à gauche les armes initiales (sceau d'Olivier en 1262), identiques à celles des Rohan du Gué-de-l'Isle
Les armes sont à sept macles car les écus étant plus étroits vers la pointe, elle n'en pouvait contenir qu'une.
Quand les écus ont été élargis par le bas (17e siècle), on en a ajouté deux (à droite)
Les armes sont identiques à celles de Rohan, à l'exception des émaux, même ancienneté et même nombre de macles aux mêmes époques
Cette Maison tire son nom de la charge de Grand Sénéchal de Bretagne qu'elle occupait héréditairement depuis sa création par Eudon II, souverain de Bretagne (1148-1156).
Un fief était attaché à cette
dignité et s'appelait la Sénéchallie. Il était composé des châtellenies de Cœrniel, la Mortedonon, Uzel, Saint-Caradec, Cadelac, Molac, et formait avec les autres droits
de la charge, un revenu de 3 000 livres de rente, selon un acte de 1259.
Dans certains documents on peut lire que la maison Le Sénéchal est une branche cadette de celle des Rohan, mais la famille "n'a jamais soutenu la positive ni acquiescé à la négative".
Le Sénéchal de Kercado eut les honneurs de la cour le 29 mars 1777 au titre de marquis.
A chaque page de l'histoire de France, on trouve cette famille honorablement citée. Elle n'a jamais cessé de donner, par les armes, des preuves actives de sa fidélité au Roi, et on garde le souvenir de Jean de Kercado qui, à la bataille de Pavie, voyant un arquebusier tirer sur François 1er
se précipita entre lui et le monarque, et, par le sacrifice de sa vie, sauva celle du Roi. Avant la Révolution, sept colonels de ce nom furent tués à la tête de leurs régiments, aux sièges
de Lerida, de Turin, de Prague, à la bataille de Senef, etc. Jamais leur ardeur ne se démentit et, chose plus rare, dans une si longue lignée, ils furent toujours fidèles à leurs principes.
La terre de Kercado (autrefois Carcado), à Saint-Gonnery dans le Morbihan, fut apportée par une héritière
de ce nom, en 1320, dans la Maison de Le Sénéchal, qui toujours l'a possédée. Par lettres patentes données
en décembre 1624 et enregistrées au Parlement de Bretagne le 9 octobre 1626, la terre du Bot (près du bourg
de Saint-Caradec) est réunie à celle de Carcado (en Saint-Gonnery) et l'ensemble érigé en baronnie en faveur
de François le Sénéchal de Carcado, et plus tard en marquisat de Carcado.
Il y a en Bretagne deux terres et fiefs du nom de Molac. Le premier, appelé communément
Molac aux Bretons, situé en la paroisse de Saint-Caradec, à quelques km de la baronnie de Carcado,
est possédé par la maison de Le Sénéchal, seigneur de Carcado, depuis près de sept siècles. L'autre terre,
fief et baronnie de Molac, distante d'une soixantaine de km de
Molac aux Bretons, semble avoir été possédée par les premiers et anciens possesseurs de Molac aux Bretons, mais elle est entrée dans la maison de Rosmadec
il y a environ un siècle et demi, et elle est aujourd'hui possédée, ainsi que la première, par Corentin-Joseph Le Sénéchal de Carcado,
marquis de Molac,héritier de cette baronnie de Molac du chef de son aïeule maternelle Marie-Anne de Rosmadec (La Chesnaye des Bois).
►
Les ascendants de Maurice O'Mahony sont écrits en rose
les sires Grands-Sénéchaux féodés et héréditaires de Bretagne
- Daniel, connu par la charte de la fondation qu'Alain de Rohan et Constance de Bretagne, sa femme, firent de l'abbaye de Bonrepos au diocèse de Quimper
la veille de la fête de Saint-Jean Baptiste de l'an 1184, charte dans laquelle il est cité témoin, comme il l'est dans une seconde charte par laquelle le même Alain de Rohan confirma, peu d'années après,
une donation faite à l'abbaye de quelques églises situées en Angleterre.
- Fraval, qualifié "chevalier et fils de Daniel" dans un acte de 1204 et un autre de 1213. Il eut deux fils : Olivier, qui suit, et Alain,
qualifié "Sire Sénéchal féodé et héréditaire de Rohan, chevalier, et fils de Fraval le Sénéchal" dans une charte de l'abbaye de Bonrepos, datée de l'an 1254. En 1252 il fut faite une enquête
définissant les droits de la charge de sénéchal. Il y est dit que la première prérogative du sénéchal, après celle de porter la bannière et de commander les nobles, était le pouvoir de se délivrer aux plaids généraux, d'y mener les sujets, de les congédier, de leur
ôter leur héritage et de le donner à d'autres ; qu'il lui appartenait d'instituer un lieutenant en toutes barres et juridictions pour y rendre la justice et mettre un sergent général et féodé qui devait être noble ; qu'outre cela il levait le vingtième de toutes fermes, baillées,
tailles, aydes, taxes et amendes, etc.
