Les barons de Montchauvet

 

1. Jehan I d'Amphernet

seigneur de Tracy Neuville, Saint-Vigor des Monts, Morigny, Vautirelle Palulle, Monfort Enfernet, Gourguesson, Fontenermont, etc

 

En l'an 1280, noble messire Jehan d'Amphernet,  possédait, soit par acquisition, soit par droit de succession, les fief et seigneurie de Montchauvet. Il épousa Thomase Gaalon, dame de la Galonnière en Neuville, dont l’ ancêtre, Wale Gaalon, était un des lieutenants de Rollon. Jehan d'Amphernet était de race guerrière. Le Parlement du roi siégeant à Rouen rappelait dans un arrêt, en date du 5 janvier 1365 l'illustre origine, la noblesse de race, les grands biens et la haute autorité de Jehan d'Amphernet.

 

Ce chevalier, conjointement avec sa femme fonda la chapelle Saint-Michel (aujourd'hui Notre-Dame de Pitié) en l'église Notre-Dame de Vire, où, jusqu’à la Révolution de 1789, la famille d’Amphernet posséda des droits de patronage, d’enfeu et de sépultures, tombeaux, statues, grande vitre armoriée, épitaphes, etc…

 

Jehan d'Amphernet et Thomase Gaalon eurent plusieurs enfants dont : Richard, qui suit, et Guillaume, qui comparaît à Bourges en novembre 1318, devant Philippe V Le Long, au sujet d'une rente de 92 livres pour l'échange du château de Regnard.

 

2. Richard d'Amphernet

seigneur de Montchauvet, de Tracy, Saint-Vigor des Monts et autres fiefs

 

Dès le début de la guerre de Cent-Ans, Richard et Guillaume d’Amphernet, chevaliers, vont défendre le sol national contre les anglais. Richard d'Amphernet fut honorablement armé chevalier sur le champ de bataille de Crécy, en 1346, alors qu’il était dans l'entourage du Roi Philippe VI et de son frère le Comte d'Alençon.

 

La ville de Vire qu’il avait fait fortifier de sa fortune personnelle, dès le commencement de la guerre, lui dut son salut. Il sut la défendre et la garder contre les anglais, qui étaient en possession de dix-huit forteresses qui l’entouraient ; il fit plusieurs sorties heureuses contre les anglais, à la tête de la garnison, et fut plusieurs fois blessé.

 

Chambellan du roi Charles V, il remit à son souverain, à Paris, des lettres de créance  sur l’Etat de la Normandie.

 

Il décéda à Vire en 1368 : "Ayant mis ses enfants aux sentiers de l'honneur et son devoir accompli, ce mâle et doux seigneur se coucha dans sa tombe et dormit sous la lame dans la chapelle St-Michel, oeuvre de ses ancêtres."

 

Il avait épousé vers l'an 1343, noble dame Raoule Bernard d'Argouges, issue d'une famille d'ancienne chevalerie et dont il eut 8 enfants :

 

·       Guillaume, seigneur de Tracy, chambellan de Charles VI, trésorier des guerres, déploie une grande activité au cours des guerres de ce roi. Il se trouve dans l'enceinte du château de Vire avec Bertrand du Guesclin lors du défi de Granson. Les Anglais, surpris par des marches forcées, sont battus. C'est le début des revers anglais infligés par le Connétable Breton. Celui-ci préfère les coups de main défensifs aux grands combats qui avaient été si funeste à l'ost française. Par lettres royales du 9 août 1380, de St Germain en Laye, Guillaume, grand bailli du Cotentin, reçoit l'ordre du roy de faire abattre le château de Tinchebray. Il contribue de ses deniers à l'équipement de la flotte que prépare Charles VI à l'Ecluse. En 1385, le roy autorisa Guillaume, à fortifier son château de Tracy pour préserver Vire et les environs des expéditions anglaises. Par lettres patentes du 14 avril 1387, le roi érigea Tracy en fief qui relève dès lors de la couronne. Guillaume était dans l'armée à Bruges en 1386. Par lettres datées de Lille du 14 octobre 1386, Philippe le Hardy, duc de Bourgogne atteste les bons services rendus par Guillaume durant la guerre des Flandres. Guillaume épousa Jeanne, dame de la Champagne et d'Apilly, cousine du maréchal de la Ferté-Fresnel. Ils n'auront pas de descendance. Guillaume meurt en son hôtel à Paris en juillet 1390.

 

·       Jehan II, né à Vire le 20 Juillet 1365. Il eut pour parrain le chevalier Jean de Villiers, baron de Coulonces, et, pour marraine, noble demoiselle du Mesnil-Adèlée, épouse de messire Raoul de Crennes, chevalier, seigneur de Montchamps. Jehan, chevalier, seigneur de Saint-Clost, devient seigneur de Montchauvet. Il est qualifié du titre de chevalier, dans des aveux au roi de 1374, 1385, 1387, 1392 et années suivantes, à cause d'un quart de fief qu'il possédait à Notre-Dame de Bourgenville, en la vicomté d'Auge. Il prend alliance dans la maison Bacon, ancienne chevalerie normande portant bannière. Il eut : Jehan, né en 1390 à Vire ; Guillaume II ; Perrine qui épouse Guillaume de Courcy, lequel périt à Azincourt. Jean II meurt le 14 juin 1434

 

·       Bertrand, qui suit

 

·       Thomine, qui épousa Jean de Mondreville, écuyer, seigneur de Couville et de Montgauthler

 

·       Marie, qui épousa Olivier de Mathan

 

·       Jeanne, qui épousa Richard Gondouin, écuyer, seigneur de Fontenay le-Pesnel.

