Maison d'Amphernet de Pontbellanger









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La branche cadette, dîte bretonne

comtes d'Amphernet





Armoiries des comtes d'Amphernet







12. Léonor-Armand-Constans d'Amphernet
chevalier, seigneur de Kermadeoua (en la paroisse de Kernevel, au diocèse de Quimper), connu sous le titre de "baron d'Amphernet"

Fils aîné de Georges-Michel, chevalier, seigneur de Bures, et de Jeanne-Pauline de Gretz, il naquit à Mortain, le 20 novembre 1747 dans l'hôtel d'Amphernet situé dans la Grande rue, vers la Planche Majotin près de l'une des anciennes portes de la cité, et fut baptisé le lendemain (parrain Pierre de Chapdelaine, de la paroisse de Sept-Frères, marraine Demoiselle Magdeleine d'Amphernet, fille de Gabriel, seigneur de Pontbellenger). Il eut dans son héritage la terre de Kermadeoua pour laquelle sa mère fit aveu aux Guenisac le 4 janvier 1764 suite au décès de sa mère l'année précédente. Il n'avait que douze ans quand, par sentence du 23 avril 1759, "Vu la longue absence dudit seigneur d'Amphernet (Georges-Michel) et l'incertitude de son retour", sa femme la dame de Gretz fut nommée tutrice principale de ses enfants mineurs et le seigneur de Pontbellanger (Antoine-Michel, son neveu) tuteur actionnaire. Voir ici le document dans lequel sont cités les nombreux parents et amis présents. Avec ses frère et sœur il décida, par acte du 7 avri 1768, de changer de curateur en remplaçant Messire Nicolas Deslandes par Messire François Gabriel Gillare.
Il fut d'abord "officier de cavalerie gendarme de la garde ordinaire du Roy" (Louis XVI), compagnie d'ordonnance des gendarmes bourguignons, commandée par son parent le marquis de Colbert Chabannais. C'est sous cette qualité qu'il est désigné dans son contrat de mariage (voir ici) du 31 mars 1774 avec Noëlle-Désirée le Flo de Branho, une jeune orpheline. C'est par ce mariage qu'il se fixa définitivement en Bretagne, créant ainsi la branche bretonne de cette maison. Ensuite il fut capitaine commandant la compagnie des gardes côtes de Quimper laissée vacante par le décès de Claude Jobelot le 18 août 1774. Il exerça cette charge quelques mois seulement, avant de la résilier au profit de celle de Rosporden. Il fut l'un des membres créateurs de la loge maçonnique La Parfaite Union de Quimper, à laquelle adhérèrent le marquis de la Rouerie et la marquis du Grégo.
Il siégea aux Etats Généraux de Bretagne (nommé "Damphernet de Kermadehona" dans le catalogue de Louis de La Roque), dans l'ordre de la noblesse, en vertu d'un arrêt du Parlement en date du 21 août 1786, suivant lequel il était confirmé dans la qualité de chevalier et dans le droit d'avoir entrée, séance et voix délibérative audits Etats comme étant issus d'ancienne noblesse par filiation non interrompue depuis 1280. Il est précisé que ses enfants, après avoir atteind l'âge de 25 ans auront les mêmes droits. Il y est également indiqué "que le dit impétrant est cousin germain du père de Mr le vicomte de Pontbellanger qui a eu l'honneur de monter dans les carosses du Roi, etc." (voir ici). Ces preuves de noblesse sont conservées dans les carrés d'Hozier Voir ici sous le nom Anfernet (folios 1 à 182).
Il signa avec son cousin Antoine-Henri, vicomte de Pontbellanger, en 1788, la protestation de la noblesse de Bretatgne contre la convocation des Etas généraux. Il était présent en 1791 aux réunions, déguisées en parties de chasse au château de Trévarez et à celui de Quimerc'h (ainsi que les Tinténiac). Il était, dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1792, au château de la Rouerie pour l'organisation définitive de l'Association Bretonne : il y reçut le commandemant du Finistère. La Rouerie mourut le 30 janvier 1793 et l'Association Bretonne fut dissoute. Eleonor émigra peu après, sans doute à Jersey, où on le retrouve dans le régiment de Dresnay, avec le grade de sous-lieutenant, grade inférieur à son grade antérieur de capitaine, pratique couramment pratiquée pour les émigrés ! Peu après, il fut exfiltré de son régiment et envoyé dans le Finistère avec le chevalier de Leslay et sous les ordres de Tinténiac pour recruter les hommes en prévision d'un prochain débarquement. Son cousin et supérieur, le vicomte de Pontbellanger, écrivait au comte d'Artois de Jesey le 21 février 1795 : « J'ai l'honneur de vous prévenir que dans le nombre de ceux qui partent avec le chevalier de T se trouve monsieur d'Amphernet, sous-lieutenant au régiment de Dresnay, dans ma compagnie, et mon parent, zélé pour la bonne cause et pouvant être très utile. » Et de Londres, le 30 mai, Tinténiac rendait compte au comte de Puisaye : « A mon arrivée en France, j'ai envoyé Mrs Damphernet et Lasseley (du Leslay) dans le Finistère dont on ne connait pas les dispositions. Dans 15 jours, ils m'ont organisé plus de 100 compagnies et sont sûrs de 12.000 hommes ...  » Il participa à la réunion des chefs chouans au château de la Mabilais, le 20 avril 1795. Il fut arrêté en décembre 1795 après la rupture des conférences de la Prévalaye, auxquelles il assistait avec les autres généraux royalistes. Il fut fusillé à Quimper le 27 décembre 1796. Noëlle-Désirée était assignée à résidence à Quimper depuis plusieurs mois. Elle avait perdu ses deux fils aînés : le premier tué à Wissembourg dans l'armée de Condé, le second mort lors du débarquement de Quiberon. Elle mourut le 2 frimaire an XI (23 novembre 1802) au manoir de Kermadeoua. Eleonor avait écrit une dernière lettre à sa femme, dans laquelle il confie à Antoine-Henri la tâche de veiller sur sa famille, ignorant alors qu'il serait tué un mois après lui.