- Olivier, chevalier, sire et sénéchal féodé, fut témoin en 1262 d'une transaction et scella l'acte de son sceau.
Il eu de grande démélées avec Alain VI, vicomte de
Rohan, sur les droits qu'il exerçait dans le vicomté.
- Fraval II a la qualité de chevalier dans une charte de 1272. Il fut père d'Olivier dans la descendance duquel s'éteindra en 1641 le droit de sénéchal, et d'Eudon.
- Olivier II, Sire, sénéchal féodé et héréditaire de Rohan, n'eut qu'une fille, Jeanne, qu'il laissa héritière du droit de sénéchal féodé et de la Sénéchallie attachée à ce droit. Elle épousa Josselin de Trébrimoel qui n'eut de ce mariage qu'une fille, Marie, restée comme sa mère sénéchalle de Rohan. Elle
porta tous ses biens en mariage à Guy de Molac, sire de Molac, qui les transmit à ses descendants mâles jusqu'à Guy de Molac, son arrière-petit-fils, dernier du nom, qui mourut en 1411, laissant pour fille unique et héritère Jeanne de Molac,
déjà mariée avec Pierre de Rieux, plus tard maréchal de France, qui devint ainsi sénéchal féodé de Rohan. Le couple n'ayant pas eu d'enfant, les droits de la Sénéchallie, avec le titre de sénéchal
féodé héréditaire de Rohan passèrent à Gui de La Chapelle, petit-fils d'une sœur de Guy de Molac. Ayant été tué en 1429, celui qui lui succéda dans la Sénéchallie fut son fils Jean, sire
de La Chapelle et de Molac, qui rendit aveu au vicomte de Rohan le 2 décembre 1432. Lui succédèrent ses deux fils Jean de La Chapelle, mort en 1477 sans lignée, et Alain, sire de la Chapelle, de Molac, de Serent, de
Pestivien, vicomte de Bignan, chambellan du duc de Bretagne, capitaine d'une compagnie d'Ordonnances, qui mourut en 1506 laissant de Louise de Malestroit un fils et deux filles. Le fils, Guion de La Chapelle se mit en possession de la Sénéchallie et des
biens de son père, mais n'en jouit pas longtemps, étant mort en 1510 sans avoir été marié. Ils passèrent donc à sa sœur Ysabeau, ou plutôt à son mari, Jean de Rohan, Grand-Maître de Bretagne, qui
devint ainsi le 18e sénéchal féodé de Rohan. Ysabeau étant morte sans postérité en 1519, sa succession fut recueillie par sa sœur Jeanne de La Chapelle, mariée en premières noces
à Jean de Rosmadec, dont elle eut Alain de Rosmadec qui épousa le 8 mai 1528 Jeanne, fille aînée de Tannegui du Chastel, qui laissa Tannegui de Rosmadec, baron de Molac,
Sénéchal de Rohan, vicomte de Bignah, chevalier de Saint-Michel, lieutenant de Sa Majesté en Bretagne, dont le petit-fils, Sébastien de Rosmadec, marquis de Rosmadec,
comte de La Chapelle, baron de Molac, etc.,
gouverneur de Dinan et de Quimper, vendit à Marguerite de Rohan, héritière du dernier duc, par acte du 8 mai 1641, tous les droits de la Sénéchallie avec ce qui restait du domaine.
Ainsi s'éteignait après plus de cinq siècles ce droit de sénéchal de Rohan.
- Eudon, qui suit.
- Eudon ou Eon, , eut de son frère en partage en autres seigneuries, celle du Bot, dans la paroisse de Saint-Caradec. Il épousa Olive, dame de Kercado,
héritière de son nom, qui le rendit père de cinq fils dont il est souvent parlé
dans historiens de Bretagne.
branche des Le Sénéchal de Kercado
Le château de Carcado (Kercado) à Saint-Gonnery près de Pontivy (56) vers 1850
Le premier château, avec tourelle et pont-levis fut brûlé durant la ligue en 1597
le deuxième fut vendu nationalement en 1794 et rasé au milieu du XIXe siècle par Mme de la Pervenchère,
dernière héritière des Kercado-Molac
l'édifice actuel, qui est une transformation des dépendances, possède deux cadrans solaires.
- Alain son fils aîné et principal héritier, et en cette qualité seigneur de Kercado et du Bot, mourut en 1372 dans son manoir du Bot.
Il avait épousé en premières noces Jeanne de Plœuc dont il eut une fille, et en secondes noces Johanette du Pont, de la maison de Pont-l'Abbé,
dont il eut Even, qui suit, et Pierre qui fut tué à la défense du poste de Montmartre en 1411.
- Even, seigneur de Kercado, du Bot, etc., hérita de la seigneurie de Brohais en qualité de plus proche parent de Guillot de Quenesquen.