 

·       Christiène, qui épousa avec dispense du pape, Jehan d'Amphernet, Chevalier, seigneur de Saint Clost, de St-Loup en Auge

 

·       Pierre

 

3. Bertrand d'Amphernet

chevalier, seigneur de Montchauvet

 

Bertrand d'Amphernet, né vers 1392, eut pour parrain le Connétable Bertrand du Guesclin.

Le 27 février 1398, il rendit aveu au roi du fief de Montchauvet "et de ces appartenances". Le 2 mai 1404, Pierre de Navarre, comte de Mortain, châtelain de Condé-sur-Noireau, baron de Vassy nomma Bertrand d'Amphernet, chambellan du Roi à la capitainerie du Castel de "Tracy", commune de Neuville. (Le château de Tracy avait appartenu à son frère Guillaume). Le 8 septembre 1410, Bertrand était chevalier bachelier d'une compagnie de "seze écuyers et de trente-huit archiers, à laquelle il faisait faire montre, et qu'il commandait es guerre du Roy". En 1412 il commandait le guet royal à Paris, en remplacement de Florent d'Ancre.  Nul ne pouvait exercer cette importante charge militaire, qui existait déjà du temps de saint Louis, s’il n’était chevalier. Le 18 janvier 1412, les Gens du conseil du roi de Navarre, duc de Nemours, faisaient "savoir que pour le bon rapport et témoignage qui nous ont été fait de la personne du noble homme messire Bertrand d'Amphernet, seigneur de Montchauvet, chambellan du roi, notre sire, et chevalier du guet de la ville de Paris", ils le commettaient capitaine des tours et forteresse de Tracy. Quelques années plus tard, le duc d'Alençon, comte du Perche, retint Bertrand d'Amphernet au nombre de ses chevaliers. En 1415, Bertrand, chambellan du Roy scelle une quittance à ses armes : un aigle à 2 têtes. En 1417, Bertrand d'Amphernet et ses cousins Pierre et Christian, se trouvèrent, ainsi que le duc, prisonniers des Anglais, après la bataille d'Azincourt. Bertrand fut conduit sur le continent, ou, ayant refusé de prêter serment au roi anglais, il se vit par lettres du 12 avril 1419, dépouillé de toutes ses possessions au profit d'un chevalier anglais, Thomas Spaleyng (armiger). Sa soeur Christène fut aussi prisonnière des anglais à Caen. Bertrand d'Amphernet avait l'espérance de revoir les lys succéder aux léopards; mais cette espérance fut déçue. Le seigneur de Montchauvet descendit dans la tombe, en terre française gouvernée par l'Anglais

 

Bertrand avait épousé Jeanne Guesdon de la Guesdonnière dont il eut :

·       Michel, qui suit

·       Agnès, mariée à messire Antoine Néel, Seigneur de Fontenay.

 

4. Michel d'Amphernet

chevalier, baron de Montchauvet

 

Dès l'an 1440, noble et puissant seigneur Michel d'Amphernet, chambellan du roi Charles VII, rendit hommage au roi pour ses fiefs. Il servit avec honneur et fidélité dans les guerres de ce roi, en la compagnie du maréchal de France, André de Laval, qui délivra un certificat constatant que Messire Michel d'Amphernet, chevalier, a loyalement et honorablement servi le roy au fait de ses guerres et qu'il a été plusieurs fois blessé …

 

Le seigneur de Montchauvet reçu le 9 septembre 1452, de Arthur, Comte de Richemont connétable de France l'ordre de convoquer les membres de la noblesse de l'élection Vire pour les passer en revue, " les mettre en bon et suffisant estat et habillement pour servir Monseigneur le Roy en ses guerres à l'encontre de ses ennemies partout où il les voudra établir et ordonner". Par lettres patentes, en date du même jour, le comte de Richemont, seigneur de Parthenay, "se confiant à la loyauté, vaillance et bonne diligence de messire Michel d'Amphernet, chevalier, nomme celui-ci son chambellan." Michel combattit pendant vingt ans dans l'armée du comte de Richemont, qui s'associant aux exploits de Jeanne d'Arc et de Dunois, chassa les Anglais de Normandie et de Guyenne.

 

Michel d'Amphernet revit donc le triomphe des Lys, et, le 4 novembre 1454, un arrêt des Assises solennelles de Caen remettait le seigneur de Montchauvet en possession des héritages saisis et usurpés par les Anglais, en "haine de qui ledit messire Michel et son père Bertrand et ses prédécesseurs avaient toujours soutenu le party du Roi."