Ce 9 Janvier 1796. « Souviens-toi, ma chêre amie, que c' est à toi que je dois le bonheur d'être catholique, apostolique et romain. C'est donc toi, qui m'as donné les principes, bien vrais, qu'il ne nous arrive rien que Dieu ne l'ait ordonné et qui ne soit pour notre bonheur; ainsi, ma chère amie, le prétendu malheur qui nous arrive, n'est rien; je suis assez heureux pour avoir reçu mon Dieu et mon Créateur; je pars content. Je crains seulement que toi, qui as montré tant de force dans plusieurs circonstances, et qui m'en as tant inspirée, tu ne te laisses aller à la douleur. Je t'engage donc, ma chère amie, à avoir recours à Dieu, à lui offrir cette croix, que je ne vois pas qui en soit üne, bien au contraire, car il m'a sauvé de ma maladie pour que je fusse en état de le recevoir et pour me pardonner . Souviens-toi que tes enfants ont besoin de toi; au nom de Dieu, ne te chagrine pas et conserve-toi pour eux. II m'est inutile de t'engager à les élever dans notre religion, tu m'as donné trop de preuves jusqu'à présent de ton attachement pour en douter; qu'ils soient honnêtes gens et bons chrétiens, Dieu aura soin d'eux, Remercie Dieu pour moi de ce qu'il m'a fait mourir de même; ma mort, j'espère, sera celle d'un chrétien et j'attends cette dernière grâce de Dieu. Je te demande pardon, si je t'ai causé du chagrin, et à tous ceux à qui mon humeur violente a pu en causer. Dis à tous mes amis que je meurs content, que j'ai prié Dieu pour eux, qu'ils prient pour moi, et surtout dis-le aux personnes chez qui tu es, et à Mesdames de Calan, du Vergier et autres. Souviens-toi de mander à mon cousin (Antoine Henri, ndlr) que je l'aime toujours, que je prie Dieu pour lui: je lui recommande ma femme et mes enfants, Je pardonne de tout mon cœur à tous mes ennemis et prie Dieu pour eux, Je désire que mon sang soit le dernier répandu, et que Dieu leur fasse misëricotde, Adieu, ma chère femme: je t'embrasse et t'aime de tout mon coeur, Je meurs content, surtout si je puis savoir que tu ne t'affectes pas; Dieu nous réunira dans son saint paradis et alors nous n'aurons plus rien à craindre,
Je suis ton ami,
D'AMPHERNET,
Embrasse quelquefois: mes enfants et dis leur que, leur père a fait son devoir. ..


