'était donc des marquis ou des comtes à brevet ». Cela explique pourquoi les enfants d'Antoine-Michel ne portèrent pas le titre de marquis d'Amphernet. Néanmoins, ils auraient pu le porter du fait de l'héritage de René d'Amphernet.




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