Il mit son sceau sur un acte du vicomte de Rohan, daté du 26 août 1419, lequel sceau était de sept macles à une cotice, pour marque de la juveigneurie des seigneurs de Kercado
et leur descendance des anciens sires sénéchaux féodés et héréditaires de Rohan. Even accompagna le duc de Bretagne et son frère le duc de Richemont, dans le voyage qu'ils firent
à Amiens
en 1423 pour ménager un accommendement entre le roi Charles VII et les Anglais. Il passa un accord avec Olivier du Chastel le 9 octobre 1429, accord scellé du même sceau que ci-dessus.
Il mourut dans le cours de la même année. Il avait épousé Jeanne de La Vache et eut de ce mariage sept fils et deux filles.
- Thibauld, chevalier, seigneur de Kercado, du Bot, de Brohais, etc., était en outre seigneur de Noyant et de Pilmil dans le Maine, et du Preil Robert en Anjou. François 1er, duc de Bretagne, lui donna le commandement d'une armée qu'il
envoya en Normandie contre les Anglais, sur lesquels il remporta plusieurs avantages, comme l'indique une ordonnaNce du duc en sa faveur expédiée le 11 octobre 1447 : Mandons
à nos amés et féaux conseillers les gens tenans nos générales assignations, de délivrer la somme de six cens écus d'or à notre feal chevalier Thebauld le Senechal, seigneur de Kercado,
en récompense des troupes et gens de guerre que ledit chevalier a conduit pour notre service dans la Normandie, et de la valeur qu'il a témoignée en beaucoup de bonnes et notables occasions, etc.
Les 18 janvier 1454 et 19 novembre 1455 Thibault reçu deux actes d'hommage-lige et il ne vécut pas longtemps après.
Il épousa Jeanne, fille de Jean du Fou, ambassadeur de Bretagne en France en 1390, un des plus grands noms de la province,
qui descendait d'Ehwarn, vicomte et prince de Leon au Xe siècle. Elle apporta en dot en 1414 la seigneurie de Plesse-Chamillart et la châtellenie de Courcelle-la-Tour, dans le Maine.
Il avait eu de son alliance un fils et trois filles.
- Guillaume, seigneur de Kercado, du Bot-Saint-Caradec, de Brohais en Bretagne, de la chatellenie de Courcelle-la-Tour, de la Plesse-Chamillart
dans le Maine, etc., épousa en premières noces le 1er janvier 1444 Sybille Le Veyer, dont le père s'était démis en sa faveur, deux ans plus tôt, de son manoir de Coetmenech, et
dont la marrraine, nommée
Sybille Le Veyer également, lui avait don du tiers de ses héritages et d'une grande quantité de meubles précieux.
Etant morte sans laisser d'enfants, Guillaume épousa en secondes noces le 12 octobre 1463, Yolande de Rohan du Gué-de-L'Isle,
arrière-petite-fille d'Alain, vicomte de Rohan. De cette alliance en faveur de laquelle Jean de Rohan donna à sa sœur 200 écus d'or et une rente de 40 livres, sortirent plusieurs enfants dont seul l'aîné est connu comme héritier principal de ses père et mère.
Jean, qui suit. Guillaume était à la montre (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464.
- Jean, chevalier, seigneur de Kercado, du Bot-Saint-Caradec, de Brohais, etc. fut mis, à la mort de son père, sous la garde de sa mère, comme il apparait dans une sentence rendue aux Plaids généraux de Pontivy
le 11 octobre 1473 et d'autres documents de 1477. Il avait eu aussi d'abord pour curateur Yvon du Fou, ainsi qualifié en 1474, puis son oncle Jean de Rohan, ainsi qualifié en 1481 et 1483.
Il épousa Simone, fille de Louis d'Avaugour (qui n'est ni celui qui épousa Anne de Malestroit, comme certains le croient à tort, ni même du nom
d'Avaugour déjà presque entièrement éteint, mais seulement un gentilhomme de la Maison de Bellouan, dont le bisayeur appelé Jean de Bellouan avait épousé Blanche d'Avaugour,
petite-fille de Louis et Anne
de Malestroit, et en contractant ce mariage, s'était engagé à prendre le nom et les armes de sa femme). Elle porta en dot à son mari le partage qui lui fut donné dans les
seigneuries de Saint-Lean et de Vay. Jean Le Sénéchal était déjà mort en septembre 1497.
Leurs enfants furent Jean, qui fut tué à la bataille de Pavie en protégeant le Roi, Guillaume, qui suit et Marie.
Simone d'Avaugour et son fils Jean Le Sénéchal
- Guillaume II, seigneur de Kercado, du Bot-Saint-Caradec, de Brohais, etc., fut déclaré héritier principal de sa mère par testament du 10 octobre 1531.