 

On trouve encore dans les Carrés de d'Hozier de nombreuses pièces concernant Michel d'Amphernet pendant les années 1461 à 1467.

 

Michel, chambellan du roi, fut établi grand chambellan de France en 1452 et nommé maître d'hôtel du Roi le 24 mars I467, en remplacement du sire de Gaucourt, et pour récompenser celui qui pendant plus de vingt ans, avait servi la France, près du roi, en sa compagnie, au fait de ses guerres. Michel d'Amphernet mourut l'année suivante, et il fut inhumé à Vire dans la chapelle Saint Michel.

 

Il avait épousé Louise de Boucan, dame de Bacville, Misouard, Morée, Champilion, Montfort, et d'Esquilly, dont il eut  :

·       Collin,  mort jeune 

·       Renée, mariée à Jean de Maloc, Seigneur de la Grée

·       Suzanne, qui épousa Marguerin de Ste Marie, en 1475

·       Jacques, qui suit

·       Marguerite, mariée à Jehan Devant en 1478

 

5. Jacques d'Amphernet

écuyer, seigneur de Montchauvet, Tracy, la Galonnière, Arclais, Mesnil-Patry, etc.

 

Le 5 décembre 1481, Jacques d'Amphernet, était lieutenant général des verderies de Saint Sever et de Mont de Langres. Le 13 mars 1486, il rendit aveu au roi pour son fief de Haubert de Montchauvet, assis ès paroisses de Montchauvet et Arclais. Le 12 juillet 1490, Jacques, gouverneur des château, ville et vicomté de Vire et son frère Charles furent chargés par le Roi de faire dresser des étapes en la ville de Vire pour les gens de guerre. Les lettres patentes du 19 juillet 1495, nommant Gilles Carbonnel gouverneur des ville et château de Vire, enjoignaient à Jacques d'Amphernet, lieutenant du capitaine de la ville de Vire, de ne remettre la place qu'à  celui-ci. En 1496, il racheta de messire Louis de Rohan, la terre de Saint-Vigor-des-Monts, qui avait appartenu à ses ancêtres. Le 18 janvier 1499, Jacques rendit aveux au roi Louis XII. Il assista, avec Gilles Carbonnel et plusieurs seigneurs, barons et chevaliers de basse Normandie, à l'entrée solennelle de Renaud de Prie, évêque de Bayeux. Le 14 mars suivant, il était encore garde et gouverneur du castel, ville et vicomté de Vire.

 

Jacques d'Amphernet était encore vivant le 21 juillet 1504; il figurait à cette date, dans un acte en compagnie de Gilles de Carbonnel, Capitaine de Vire. Il mourut dans les premières années du siècle.

 

Il avait épousé, le 18 avril 1482, Perrine, dame d'Avangour et de Burcy, fille de Guillaume de Pontbellanger, issu d'une famille chevaleresque, et d'Hélène de Montbouchier. De cette union naquirent quatre enfants :

·       Perrine, mariée à Jehan du Rosel

·       Gabrielle, mariée à Jehan Couvey de la Touche

·       Julien, qui suit

·       Suzanne, épouse de François de Montizenger, seigneur de Montbray.

 

 

 

 

6. Julien d'Amphernet

Baron de Montchauvet, la Galonniere, Mesnil-Patry, Avangour, St-Vigor-des Monts

 

Le 3 novembre l521, Julien d'Amphernet, rendait au Roi aveu des fiefs qu'il possédait. Quelques années avant de rendre aveu du 14 juillet 1540, Julien d'Amphernet fut appelé à se prononcer sur une requête que lui avait adressée un certain nombre de notables et de bourgeois de Vire. Ses ancêtres, fondateur de la chapelle St Michel, en Notre-Dame-de-Vire, avaient retenu à cette occasion "le droit de sépulture pour eux et leurs hoirs à perpétuité, les droits de patronage, d'enfeu, de tombeaux, épitaphes, statues, grande vitre amoiriées." A diverses dates, les échevins avaient empiétés sur les prérogatives des seigneurs d'Amphernet. Cette fois, il s'agissait d'obtenir le déplacement des tombeaux de la famille. Il "estait nécessaire, disait la requête, que le tombeau et l'effigie de la sépulture des prédécesseur dudit seigneur de Montchauvet estant élevée hault en icelle chapelle St Michel au bout de l'autel St-Claude seray transporter, mettre et asseoir en lalite chapelle en lieu éminent qui serait sous la généalogie des prédécesseurs du dit seigneur estant eslevée hault en icelle chapelle, dedans la paroi buttant a la piscine de l'autel St-Michel.". Julien d'Amphernet, qui ne pouvait prévoir les conséquences qu'en tireraient deux siècles plus tard un conseiller du Roi très peu expert en archéologie, ne vit pas le piège qui lui était tendu. Il visita la chapelle et ne fit point d'objection au déplacement qu'on sollicitait de sa bienveillance. On lui donna acte "que les modifications qu'il consentait ne préjudicieraient en rien ses prééminences et libertés" sur la chapelle Saint-Michel." Un acte en fut dressé; il porte la date du 13 avril 1535. Cela n'empêcha pas plus tard l'exclusion de la famille d'Amphernet de la possession de la chapelle St-Michel et, à une date plus rapprochée de nous, (l842) le changement de vocable de cette chapelle.

