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Château
du Bois de Rocques
En 1846, le vicomte de Pontbellanger a alors 26 ans ;
Michel Adrien d’Amphernet de Pontbellanger ne porte pas encore le titre de
comte, pourtant vacant par la mort de son oncle François-Michel en 1821 puis de
son père Charles-Félix en 1827. Sa tante Pecou de Cherville, comtesse
douairière, occupe le château de Pontbellanger dont elle a l’usufruit ; sa
mère Monique Zulmée, née Quesnel de la Morinière, habite Redon
(Vaudequip) ; Thérèse de Carlotti,
veuve du général Bonté, second époux de sa grand-mère du Bot du Grégo, occupe
le château du Grégo. Michel Adrien qui n’a donc pas encore jouissance des
nombreux biens de ses héritages, cherche un domaine où s’établir … ce sera le
château du Bois de Rocques.
Par acte passé le 3
mars 1846 par devant maître Danfresne,
notaire à Caen, et maitres David et Chrétien, notaires à Pont-Lévêque, monsieur
Guillotin a vendu à Monsieur Michel Louis
Marie Adrien Damphernet, vicomte de Pont Bellanger, propriétaire, demeurant à
Rennes, rue des changes, numéro six, les immeubles ci-dessous qui composent
le domaine des Rocques.
1°. Un jardin d’agrément avec une réserve qui en fait partie,
semé de vergers, planté d’arbres à fruits, à pierre et à couteaux, et deux
massifs garnis d’arbres verts, y compris deux jardins légumiers, dont un est
entouré de murs garnis d’espaliers. Sur ce jardin d’agrément sont édifiés
-
premièrement une maison
de maître ;
-
deuxièmement un corps de
bâtiment où habite le jardinier ;
-
troisièmement un autre
bâtiment faisant suite au précédent à usage d’écurie, bûcher et étable ;
-
quatrièmement une serre
en bas côté ;
-
cinquièmement un puits
et un fruitier adhérent à ce puits, le tout contenant environ cinq hectares,
trente quatre ares.
2°. Une petite pièce en pépinière, contenant environ vingt
ares, plantée de pépins de pommiers.
3°. Une pièce de terre dite la cour de la briqueterie, contenant environ trois hectares,
cinquante neuf ares, dont partie est en pâture nouvellement plantée d’arbres
fruitiers et l’autre partie sert à l’exploitation de la briqueterie ; sur
cette pièce de terre existent cinq corps de bâtiment, un fourneau à briques, et
une pompe avec deux conduits ; le premier de ces bâtiments, devant lequel
est un jardin entouré de murs, est occupé par le régisseur ; les autres
bâtiments servent à l’habitation des ouvriers et à l’exploitation.
4°. Une portion de bois taillis nommée la Barre Ozanne, contenant environ vingt huit hectares, quatre
vingt dix ares, quatre vingt dix centiares, garnie d’arbres verts.
5°. Une pièce de terre en herbe et plant dite l’herbage, contenant environ trois
hectares, soixante ares, trente centiares, divisée en deux parties par une
lisse de fer ; sur cet immeuble existe un bâtiment à usage de demeure et
autres êtres, et devant lequel est un jardin légumier.
6°. Une pièce de terre en labour, précédemment un bois
taillis appelé le défriché, contenant
environ vingt deux hectares quarante ares, enclavée dans la pièce en bois
taillis qui va suivre, et dont une lisière d’environ douze mètres de largeur,
la sépare du chemin tendant à la route de Pont L’Evêque et deux carrières de
Livets à la route de Rouen.
7°. Une pièce de terre en bois taillis nommée le perré miro et la carrière au Goux, contenant environ soixante neuf hectares
trente neuf ares.
8°. Une pièce de terre en herbe, plantée d’arbres fruitiers,
nommée la cour du vendu, contenant
environ soixante sept ares dix centiares, édifiée de bâtiments à usage de
demeure et d’exploitation avec un jardin légumier y enclos.
9°. Une portion de bois taillis nommée la carrière aux livets et du champ Poirier, contenant environ
cinquante six hectares, quatre vingt dix ares, quatre vingt dix huit centiares.
10°. Une portion de bois taillis dite le chêne notre Dame, contenant environ quarante un hectares, vingt
trois ares, quatorze centiares.
Cette dernière partie, ainsi que la précédente, sont
traversées par un chemin public.
Les articles 1, 2, 3 et 8 sont situés sur la commune de
Rocaues ;
Les articles 4 et 6 sur Saint-Jacques de Lisieux et
Rocques ;
L’article 5 sur Saint-Jacques de Lisieux ;
L’article 7 sur Saint-Jacques de Lisieux, Rocques et
Hermival-les-Vaux ;
Les articles 9 et 10 sur
Rocques et Ouillie-le-vicomte.
Selon un inventaire de 1862, le maison d’habitation comprenait 6 chambres de maîtres à feu,
cabinets, 4 chambres mansardées, greniers, cuisine sous-sol, caves, bucher,
etc.
Michel-Adrien revendra ce domaine après le décès en 1870 de
sa première épouse née Barbin de Broyes.
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