Il ne posséda pas longtemps cette succession, ni celle de son père, ayant testé dès le mois de décembre 1533, vraisemblablement travaillé d'une maladie qui l'emporta. Dans ce testament
il élisait sa sépulture dans l'église de Saint-Gonneri (paroisse dans laquelle est situé le château de Kercado).
Il avait épousé Catherine de la Motte de Vauclerc, petite fille de Guillaume de Rohan, sire de Montauban, et de Bonne Visconti, fille du duc de Milan qui fut
dépossédé par Galeas. Elle lui apporta le 11 mai 1543 la vicomté de Maugremieu et la seigneurie de Châteauneuf-en-Goello. Il eut plusieurs enfants, dont Robert, qui suit.
- Robert, seigneur de Kercado, du Bot-Saint-Caradec, de Brohais, etc., vicomte de Châteauneuf-en-Goello et de Maugrmieu, du chef de sa mère,
fut déclaré aîné et héritier principal et noble aux termes du l'acte du 14 novembre 1549. Il était en 1568 tuteur des enfants de son cousin germain Joseph de La Motte-Vauclerc.
Il
se distingua par sa fermeté et ses démêlés avec les Guises, dont il était
pourtant allié par Simone d'Avaugour. Il fit un parti contre eux en Bretagne, quoiqu'il fut d'ailleurs attaché à la religion catholique. Il fit son testament le 26 décembre 1533.
Il épousa en premières noces Marie de Tregarenteuc
dont il eut François, qui suit, et en secondes noces Jeanne Maydo dont il eut Tanneguy qui a fait la branche des seigneurs de Tredudé, et deux filles.
- François, né le 1er août 1560, héritier de toutes les terres qu'on a vu ci-dessus, chevalier de Saint-Michel,
gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi,
il commandait déjà une compagnie de gens d'armes le 1er avril 1578, date d'une lettre que lui écrivit le prince de Dombes, général des armées du Roi en Bretagne, pour se rendre avec sa compagnie au camp de Domaigné.
Au temps de la Ligue, il s'unit avec son cousin René de Tournemine, baron de la Hunaudaye, lieutenant général au gouvernement de Bretagne, pour soutenir le parti du roi Henri IV. Ce prince établit une
garnison et un capitaine
au château de Carcado sur l'avis qu'il avait eu que sa maison était fort d'importance et enviée des ennemis de Sa Majesté. Mais le château fut pris et détruit par le duc de Mercœur, après une longue résistance dont le duc se vengea en livrant au pillage toutes les terres
de François,
comme on le voit dans les lettres d'érection en baronie de la terre de Kercado (en faveur de son fils, 1624) et l'établissement de deux foires par an pour sa seigneurie de Saint-Mauden,
accordé à titre de dédomagement par le roi Henri IV
en juillet 1600. François agit avec autant de zèle dans
les états de Bretagne et contribua beaucoup à détacher les partisans du duc de Mercœur, qui fut le dernier des ennemis du Roi et le plus difficile à réduire.
Ce prince, pour le récompenser, le créa chevalier de son ordre (Saint-Michel) le 26 novembre 1596
et gentilhomme de sa chambre le 22 janvier 1598, mais il ne jouit pas longtemps des faveurs de ce grand roi car il mourut dans les premiers mois de l'année 1614.
Il avait épousé en premières noces Jeanne de Gourvinec et en secondes noces le 16 août 1596 Jeanne Harpin, fille d'un président à mortier au parlement de Bretagne qui lui donna en dot
les terres nobles de la Chenardière, de Longlée, de la Louasrie, de l'Orne et autres. Les enfants de cette seconde union
furent François, qui suit, Claude, qui fut seigneur de Saint-Mauden, Gillette, mariée en 1627 avec Pierre Le Boudoul et Thomasse, mariée à Louis Le Voyer, baron de Tregomar.
- François II, 1er baron de Kercado, né le 16 mai 1597, qui par un mélange bizarre, dont on voit plus d'un exemple sous Louis XIII, allia l'Eglise, la Robe et l'Epée : il prit la tonsure pour jouir de plusieurs bénéfices simples, prit ensuite
une charge dans le parlement de Bretagne, sans cesser de porter les armes dans tous les troubles qui agitèrent la France.
Il obtint du Roi en décembre 1624 des lettres patentes en forme de Charte portant
réunion des terres de Brohais et du Bot à celle de Kercado, et érection de la dite terre en Baronie "en considération tant des fidèles et recommandables services qui avaient été rendus par Jean, Guillaume et François le Sénéchal, seigneurs de
Carcado, gentilhommes ordinaires de la chambre du Roi et chevaliers de son ordre, aux feus Rois prédécesseurs de Sa Majesté, que de ceux que rendait journellement ledit François le
Sénéchal, lequel par son mérite personnel répondait à sa naissance, étant issu d'une des plus illustres Maisons de la Province de Bretagne, alliée aux ducs de Rohan, barons
d'Avaugour, de Malestroit, du Fou, etc." (Ces lettres ont été enregistrées au parlement de Bretagne le 9 octobre 1626).