 

De même que les chroniqueurs ne se sont pas accordés sur les dates de ses mariages, ils divergent également sur l'époque de la mort de Julien; cependant quelques généalogistes la place en 1553 .

 

Julien épousa en premières noces Anne de Brécey, fille héritière du seigneur du dit-lieu et de demoiselle Marie Houel, dame de Montramé, la Tiercerie, Maisoncelles et Pelvey qui décède le 8 Juin 1535. De ce mariage il eut

 

·       Jacques, qui fut, du chef de son père, seigneur de la Galonnière, Montramé, Burcy et St-Vigor-des-Monts et, du chef de sa mère, seigneur de Brécey. Jacques épousa Renée d'Oussey et il eut un fils, Jacques, qui fut page du roi en 1579, et une fille,  Françoise, qui deviendra le 15 mars 1571 Françoise de Vassy. Elle fit ériger en baronnie sa seigneurie de Brécey en 1595 à laquelle elle joignit à cet effet douze autres fiefs qu'elle possédait dans vicomté de Mortain. Elle rendit aveu au roi en 1616. Ses descendants seront les Vassy, Marquis de Bécey. Jacques embrassera la religion réformée (RPR)

 

·       Renée, qui épousa le 8 Juin 1535, Jehan Néel, écuyer, seigneur de Neuville et de Fontenay.

 

·       Jeanne qui épouse N. L'Ecuyer, seigneur des Touches.

 

Julien épousa en deuxièmes noces, demoiselle Françoise, dame de Boucé et d'Aspres, fille de Roland Pigace, chevalier, seigneur desdits lieux, et de demoiselle Jacqueline de Cabriac.

 

Il épousa, en troisièmes noces, le 6 Juillet 1552 demoiselle Marguerite de la Mothe-Fouqué, veuve de Jean d'Avoise, et fille de noble homme Jean de la Mothe, seigneur de la Mothe-Fouquet, et de demoiselle Marguerite d'Auteville.

Du mariage de Julien d'Amphernet avec Françoise Pigace naquit :

 

·       Jehan III, qui suit,

 

7. Jehan III d'Amphernet

baron de Montchauvet, Arclais et Mesnil-Patry, du chef de son père, et, seigneur de Boucé et de Notre-Dame d'Aspres  du chef de sa mère.

 

En 1564 Jehan d'Amphernet est qualifié " baron de Mesnil-Auzouf " dans un aveu rendu au Roi.

Il épousa, avec dispense du pape, en 1565 Suzanne de Pontbellanger, sa cousine, fille du baron de Pontbellanger et de Montbray.

Le 12 août 1579, Jehan d'Amphernet rendit hommage du fief de Montchauvet, relevant de la châtellenie de Vire.

Il mourut en sa terre de Montchauvet, le 11 Avril 1599, âgé de 70 ans, et fut transporté à Vire, dans la chapelle Saint Michel.

Il eut comme enfants:

 

·       Jehan qui suit

 

·       Nicolas d'Amphernet, baron de Contrebis, mort pendant la campagne de la Rochelle, épousa Charlotte de Coudemanche et eut 2 fils :

 

o      Nicolas, seigneur de la Barre et baron de Contrebis, mort vers 1624

o      Gédéon, chevalier, gentilhomme ordinaire du duc d’Orléans (fils de Henri IV) en 1647.

 

·       Jacques, chevalier, seigneur de Mesnil Patry, d'Amphernet et d'Aspres, page de la Reine, épousa Françoise de Beaussé le 10 mai 1608, dont il eut :

o      Marguerite, mariée à Pierre de Prépetit

o      Anne, mariée à Joachim Desbrière, , seigneur des Cuves

 

·       René marquis d'Amphernet, chevalier, conseiller d'État en 1620, président au Parlement de Bretagne. René I fonda la branche cadette de la maison d'Amphernet. Il était seigneur et patron de Boucé, Verconcey, Renneville, Bouc et Beaumanoir, commissaire du Roy aux Etats tenus à Nantes, conseiller au parlement de Rouen puis président à mortier au parlement de Bretagne est qualifié de Marquis au baptême de son petit neveu René, le 8 octobre 1620, à Montchauvet et dans l'arrêt du parlement de Bretagne du 27 août 1786. René fut l'héritier par testament du 15 juin 1581, de Jacques de Pontbellanger, frère de sa mère, à condition de prendre le nom et les armes de Pontbellanger. A défaut, cette obligation passait à son autre neveu Jehan IV. René II, son fils, conseiller au parlement de Rouen (1660-1675) marié à Genièvre de Droullin, fille de François, seigneur d'Avesnes et de Mesnilglaise, grand bailli d'Alançon et de Marguerite de Tierceville, meurt en 1681. Cette branche éteinte, l'obligation de porter le nom et les armes de Pontbellanger passe à la Branche aînée (Normande).