Louis-Marie Le Meur, prêtre catholique qui l'accompagna jusque dans ses derniers instants écrivit à sa veuve :


De la maison d'arrêt, le 19 janvier 1796.
Madame,
Vous me demandez comment M. le baron Éléonore-Armand-Constant d'Amphernet, votre époux, a passé la nuit le 8 de ce mois ; je ne puis vous refuser cette satisfaction. Je m'empresse de vous en faire la relation dans la vérité la plus exacte, à votre édification, et à celle de tous ceux qui verront la présente.
Je n'ai pas besoin de vous dire que j'ai été près de M. d'Amphernet depuis neuf heures et demie du soir jusqu'environ neuf heures dix minutes du matin, époque où il me quitta pour aller subir la sentence de mort portée contre lui, pour avoir, comme il l'a souvent répété lui-même, soutenu le trône et sa religion et méconnu la république ; mais je vous observerai qu'en voulant voir triompher son parti, il n'en a jamais voulu à personne en particulier.
Rendu à la prison criminelle à neuf heures et demie du soir, je trouvai M. d'Amphernet, couché sur un lit les fers aux pieds et absolument résigné à la mort qu'il regardait comme une grâce spéciale, le terme de ses maux, et le commencement d'une éternité bienheureuse ayant en Dieu une pleine et entière espérance. Oui, disait-il souvent, Dieu me fera miséricorde.
Je vous avoue franchement que je n'ai pas pu concevoir comment un homme aux portes de la mort ait pu jouir d'une si grande sérénité, et conserver un si grand sang-froid. Il veillait à tout, et répondait à tout. Il disait à ses gardes que l'irreligion était cause des malheurs de la France ; que les méchants étaient les verges dont Dieu se servait pour châtier les bons ; mais que Dieu jetterait après ces verges au feu. A onze heures je le confessai. A une heure après minuit le sommeil s'empara de lui et il dormit environ cinq quarts d'heure. A trois heures je le confessai pour la deuxième fois ; à six heures, malgré la pesanteur de ses fers, il s'est levé et jeté à genoux au milieu de la chambre ; il a reçu son Dieu le crucifix à la main, il a fait tout haut son action de grâce, a fait pleurer les assistants, et même ses gardes. Ah ! que je suis heureux, disait-il de mourir dans le sein de l'Église catholique ! Que craindrais-je maintenant puisque Dieu est avec moi.
A sept heures, il vous fit passer deux oraisons, écrites de sa main, une à la Vierge et l'autre au Sacré-Coeur-de-Jésus qu'il gardait précieusement sur lui, et pour laquelle il témoignait avoir beaucoup de dévotion. Il écrivit deux lettres, une pour vous, l'autre pour sa soeur où il lui dit qu'il va content à la mort.
A neuf heures, le tambour bat, on vient lui annoncer qu'on allait le déferrer ; il se déshabille et se lève courageusement ; il allait sortir et dans le moment il voit entrer ses enfants qu nombre de cinq, dont l'aîné avait environ seize ans. Ils se jettent à ses genoux et lui demandent sa bénédiction. Dans un pareil moment la nature parle puissamment et surtout au coeur d'un père. Les soldats sont attendris, les larmes coulent de toutes parts. Adieu, leur dit-il, mes enfants, je vous recommande votre mère ; s'adressant particulièrement à son fils aîné : Obéissez-lui, aimez-la, ayez d'elle tous les soins que mérite une si digne mère ; aimez votre religion, ne l'abandonnez pas ; pardonnez à mes ennemis comme je leur pardonne. Dieu m'avait fait votre père, soyez-lui soumis mes enfants. Il s'arrache des bras de ses enfants qu'il serre pour la dernière fois sur son coeur, sort de la chambre pour être déferré, essuie les larmes que la sensibilité paternelle a fait couler, reprend son courage, rentre dans la chambre pour prendre congé de moi, et marche à la mort, pour Dieu et pour son Roi.
J'ose me flatter, Madame, que ces sentiments chrétiens dans lesquels votre mari a persévéré jusqu'au dernier moment seront pour vous un motif de consolation et d'assurance sur son bonheur éternel, comme ils seront toujours pour moi un sujet d'édification.
J'ai l'honneur d'être, Madame, etc.