Pour faire honneur tant à cette dignité nouvelle qu'à la considération dont jouissait alors sa maison, il reconstruisit le château qui avait été ruiné par les soldats de
Mercœur et y "créa un décor de jardins, de terrasses superposées, de larges avenues, de colline boisées et de vastes pièces d'eau d'un caractère de réelle grandeur et de vrai noblesse."
Il partagea avec sa sœur Thomasse la succession de leurs
parents le 16 octobre 1630. Il fit son testament le 29 septembre 1638, testament remarquable, tant par les sentiments religieux et élevés qui s'y trouvent exprimés que par les conseils
détaillés et pratiques qu'il donne à sa femme pour l'éducation et l'établissement de leurs enfants. Il mourut le 24 mai 1639 à Rennes âgé de 42 ans. Son corps fut déposé le
lendemain aux Grands-Carmes pour être conduit à Kercado.
Registre des bms de Saint-Gonnery 1586-1680 vue 12/227
naissance de François le Sénéchal
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Il avait contracté mariage le 14 août 1620 avec Catherine du Lys, fille de Gilles, garde-scel et commissaire aux requêtes au Parlement de Bretagne,
conseiller à la chancellerie de Bretagne. Elle lui apporte les fiefs des Clouets et La Ville-Maupetit, annexés à la seigneurie de Grenolle. Veuve elle épousera Jean de Keroüartz, sénéchal au présidial de Quimper. François eu de son épouse trois fils et une fille :
- Jean-Baptiste, 2e baron de Kercado, seigneur du Bot-Saint-Caradec, de Brohais, vicomte de Saint-Mauden, n'avait que 14 ans quand son père mourut et qu'il reprit toutes les
possessions
de son père. Après avoir servi pendant quelques années en tant que Volontaire, été deux fois blessé en 1652, le Roi le fit colonel d'un régiment d'infanterie de som nom (plus tard Touraine) par commission du
10 avril 1653 dans laquelle il est qualifié marquis de Kercado.
Mortellement blessé au siège de Stenai en 1654 il est décédé à Sedan le 16 juillet, à 29 ans, étant maréchal des camps, "grade considérable pour l'âge en ce temps là".
Il avait épousé Jeanne Botherel de Quintin, fille et héritière
du vicomte d'Apigné, morte en couches de son 2e enfant, à 18 ans, en octobre 1649 ;
- Barthélemy-Hyacinthe-Anne, connu dans sa majorité sous le nom de marquis de Kercado, né le 26 octobre 1649, était seigneur du Bot-Saint-Caradec, de Brohais, vicomte de Saint-Maudan, baron de Quelen, vicomte d'Appigné et de Loyat, etc.,
Il reçut le terre du Gué-de-l'Isle saisie sur Jean de Rieux, que la famille conservera jusqu'à la Révolution. Il comparut à la Chambre pour la réformation de la Noblesse
en tant que "chef de nom et d'armes des anciens sires sénéchaux féodés et héréditaires de Rohan, fils unique de Messire Jean-Baptiste Le Sénéchal, etc." et a été maintenu dans la noblesse le 21 août 1670. Il mourut à 30 ans en Italie ayant été marié en 1674 à la fille du comte de Lannion,
gouverneur de Vannes, dont descendance.
- Claude-Hyacinthe, appelé comme son père marquis de Kercado, avait été aux Mousquetaires. Colonel du régiment Dauphin étranger, il a été tué au siège de Turin en 1706,
comme son cousin Sébastien-Hyacinthe, peu après
avoir été fait maréchal des camps. Il est mort sans alliance ;
- Claude-Silvestre, chevalier de Malte, mort en 1702 au retour de ses caravanes ;
- Louis-René (1686-1749), devenu l'aîné et l'héritier de sa Maison, par la mort de son frère, et comme lui marquis de Kercado, fut aussi
baron de Quelen, du Brohais, du Bot-au-Sénéchal, de Saint-Caradec, vicomte d'Apigné et de Saint Maudan, châtelain du Gué de l'Isle et de la Rivière,
seigneur des Cloets, de la Ville-Maupetit, de la Feuillée, etc.
Il épousa Marguerite-Louise de Boisgelin de Cucé
- Louis-Alexandre-Xavier (1712-1763), marquis de Carcado, lieutenant général. A son mariage, en 1733, avec
Marie-Anne
de Montmorency, il était qualifié
"baron de Kercado, un des mousquetaires de la seconde compagnie du Roi". Son fils Alexandre étant mort au château de Carcado, en 1752, âgé de 9 ans, il n'a laissé que deux filles, dont la puînée fut mariée en 1763 au marquis de Grasse et l'aînée en 1751 à son cousin le marquis de Molac
(voir Corentin-Joseph en 17. ci-dessous) : En 1751, le marquis de Carcado, ne pouvant espérer de longs jours pour son fils unique, voulut réparer cette perte en mariant l'aînée de ses filles à un homme de son nom. Il jeta les yeus sur le marquis de Molac, afin de réunir par ce mariage
les deux principales branches de la même Maison et y assurer les biens. Il se fera appeler marquis de Kercado après son père. Il fut colonel du régiment de Bresse (1733-1745) à la suite
de son oncle René-Alexis.