 

8. Jehan IV d'Amphernet

baron et patron de Montchauvet et Arclais, baron de Pontbellanger

 

Jehan d'Amphernet, , mestre de camp, chevalier de l’ordre du roi, lieutenant de 50 hommes d'armes des anciennes ordonnances dont le Roi était capitaine, capitaine de cent gentilshommes de sa chambre. Henri III attesta, le 3 mai 1588 dans une commission ayant pour objet de conférer le collier de l'ordre de Saint Michel à Jehan d'Amphernet, pour les services rendus. Il était maître de camp aux armées le 16 juillet 1605. Le 21 janvier l611, Jehan d'Amphernet fut pourvu de 1a charge de gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, "en considération des recommandables services qu'il avait rendus en plusieurs occasions importantes dans les dernières guerres."

 

En l'an 1616, il obtint érection  en Baronnie de la terre de Montchauvet, en sa faveur et en celle de ses hoirs et ayants cause, par considération des services que lui, ses frères et leurs devanciers rendent et ont rendus au roi régnant et aux feus rois ses prédécesseurs, aux guerres et armées. Les lettres patentes attestent en quelle haute estime le souverain tenait le seigneur de Montchauvet. Jehan d'Amphernet rendit aveu au Roi, le 4 mars 1634, pour son fief de Haubert de Montchauvet. Jehan d'Amphernet mourut au mois de mars 1645, en son manoir de Pont-bellanger, et il fut inhumé le neuf, dans le choeur de l'église de Montchauvet.

 

Il avait épousé, le 24 mars 1598, Jehanne de Canonville de Raffetot, fille d'Antoine et de Françoise de La Motte. Ils ont 4 enfants :

 

·       François qui succéda à son père comme baron de Montchauvet. Il épousa, 1e 16 janvier 1639, noble damoiselle Françoise de la Rivière, fille aînée de Charles de la Rivière, écuyer, et de demoiselle Jeanne de Germont, sa femme. François d'Amphernet mourut sans postérité le 17 mai 1646

 

·       Jehan, seigneur d'Arclais (il épouse le 1 août 1644 Jeanne Nantier et meurt à 86 ans le 4 Janvier 1685)

 

·       Antoine, seigneur d'Amphernet

 

·       Gabriel, qui suit

 

9. Gabriel I d'Amphernet

chevalier, seigneur du Quesnay, baron de Montchauvet, Pontbellanger et Arclais

 

Gabriel d'Amphernet succéda à son frère François. Il avait été baptisé à l'âge de neuf ans, le 19 octobre 1614, dans l'église de Pontbellanger. Gabriel d'Amphernet prouve sa noblesse en 1668, devant Chamillard, et il justifie de son origine chevaleresque dès le temps de Montfaut (1463). Il meurt le 24 mars 1693, à l'âge de 88 ans, et est inhumé dans le chœur de l'église de Pontbellanger.

 

Il avait épousé par contrat du 5 décembre 1644, Anne de la Rivière, deuxième fille de Charles de la Rivière, écuyer, seigneur et patron de Sain-Germain du Crioult et de Jeanne de Germont. Ils eurent 13 enfants dont :

 

·       Jean-Baptiste, baron de Montchauvet, avait servit dans les armées de Louis XIV, dans la compagnie des gentilshommes de Vire, Mortain, Caen puis dans la compagnie des chevaux-légers de la garde ordinaire du Roi, de 1678 jusqu'en 1681. Il fut chevalier d'honneur et lieutenant-général d'épée au présidial de Caen.. Le 9 avril 1689, Jean-Antoine de Francquetot, comte de Coigny nomma Jean-Baptiste d'Amphernet cornette de la compagnie des gentilshommes de Caen pour en la dite " de la qualité de commander aux gentilshommes de ladite compagnie". Jean-Baptiste d'Amphernet épousa demoiselle Anne Bazire. Il mourut en son hôtel, à Caen, le 2 mai 1707. Son corps fut transporté dans l'église de Montchauvet où il fut inhumé.

 

Sa fille et héritière, Anne-Louise d'Amphernet, fut la dernière baronne de Montchauvet de la famille. Elle épousa, en 1713, Jean-Jacques de Vauquelin, chevalier, seigneur, patron et Marquis de St-Pierre et Saint Martin de Vrigny, du Moncel et autres lieux, fils de messire Jean de Vauquelin, chevalier, seigneur et patron de la Fresnaye au Sauvage, Saint-Malo, de Boissey, de la Lande Tibrée, Gibourg, etc. Jean-Jacques de Vauquelin et Anne-Louise d'Amphernet vendirent, le 14 octobre 1719, à messire Antoine-Guillaume de Percy la baronnie de Montchauvet, que la famille d'Amphernet possédait depuis l'an 1290.

 

·       René qui suit, attaque Anne Bazire et Jean Jacques de Vauquelin pour faire annuler la vente de la Baronnie de Montchauvet. Il fera des procès aux acheteurs : les Percy et les Sainte-Marie. Cette série de procès trouveront leur dénouement de 1832 à 1834 lors du règlement de la succession du dernier Marquis de Vrigny, mort en 1828 sans héritier


 

 

 

Les barons puis comtes de Pontbellanger

branche normande

 

10. René III d'Amphernet

chevalier, baron et patron de Pontbellanger, seigneur de Bures, vicomte maire de Vire

 

René d'Amphernet fut baptisé le 8 octobre 1663, dans l'église paroissiale de Montchauvet; il était âgé de cinq ans et cinq mois environ. Il reçut le prénom de René de son grand-oncle et parrain messire René, marquis d'Amphernet, conseiller d'Etat et président au Parlement de Bretagne. Il eut pour marraine noble demoiselle Marguerite Le Cormier de la Bindelière.