Noëlle-Désirée lui avait donné 10 enfants, tous baptisés en la paroisse Saint Colomban, à Quimperlé où la noblesse rejoignait ses domaines à la belle saison quand les routes devenaient à nouveau praticables :


Eléonor-Constant, baron d'Amphernet


Le propriétaire de Kermadeoua était un cadet issu de cadet, dont le train de vie était bien plus proche de celui d'un bourgeois de province que d'un grand aristocrate. Ses biens provenaient essentiellement de la succession maternelle et son épouse, bien que petite-fille des Flo de Branho, ne semble pas avoir été mieux pourvue. A Quimperlé le couple occupait un hôtel rue du Château (actuelle rue Brémont-d'Ars) que Marie-Ambroise d'Amphernet, sœur d'Eléonor, mettait gracieusement à la disposition du couple. (Patrick Lebègue, Le manoir de Kermadeoua, Hppr, 2018)



Kermadeoua, peinture de Lucie Le Gouic, extrait du livre de Patrick Lebègue



13. Bonaventure Augustin Marie d'Amphernet
connu sous le titre de comte d'Amphernet

Bonaventure fut baptisé à Quimperlé (paroisse Saint Colomban) le 17 novembre 1780 et mourut à Quimper le 16 février 1861. Il avait douze ans quand son père partit en émigration à Jersey et que, en conséquence, sa mère fut assignée à résidence à Quimperlé puis incarcérée avec ses enfants jusqu'en mars 1795. Les quinze premières années de sa vie ne furent donc guère heureuses. Il était en 1798 un brillant élève de l'Ecole centrale de Quimper. Receveur principal des contributions indirectes et entreposeur de tabacs à Quimper, il demeurait place neuve, n° 10 et 12 et c'est là que moururent la veuve et la fille du nabab. Il avait, en effet, épousé à Quimper le 8 frimaire an IX (29 novembre 1800) Henriette, fille de René de Madec, colonel d'infanterie, chevalier de Saint-Louis, seigneur de Pratanraz et Coatfao, nabab de première classe dans l'Indoustan, dont le crédit et la fortune, toujours employés au service de la patrie, avaient permis à ce généreux français de tenir longtemps en échec l'influence anglaise dans ces lointaines contrées (voir ici). Sa mère avait pu racheter Kermadeoua qui avait été vendu comme bien national. Elle en acquit la moitié par acte du 16 juillet 1796 pour la somme de 18 000 livres, et la seconde moitié le 24 février 1799 pour 10 000 livres. A sa mort, la succession du domaine fut partagée entre les six enfants survivant. Comme ses autre frères et sœurs, Bonaventure vendit sa part à sa sœur Désirée, si bien qu'en 1844 le couple Le Prévost possédait l'intégralité du domaine.
Bonaventure eut douze enfants :

Bonaventure, comte d'Amphernet




14. Louis Charles Marie d'Amphernet
comte d'Amphernet

Né le 17 janvier 1816 à Quimper, mort le 20 décembre 1896 à Rennes. Il était chevalier de la Légion d'honneur (J.O. du 1er juillet 1886). Avocat, Louis fut nommé juge suppléant au tribunal de première instance de Quimper en 1843, était substitut du procureur au tribunal correctionnel de Vannes en 1850, procureur impérial au tribunal de Lannion en 1852 (son fils naquit à Lannion en octobre 1851 mais le père se qualifie encore de substitut demeurant à Vannes), président du tribunal de première instance de Savenay (octobre 1858) puis de Morlaix en 1865. Il demanda un congé pour faire la campagne de la Loire (1870-1871) comme franc-tireur. Il reprit ses fonctions après la guerre et fut nommé conseiller (magistrat du siège affecté à une chambre, assesseur du président de chambre) à la cour d'Appel de Rennes par décret de Mac Mahon, daté du 30 décembre 1873 et le resta jusqu'à sa mise à la retraite en février 1886. Il conserva alors le titre de conseiller honoraire en cette cour. Il avait épousé à Lannion, le 22 septembre 1820, 1850 Thomasse Hillariette Nouel de Lansquennec, alliée aux La Bouexière. Le couple demeurait à Rennes, rue Le Bastrad, n° 14, et eut deux fils :