- Louis-Gabriel (1716-1785), comte de Kercado, seigneur de Quelen pour lequel il rendra aveu en 1757, colonel du régiment de Bresse (1745-1761) à la suite de son frère, lieutenant général en 1780, marié en 1749 à Jeanne-Anne Poncet de la Rivière
A gauche, armoiries sculptées dans la pierre sur l'actuel clocher de l'église de Saint-Caradec
elle viendrait de l'église reconstruite en 1664.
Jusqu'au XIXe siècle, les Le Sénéchal ont revendiqué, même devant les tribunaux, être les fondateurs de l'église.
Les armes au centre semblent être celles de Louis-René et de son épouse Boisgelin de Cucé
Les Le Sénéchal avaient leur enfeu dans l'église où leur blason est encore visible dans le chœur (photo de droite)
à gauche Marie-Anne de Montmorency et à droite, Jeanne Anne Poncet de La Rivière
- Eustache, aumônier de la reine-mère Anne d'Autriche, puis de Marie-Thérèse, pourvu de l'abbaye de Geneston en 1677, nommé par le roi à l'évêché de Tréguier le 1er juin 1686,
mort subitement à Paris le 15 mai 1694 et enterré en haut du chœur de l'église de Saint-Côme ;
Eustache Le Sénéchal de Kercado, évêque de Tréguier
ce portrait se trouve dans la cathédrâle de Tréguier
- René, qui a fait la branche de Molac, qui suit ;
- Thérèse-Eugénie, mariée en 1700 avec Claude-Charles de Beauvau, marquis de Tigny.
- Catherine, baptisée le 12 août 1636 à Saint-Gonnery (vue 56/227), qui sera religieuse à Rennes ;
branche des comtes de Kercado, marquis de Molac
Le château de Molac
Le château de Molac ou de Trégoet se compose aujourd'hui d'une grande maison délabrée,
avec une cour au nord et un jardin au midi.
- René, chevalier, appelé le vicomte de Kercado, 3e fils de François et de Catherine du Lys, dans la succession desquels il eut
son partage le
20 novembre 1652. Il était dans le service depuis l'âge de seize ans, avait reçu du Roi le 10 janvier 1652
une compagnie de cavalerie dans le régiment du Grand Maître (de la Meilleraye), où il avait servi jusqu'en 1659. Sa compagnie fut réformée en 1661 mais
le 7 décembre 1665 le Roi lui a donné une commission pour lever une nouvelle compagnie de cavalerie de 90 maîtres avec laquelle il servit dans la campagne de Flandre en 1667.
Il fut fait colonel d'un régiment de cavalerie de 4 compagnies du nom
de Kercado par commission du 15 janvier 1668, qui fut employé à la défense de Grave en 1673. Il fut ensuite brigadier des armées du Roi.
Il comparut, avec son neveu Hyacinthe Anne, à la Chambre pour la réformation de la Noblesse
en tant que "comte de Carcado, Maître de camp d'un régiment de cavalerie entretenu sous son nom, tant pour lui que pour Messire René-Alexis et Sébastien-Hyacinthe le Sénéchal,
ses deux fils" et a été maintenu dans la noblesse le 21 août 1670 (voir Extrait des Registres de la Chambre de Réformation).
Gouverneur des ville et château de Dinan, il est mort des blessures qu'il reçut à la bataille de
Senef
le 11 août 1674, où il donna des marques de la plus grande bravoure. Il ne fut remplaçé qu'en 1676 à la tête de son régiment.
Il avait épousé à Rennes le 31 mai 1660, Marie-Anne, fille et héritière de Sébastien II de Rosmadec, comte de la Chapelle, baron de Molac, etc., et
de Renée de Kerhoënt, dame de Kergounadeac'h, comme héritière de sa branche.
René transigea le 2 janvier 1663 pour la dot de sa femme avec son beau-frère, Sébastien III, marquis de Rosmadec. Elle avait également reçu la terre de Botbleiz (Boblay) pour partie de son partage dans la succession de son père, terre
pour laquelle elle rendit aveu au Roi en 1683.