 

René d'Amphernet, , conseiller du roi succéda dans l'office de Vicomte-Maire de Vire à  messire Charles Lambert, écuyer, seigneur et patron de Vengeons. Renault Lecoq affirme dans ses mémoires qu'il fut pourvu de cette charge en 1688; M. Cazin avance cette date de deux ans. Quoi qu'il en soit, René d'Amphernet était vicomte de Vire lorsqu'il partit sous les ordres du colonel Antoine de Pellevé, comte de Flers. Il figure dans la liste de 1a compagnie des gentilshommes sous cette rubrique: " Le sieur de Pontbellenger, vicomte de Vire, 2,500 livres de revenu, non marié."

 

Le 4 août 1691, messire René d'Amphernet épousa noble damoiselle Marie Lambert, fille de feu messire Charles Lambert, écuyer, seigneur et patron de la paroisse de Vengeons, conseiller du Roi, et de Michelle de Turgis . Cette même année, par un édit s'appliquant à toutes les vicomtés, l'office de maire fut enlevé à René d'Amphernet et réuni à l'office du lieutenant général du bailli de Caen . De l'union du vicomte de Vire avec Marie Lambert naquit plusieurs enfants dont

·       Gabriel-Jean-Baptiste-Michel, qui suit.

 

En 1702, décéda noble dame Marie Lambert; elle fut inhumée le 13 septembre dans le chœur de l'église Notre-Dame de Vire, et son cœur, transporté à Pontbellanger. Aux années 1707, 1708 et 1709, messire René d'Amphernet était au nombre des trésoriers de la fabrique de l'église Notre-Dame de Vire.

 

René épousa en secondes noces, le 11 avril 1712 , dans l'église de Pontbellanger, noble dame Jeanne-Magdelaine de Bures, fille de messire François de Bures, chevalier, seigneur de Bures, et de Jeanne Gréard, son épouse, patronne et dame de Bures et de Beaumorel. De cette union sont issus trois enfants:

 

·       François, chevalier, baptisé le 17 mai 1713, garde de pavillon de la marine, seigneur et patron de Bures et de Rully, marié le 13 août 1739 avec Antoinette de Cauvet, dame de Saint  Gilles Guéhebert, la Dangesse et autres lieux, dont il eut :

o      Michel, abbé de Bures, né à Vire le 15 octobre 1747. Traduit devant le tribunal révolutionnaire de Rouen, il y déclara n’avoir prêté aucun des serments exigés par les décrets. Il fut condamné à mort pour avoir répandu son culte superstitieux et fanatique. En effet, sous la Terreur, il porta secours et consolation de la religion dans plus de 60 paroisses du pays de Caux

o      Georges François, né le 23 septembre 1754, marié le 15 septembre 1787 à Marie Louise de Morand, dont

§       Pierre avec lequel s’éteint cette branche, à sa mort en juillet 1868. Marié le 14 septembre 1835, il eut en effet une fille unique, Vitaline, comtesse d’Angerville.

o      Antoinette, née le 11 mai 1762, religieuse

 

·       Georges-Michel, né en 1714, baptisé le 9 juillet 1714 (fondateur de la branche bretonne)

 

·       Pierre-Amboise, chevalier, né à Pontbellanger, en 1715, baptisé le 3 décembre 1715. Il fut plusieurs fois blessé dans les guerres des Flandres, fut lieutenant colonel au régiment du Lyonnais, commanda dans deux campagnes le régiment des recrues de Caen. En 1741 il était capitaine d’une compagnie de grenadiers qui lui appartenait. Connu des allemands sous le nom de chevalier d’Enfer, il monta le premier, avec le héros Chevert, à l’assaut de Prague. En 1747, combattant les espagnols dans l’armée qui campait au Puget de Provence, il surprit les ennemis dans le poste de Chasteuil et fit prisonniers vingt et un hommes et le lieutenant. Il fut pensionné le 25 novembre 1766 et mourut en 1786 à Granville. Il avait épousé Catherine de Billeheust.

 

René, marquis d'Amphernet, baron et patron de Pontbellanger, vicomte de Vire, meurt en son manoir de Pontbellanger, à l'âge de 75 ans, le 12 novembre 1736, il fut inhumé le lendemain dans le choeur de l'église de cette paroisse

 

 

René III d’Amphernet

 

11. Gabriel II d'Amphernet

chevalier, baron et patron de Pontbellanger

 

Gabriel, né le 9 septembre 1692, épouse le 8 février 1730, Madeleine de Guernon de Ranville, fille unique de Jean et de dame Jeanne-Madeleine de Bure. Gabriel d'Amphernet eut comme enfants:

 

·       Antoine-Michel, qui suit

 

·       Jean-Baptiste, écuyer, chevalier d'Amphernet

 

·       Louise-Pérrine, qui épousa en 1769 messire Colbert, chevalier, marquis de Chabanais, capitaine d'ordonnance des gendarmes Bourguignons, maréchal des camps et armées du roi. Elle lui apporta le château d’Ossonville (seine et oise) et l’hôtel de  la rue Ville-l’Evêque (n°1) à Paris.