Louis d'Amphernet


15. Jonathas Augustin Marie d'Amphernet
comte d'Amphernet

Né le 28 octobre 1851 à Lannion où son père venait d'être nommé procureur impérial, il est mort le 20 février 1903 à Quimper, âgé de 51 ans. A l'exemple de son père il s'engage pour combattre les envahisseurs. Il participe au siège de Paris où il reçoit le médaille militaire alors qu'il n'avait pas vingt ans. Avocat, il fut conseiller auditeur à la cour de Saïgon (août 1882) puis se rendit en Algérie, où il fut juge au tribunal civil de Tizi-Ouzou (juin 1884), de Tiemcen (avril 1886) puis de Bône (juin 1886) et était dans ce poste quand il épousa Marguerite, fille du marquis de Vernety, le 11 janvier 1888 à Orléans (Loiret). Il démissionna en mai 1888 pour s'établir à Orléans, rue du Bourdon blanc, n°33. Dans les actes de naissance de ses trois premiers enfants, il y est qualifié "propriétaire, décoré de la médaille militaire". La famille s'établit ensuite au manoir de Kerrien, en la commune de Penhars (ancienne commune, maintenant rattachée à Quimper), ou naquit sa fille Renée en 1898. Sous-lieutenant de réserve au 1er bataillon de Zouaves, il fut muté au 41e régiment d'infanterie territoriale (J.O. du 9 décembre 1885) puis au 86e régiment territorial d'infanterie, par décision ministérielle du 21 mai 1892. Est-ce lui qui était en 1880 le mari madame Alphonsine-Louise-Marie Robert de Saint-Vincent, épouse de M. Athanase-Marie vicomte d'Amphernet, propriétaire, che- valier de la Légion d'honneur, avec lequel elle demeur à Versailles. Il eut quatre enfants :




marquis d'Amphernet de Pontbellanger





Armoiries d'Amphernet de Pontbellanger
Michel Adrien d'Amphernet, comte de Pontbellanger, étant décédé en 1886, l'obligation de porter le nom et les armes des Pontbellanger passa à son cousin Jonathas.



16. Michel Marie d'Amphernet
comte d'Amphernet puis marquis d'Amphernet de Pontbellanger

Né le 1er janvier 1889 à Orléans, Loiret, il fut reçu au concours d'entrée à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1910 et fit son année de service militaire au 29e régiment de dragons. Atteint de surdité, il quitta l'armée et s'établit à Pleyben après son mariage à Dinard le 27 novembre 1917 avec Guillemette, fille de Louis de Bizien, marquis de Lézard, qui lui apportait le manoir de la Boixière où ils résidèrent. C'est à cette époque qu'il reprit le titre de marquis laissé vacant par la mort de Michel Adrien, son oncle. Maire de Pleyben de 1934 à 1944 il s'était vu conférer en 1973 le titre de maire honoraire en reconnaissance des services rendus à la population, pendant la guerre, au péril de sa propre vie. Il fut ensuite premier adjoint pendant plusieurs années. Il collabora au journal Le Phare de la Loire comme éditorialiste de 1926 jusqu'à la guerre. Il fut nommé le 2 mai 1943 membre du conseil départemental du Finistère institué en août 1942. Il s'était lié d'amitié avec Jean Moulin quand celui-ci fut sous-préfet à Châteaulin (1930-1933) et tous deux se réunissaient régulièrement avec Céline et d'autres intellectuels dans un cercle informel. Propriétaire, il était président du Syndicat d'élevage du canton de Pleyben, président du Herd Book armoricain. Il est mort le 18 mai 1987 à Chantepie, Ille-et-Vilaine dans sa centième année ; il était officier de la Légion d'honneur, chevalier du Mérite agricole (J.O. du 6 mars 1932) et officier d'Académie (J.O du 9 février 1936). Le couple eut un fils, Bertrand, qui continue la postérité.

   
La tombe de Guillaume le Conquérant à l'abbaye aux hommes de Caen
Michel d'Amphernet de Pontbellanger était chef du protocol de l'association anglo-normande



17. Bertrand Marie René d'Amphernet
marquis d'Amphernet de Pontbellanger

Il naquit à Dinard le 9 décembre 1922 et mourut le 15 mars 2001 à Pléneuf-Val-André (Côtes d'Armor). Il avait épousé en cette même ville, le 11 août 1946, Jeanne Louise de La Goublaye de Nantois qui lui donna cinq enfants, à savoir :
   
Bertrand d'Amphernet de Pontbellanger et le château de Nantois à Pléneuf-Val-André








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