Registre des bms de Rennes paroisse Saint-Etienne 1652-1670 vue 76/195
mariage de René le Sénéchal, seigneur de Carcado et Marie-Anne de Rosmadec
-cliquer sur l'image pour agrandir-
Il s'agit là de Molac, distante de 12 lieues de Molac-aux-Bretons,
ancienne possession des Le Sénéchal, passée aux Rosmadec. Les deux Molac étaient de nouveau réunies. Le marquis de Molac eut deux fils :
- René-Alexis, qui suit ;
- Sébastien-Hyacinthe, chevalier de Kercado, pour lequel fut créé le régiment de Dauphiné infanterie en 1684. En 1704 il fut choisi pour commander en chef à Naples, où il fut chargé
d'affaires également politiques et militaires, dont il s'acquitta à la satisfaction des deux couronnes ; honneur qu'il obtint n'étant que brigadier
et âgé de 27 ans en considération des preuves qu'il avait déjà données de son intelligence.
Il fut tué d'un éclat de bombe au siège de Turin en 1706, étant maréchal de camp. Son cousin Claude-Hyacinthe, le marquis de Kercado, colonel au régiment Dauphin Etranger, cavalerie,
et brigadier, fut aussi tué à ce siège.
- René-Alexis, comte de Kercado, baron puis marquis de Molac (Pont-Croix), est né en 1659 et est mort à Paris le 29 août 1743 âgé de 85 ans.
Colonel du régiment de Bresse de 1684 à 1706, il était lieutenant général (1708) et quitta le service après son premier mariage pour se retirer dans ses terres
(voir sa fiche complète).
Il avait épousé en premières noces, par contrat du 8 janvier 1709 au manoir Magon, Jeanne, fille de Jean Magon (voir ici),
morte en son château de Molac le 2 novembre (17 juillet) 1724 âgée de 37 ans, et en secondes noces Marie Hollande de Koenigsmark, des comtes de ce nom en Suède, cousine germaine, selon certains, du Maréchal de Saxe, qu'il a laissé veuve
sans enfants et qui est décédée le 3 décembre 1747 (son corps a été transporté en l'église des petits Augustins lieu de sépulture de Messieurs de Molac).
Il rendit aveu au Roi le 19 octobre 1734 pour la terre et seigneurie de Boblay, "située et s'étendant aux paroisses de Sulniac, Theix, Berric, Questembert et Noyalo", à lui échue de la succession de sa mère.
En 1710 Hyacinthe Rigaud exécuta pour 300 livres les portraits du comte de Kercado et de son épouse Jeanne Magon.
Du premier mariage, il eut :
- René-Alexis II, né en 1709 à Quimper ou à Saint-Malo (les archives de cette ville comportent des lacunes suite aux bombardements de la guerre ; l'année 1709 en fait partie), marquis de Pont-Croix, appelé marquis de Molac. "Filleul" de la ville de Quimper, il en était nommé gouverneur en survivance de son père,
fit sa réception officielle en février 1730 et apparait donc dans la liste des
gouverneurs de cette ville, bien qu'il n'ait jamais exercé cette charge, étant mort avant son père.
Capitaine dans le régiment de la Reine, cavalerie puis colonel du régiment de Berri en mai 1735, tué à Prague à la sortie du 22 août 1742 à la tête des grenadiers de l'armée : "percé
de sept coups de fusils, il dit en tombant à son aide-major Menars, faites marcher tous les grenadiers à gauche, les ennemis se portent de ce côté là". Il fut enterré dans l'église
des Capucins de Prague ;
- Yolande-Adélaïde et Françoise-Jeanne, jumelles nées au château de Molac en 1710 ;
- Céleste-Françoise, née au château de Molac en 1711 ;
- Louise-Marguerite, née au château de Molac en 1713, qui fut mariée le 14 janvier 1740 à Anne-Louis de Beauvau, marquis de Tigny, dont elle eut un enfant unique, Charles-Louis-Jean-Vincent de Beauvau-Tigny, né en 1740 ;
- Louise-Françoise, qui suit ;
- Jeanne-Marie, née au château de Molac en 1717 ;
- Marie-Lucrèce, née à Saint-Malo en 1718 ;
- Corentin-Joseph, marquis de Molac (de Ponte-Croix), né au château de Molac en 1720, ayant été d'abord dans l'état écclesiastique comme abbé de Bitaine en Franche-Comté, le quitta
après le décès son frère aîné. Il est entré Mousquetaire du Roi le 21 septembre 1743, lieutenant au régiment du Roi, infanterie le 25 novembre 1744, a été blessé au siège de Tournay en 1745, s'est trouvé aux batailles de Fontenoy, de Raucoux, de Lawfeldt et a été
fait colonel du régiment du Périgord le 1er janvier 1748, brigadier le 20 février 1761, maréchal de camp le 25 juillet 1762.
Il succéda à son frère au gouvernement de Quimper. Il était chevalier (1758) puis commandeur (1779) de Saint-Louis. Il fut présenté à la Cour le 1er janvier 1772 (Gazette du 6),
obtint les entrées de la Chambre du Roi (Gazette du 8 novembre 1773), monta dans les carosses du Roi et le suivit à la chasse le 3 avril 1782 (Gazette du 16).