 

Louise Perrine

 

12. Antoine-Michel d'Amphernet

marquis d'Amphernet, baron de Pontbellanger

 

Haut et puissant seigneur Antoine-Michel, , lieutenant au régiment de Lyonnais, justifia qu'il avait la qualité requise pour être admis aux honneurs de la Cour des rois de France réservés à la haute noblesse. Il eut l'honneur de monter dans les carrosses de Sa Majesté et de suivre le Roi à la chasse.

 

Il avait épousé le 24 septembre 1759, Françoise, fille de Pierre le Forestier et de Jacqueline Aupois, dont il eut:

 

·       Antoine Henry, né en 19 janvier 1759 à Pontbellanger, qui suit

 

·       François Michel, né en 1760, page du roi en 1769, capitaine-major, en 1782, au régiment des dragons du Duc de Penthièvre, chevalier de Saint-Louis, prouva devant d’Hozier sa noblesse de race avec filiation non interrompue antérieure à 1400, et fut reconnu en droit de jouir des honneurs de la Cour, en 1784, sous le titre de Marquis d'Amphernet de Pontbellanger. Il était avec son frère a Jersey et celui-ci  lui avait fait donner un commandement a Guernesey. Il a participé au débarquement de Quiberon. Il se faisait appeler le comte de Pontbellanger d'où la confusion de titre faite par nombre d'historien  entre lui et son frère Antoine Henry  qui portait le titre de Vicomte de Pontbellanger. Il servit dans les armées de l'Ouest où il fut Commandant capitaine d'une compagnie de 117 gentilshommes bretons en mars 1795, dans la division du Prince de Léon. Il avait épousé, en 1815, mademoiselle Pewcot de Cherville dont il n'eut pas de descendance. François-Michel a hérité de sa tante, Louise Perrine, marquise de Colbert Chabannais, morte en émigration à Londres, pour les biens qu'elle possédait hors de France. François-Michel, gentilhomme de la chambre du Roi Louis XVIII, meurt à Paris le 5 mars 1821.

 

·       le chevalier d'Amphernet, qui eut les honneurs de la Cour en même que son frère en novembre 1784

 

·       Josèphe Michel, officier dans le régiment de Pondichéry, sous M de Lauriston, fut inhumé dans le choeur de l'église de Pontbellanger, le 30 avril 1785.

 

  

Antoine-Henri et François-Michel

 

13. Antoine-Henri d'Amphernet

vicomte d'Amphernet de Pontbellanger

 

Haut et puissant seigneur Antoine-Henri, né en 1759, capitaine au régiment de Royal-Lorraine, cavalerie, en 1783, eut les honneurs de la Cour en 1786. Il épousa à Versailles, par contrat du 29 avril 1787, signé de LL. MM et des princes et princesses de la famille royale, mademoiselle Louise du Bot du Grégo, considérée comme l'une des plus riches héritières de France. Elle était la fille unique du haut et puissant messire du Bot, chevalier, marquis du Grégo, de La Roche et de Coatarmoal, baron de Laz, comte de Gournois, vicomte de Curru. seigneur de Trévarez et autres lieux. Elle eut les honneurs de la cour en 1789. Le vicomte d'Amphernet de Pontbellanger signa, avec trois de ses cousins, la protestation de 1789. Il a émigré dès le début de la Révolution et a assuré la fonction d’aide de camp du Comte d’Artois. En 1795, il rejoint l’armée royale bretonne et sert sous les ordres de Tinténiac. A la mort de ce dernier, il est élu général en chef. Tombé dans une embuscade tendue par les troupes du général Hoche il est selon certains capturé à Médréac et fusillé le 24 février 1796 et selon d’autres « on ne sait pas s’il tomba par surprise sous les balles des bleus ou s’offrit à elles volontairement, comme le bruit en courut ».

 

Lorsque Antoine Henri avait suivi le comte d'Artois en exil, Louise[1] avait refusé de l'accompagner. La jeune femme recevait le Général Hoche soit au château de Trévarez, près Châteauneuf-du-Faou, dans le Finistère soit au château de Vau Quip, près d'Allaire dans le Morbihan. Cette propriété appartenait à sa mère, née M de la Caunelay qui la transmettra directement à son unique petit-fils Charles-Félix, qui suit.

 

14. Charles-Félix d'Amphernet

vicomte d'Amphernet de Pontbellanger

 

Charles-Felix, né à Quimper, le 9 avril 1788, fit les campagnes d'Italie, d'Espagne et de Russie. Il fut nommé capitaine après avoir sauvé le général Jomini au passage de la Bérésina. Il fit partie de l’état-major du vice-roi d’Italie à la campagne de l’Elbe. Il devint ensuite aide de camp du général de Grouchy, depuis maréchal et pair de France. Au combat de Vauchamps, où les Français obtinrent un avantage sur les Prussiens, commandés par Blucher, en 1814, "d'Amphernet de Pontbellanger entra vaillamment le premier dans un carré de trois mille Russes, dont deux mille demeurèrent prisonniers". Le grade de chef d'escadron lui fut donné sur le champ de bataille; il reçut également la croix d'honneur sur un champ de bataille pour avoir, au combat de Saint-Dizier, où Napoléon battit les alliés, en 1814 , traversé avec un escadron de dragons, malgré un feu d'infanterie très nourri, le faubourg de cette ville et avoir, par cette manœuvre, rendu toute cette infanterie prisonnière. Il fut nommé officier de la Légion d'honneur. Il est mort à La Barre (près de Redon) le 08 août 1827.

Il avait  épousé en 1819 Monique Zulmé Quesnel de la Morinière et eut deux enfants:

·       Michel, qui suit

·       Antoinette d'Amphernet qui a épousé le comte du Fresne de Virel et habite le château du Grégo.

 

Charles Félix

 

15. Michel Adrien d'Amphernet

Comte de Pontbellanger

 

Michel Louis Adrien Marie d'Amphernet, est né à Redon le 3 Juin 1820. Il habitait le château de Pontbellanger (Normandie), que possède la famille d'Amphernet, sans interruption, depuis bien des siècles. Il s’était défait du château de Trevarez[2], où sa grand-mère Louise recevait Hoche, et où lui-même organisait de grandes fêtes (voir annexe 2), vendu le 25 juillet 1845 aux frères François et Louis Montjarret de Kerjégu, négociants à Brest.

 

Il se marie en premières noces, à Jandun dans les Ardennes, le 27 août 1751, à Louise Alexandrine Barbin de Broyes, avec laquelle il passe vingt ans de vie conjugale au château de Rocques, près de Lisieux, où elle meurt sans enfants le 6 octobre 1870. Devenu veuf, il vient vivre à Paris où il possède un appartement au 71 rue Monceau, non loin de la Cité Odiot où habite Louise Alexandrine Lafreté (20 décembre 1825 – 9 mars 1903), née Rivière, et ses deux enfants.  Le 12 juillet 1873, trois ans après avoir perdu sa première femme, Michel d’Amphernet de Pontbellanger  se remarie avec Louise Rivière , elle même veuve depuis huit ans d’ Achille Lafreté (30 octobre 1777 – 24 décembre 1865), qu’ elle avait épousé le 26 juin 1856, officier d’infanterie, chevalier de la Légion d’ Honneur, fils de Jean Jacques, ancien receveur général des finances de Lorraine et secrétaire du roi en 1780, et d’Angélique Rosalie Jogues de Martinville. Achille était officiellement le père de deux enfants : Georges Michel et Marthe. Quatre ans plus tard, le 17 mars 1877, Michel adopte Georges Michel Lafreté, licencié en droit, âgé de 24 ans. Le 9 juillet de l’année suivante, il adopte Marthe Lafreté, majeure âgée de 22 ans. Le frère et la sœur portent alors le nom de Lafreté d’Amphernet de Pontbellanger. Officiellement Georges Michel et Marthe sont les enfants adoptifs de Michel, mais il est très vraisemblable de penser qu’ils étaient en fait ses enfants adultérins.

 

·       Georges Michel, né le 20 janvier 1853, qui suit

 

·       Marthe, née à Paris le 14 décembre 1856 qui épouse le 11/07/1881 à Pontbellanger le Comte O'mahony. Elle décède le 09/06/1936 à Orléans.

 

Michel-Adrien meurt le 4 octobre 1886 à Pontbellanger. Il était alors Maire de cette commune depuis 10 ans.

 

      

Michel Adrien, son épouse et leur fille Marthe

 

16. Georges Michel d'Amphernet

comte de Pontbellanger

diplomate mort sans postérité, le 27 décembre 1901, dans sa 49ème année. Avec lui s’éteint la branche aînée de la Maison d’Amphernet. Son cousin Michel, de la branche cadette (dite bretonne), marquis d’Amphernet, reprend le nom et les armes des Pontbellanger et se fait appeler marquis d’Amphernet de Pontbellanger.

 

 

(château de Pontbellanger)

 

 


 



[1] Louise du Grégo, Vicomtesse d’Amphernet de Pontbellanger, puis baronne de Bonté, va traverser tous les régimes.  Elle fut la maîtresse de Hoche et n’est pas innocente à l’arrestation de son mari. Après avoir intrigué sous la Révolution pour la conservation de ses biens, elle intriguera sous le Consulat et l’Empire pour l’avancement de son mari qui sera, grâce à elle, fait baron et  nommé gouverneur du Finistère. 

[2]  A cette époque il s’agissait d’un domaine de quelque 2000 hectares comprenant un manoir et de nombreuses dépendances. C’est James de Kerjégu, député et président du Conseil Général du Finistère, qui a décidé la construction d’un château en 1891. C’est aujourd’hui un domaine départemental dont le parc floral réputé attire de nombreux visiteurs.