Jeanne Magon de La Lande
peinte par Hyacinthe Rigaud en 1710 (elle a 24 ans
huile sur toile 81x65 vendue en 2012 à l'hôtel Drouot
Il demeurait peu en province et restait souvent en son hôtel particulier de la rue des Marais à Paris, ville
dont il appréciait la vie fastueuse, et les camps. Il vendit le marquisat de Rosmadec-Molac aux Brancas-Forcalquier en 1756.
Il épousa le 9 octobre 1751 sa cousine Marie-Anne, fille de Louis-Alexandre, marquis de Kercado, chef de nom et armes de cette Maison.
Par ce mariage, pour réunir les deux branches de la même maison et y conserver les biens, la terre de Kercado est rentrée dans la branche du marquis de Molac ;
- Marc-Perrinne-Marie-Pauline, née au château de Molac en 1754, mariée en 1770 au marquis de
Beauvau-Tigny et en 1794 Louis Ledet (lire ici son
histoire) ;
- Louis-Alexandre-Marie-Joseph, appelé le marquis de Kercado, né en 1757 au château de Molac, mort
sur l'échafaud révolutionnaire le 6 thermidor an II (24 juillet 1794), marié à Catherine Pichard
de Saint-Julien,
d'où descendance ;
- Antoine-Paul-Marie-Prudent-Fortuné, nommé le comte de Molac, né au château de Molac en 1762,
mort à 23 ans le 23 novembre 1785 ;
- Innocente-Gabrielle-Angélique, née le 26 mai 1764 au château de Carcado, baptisée le 29 septembre 1765, chanoinesse-comtesse du chapitre noble de ND de Coyse-en-l'Argentière in 1789 ;
- Anne-Louise-Marie-Eulalie, née au château de Carcado en 1766, reçue dame et chanoinesse du chapitre noble de Bouxières en 1790 ;
- Marie-Anne-Rosalie, née en 1769 au château de Carcado, morte en 1806 à Rohan ;
- Julie-Agathe-Adélaïde, morte à 8 mois en 1771 ;
- Sébastien-Anne-Alexis, mort à 13 mois en 1773 ;
- Un enfant mort né en 1774.
Veuf, il épousa en secondes noces le 6 septembre 1786 Célestine Victoire Gertrude de Clebsattel, dont il eut René Alexis, marquis de Molac, époux en 1819 d'Alexandrine d'Ourches, qui lui donna une fille.
Alexandrine d'Ourches, marquise de Molac, miniature
(tiré du site Boris Wilnitsky fine arts)
- Marie-Anne, née au château de Molac en 1722.
- Louise-Françoise, née le 2 décembre 1715, a été baptisée le 5 août 1717 (voir acte).
Elle épousa le 23 février 1745 à Vannes Hyacinthe Thomas, seigneur et comte de la Caunelaye, Seigneur de la Ribaudière, de Vaudequip, du Plessis-Beaublé et autres lieux
(sur cette famille, voir ici).
Elle hérita de Botblay (Sulniac) pour laquelle Corentin avait fait aveu au Roi.
Les origines de Botblay (anciennement Botbleiz) se confondent avec celles de Kerdavy-Quintin. Les deux domaines étaient des démembrements de Quintin.
Veuve, elle habitait en 1757 dans son hôtel à Vannes, près des Cordeliers, paroisse Saint-Pierre. Le 2 avril 1759 à Vannes, Louise Françoise fut la marraine de Blanche Romarin [Le père, juif converti, avait quatre filles. Deux d'entre elles avaient été placées aux Ursulines de Vannes
et il voulut y mettre les deux autres, qui habitaient Bordeaux et que leur mère, restée fidèle au judaïsme, refusait de lui confier. Il s'adressa à l'intendant de Bretagne qui les fit arrêter
et enfermer au couvent des Ursulines. Elles refusent de se faire catholique (1757) et sont envoyées à Vannes rejoindre leurs sœurs où elle sont baptisées par l'évèque].
Leur fille épousa le marquis du Bot du Grégo.
A sa création en 1684 le régiment de Bresse fut donné à René-Alexis, comte de Kercado-Molac
puis à ses neveux Louis-Alexandre-Xavier en 1733 et Louis-Gabriel en 1745
Lettre signée Carcado, datée de La Rochelle le 19 août 1755, adressée à d'Argenson
Le chevalier d'Eon
Louis-Gabriel, comte de Kercado et Corentin-Joseph, marquis de Molac, assignèrent en rétractation et réparation M. de La Fortelle qui avait fait paraître une brochure faisant descendre le Chevalier d'Eon
de l'ancienne Maison Le Sénéchal en Bretagne. M. de La Fortelle s'est soumis et a supprimé tout ce qui contenait cette assertion.