La galerie de nos officiers généraux
ascendants et proches parents


Armes de Bertrand du Guesclin (1320-1380)
Connétable de France
Parrain de Bertrand d'Amphernet






Amiral de France Florent de VARENNES.

Florent de Varennes fut le premier à porter le titre d'amiral de France, dignité instituée par saint-Louis en 1269. Il commanda la flotte de la huitième croisade qui arriva devant Tunis en 1270.

Le 18 juillet 1270 la flotte laissa tomber ses ancres devant le port de Tunis. "Le Roi envoya l'amiral, Florent de Varennes, reconnaître les lieux, avec ordre de revenir lui rendre compte de ce qu'il aurait observé. L'amiral trouva, à l'entrée du port, quelques navires ; i l s'en empara sans éprouver de résistance. Ne rencontrant point d'obstacle, l'amiral ne se borna pas à la reconnaissance qui lui était prescrite ; il poussa plus avant, prit possession du port, descendit à terre et fit dire au Roi qu'il n'était plus besoin que de le soutenir et que le débarquement de l'armée pourrait s'opérer en toute sécurité (...)" (Histoire de Saint-Louis par J.A. Félix Fauré, volume 2).

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Connétable de France Mathieu de MONTMORENCY (?-1230).

Fils de Bouchard de Montmorency et de Laurence, fille du comte Baudouin IV de Hainaut. Il épouse en premières noces Gertrude de Soissons en 1193 (4 enfants : Gertrude, Bouchard, Mathieu et Jean).

Mathieu suivit Philippe Auguste dans sa marche sur la Normandie, et signala sa valeur principalement au siège et à la prise de la forteresse de Château-Gaillard près des Andelys, le 6 mars 1204. Il prit part à toutes les guerres jusqu'au 27 juillet 1214, date de la célèbre bataille de Bouvines dont la victoire lui revenait en grande partie. Au cours de cette bataille, il enleva de sa main douze étendards à l'armée impériale. La croisade contre les Albigeois, commencée en 1209, durait toujours lorsqu'en 1215 Mathieu se joignit aux croisés et trouva plus d'une occasion de signaler son courage. Il fut nommé connétable de France en 1218.

Sous le règne de Louis VIII, Mathieu jouit de la plus grande autorité. Il seconda le roi dans le projet qu'il avait de chasser de France les Anglais. Alors que Louis VIII combattait les Albigeois, c'est lui qui était à la tête de l'armée royale contre les Anglais. Il s'empara de Niort, de Saint-Jean-d'Angély, du Limousin, du Périgord, de l'Aunis et de la Rochelle. Il porta ensuite assistance au roi de France dans sa lutte contre les Cathares. Mathieu marcha contre eux et les combattit jusqu'à raccommodement qui eut lieu en 1226. Louis VIII n'existait déjà plus : à l'approche d'une mort prématurée, ce monarque, plein de confiance dans les talents et la fidélité de Montmorency, lui avait instamment recommandé son fils encore en bas âge. Mathieu jura de soutenir l'enfant de son roi et de verser pour lui s'il le fallait, jusqu'à la dernière goutte de son sang. II eut bientôt l'occasion d'accomplir son serment quand les grands vassaux de la couronne crurent pouvoir profiter de la minorité du roi et de là régence d'une femme. Mais l'intrépide Blanche de Castille, aidée des conseils du légat du pape et surtout de l'épée de Montmorency, les réduisit à l'obéissance et conserva dans toute son intégrité le pouvoir de son fils. Matthieu commandait l'armée qui s'empara de Bellême, dans le Perche, sous les yeux du roi en 1228. L'année suivante, il poursuivit l'armée des rebelles réunis, les battit et les força de se soumettre. Il n'eut pas le temps de voir se consolider son ouvrage : il mourut justement regretté de son maître, le 24 novembre 1230. Matthieu II mérita le surnom de Grand par son courage, par son habileté dans les affaires et plus encore par ses vertus. Un trait de ce personnage, peut-être plus intéressant que ses victoires, c'est que, moyennant une légère redevance, il affranchit tous ses vassaux des corvées, des tailles, et des impositions que les barons étaient alors en possession d'exiger : bienfait immense, car plus de six cents fiefs dépendaient de la seule baronie de Montmorency.

Le connétable était grand-oncle, oncle, beau-frère, neveu, petit-fils de deux empereurs, de six rois, et allié de tous les souverains de l'Europe ; il prenait comme ses ancêtres la qualité de sire de Montmorency, par la grâce de Dieu

  



Lieutenant général Tanguy du CHASTEL (1295-1352).

Fils de Bernard, sire du Chastel, et d'Eléonore de Rosmadec. Il épouse Typhaine de Plusquellec vers 1315 (13 enfants)

Tanguy se distingua durant la guerre de succession de Bretagne dont il fut un des principaux chefs de guerre. Il avait pris le parti de Jean de Montfort dont il était le lieutenant général, s'opposant ainsi à Du Guesclin partisan de Charles de Blois.

Dès 1342, il fut nommé capitaine de Brest et, dans la même année, il mena avec Gauthier de Mauny un coup de main audacieux qui aboutit à la capture du vicomte de Léon et de plusieurs autres seigneurs qui avaient pris le parti de Charles de Blois, alors qu'ils passaient la nuit dans la maison forte de Porléac'h située près de Lesneven. Tanguy 1er remporta en 1347 à la bataille de la Roche-Derrien, à l'issue de laquelle Charles de Blois fut fait prisonnier. On le retrouve encore en 1352 à la bataille de Mauron.

Lorsqu'en 1344 le parti adverse fut en position dominante, Jean de Montfort étant retenu à Paris après avoir été fait prisonnier fin 1341, bon nombre de ses partisans se rallièrent à Charles de Blois. C'est ainsi que Tanguy 1er du Chastel reçut une lettre de rémission du roi de France Philippe VI. Il probable que son ralliement était seulement de circonstance, car dès que Jean de Montfort relança la lutte au printemps 1345, le seigneur de Trémazan le rejoignit. Ce bref revirement lui permit de laisser passer l'orage et de préserver l'avenir. En plus de ses qualités militaires, Tanguy 1er du Chastel fit ainsi montre d'un certain sens politique. Il en fut largement récompensé.

Il mourut en 1352.

  



Maréchal de France Charles de MONTMORENCY (1325-1381).

Fils de Jean, seigneur de Montmorency et de Jeanne de Calletot . Il épouse en secondes noces Jeanne de Roucy en 1341 (4 enfants : Jean, Marguerite dont nous descendons, Jeanne et Marie) et en 3e noces Pernelle de Villiers vers 1362 (Charles, Jacques dont nous descendons, Philippe et Denise).

Charles est chevalier, nommé grand panetier de France de 1336 à 1343 par Philippe de Valois, puis fut élevé à la dignité de maréchal de France en 1343, conseiller et chambellan du roi en 1346 en remerciement de son attachement au roi4, et en 1347, capitaine général de par sa majesté sur les frontières de Flandre et de la mer en toute la langue picarde4. En 1347, il se démet de sa charge de maréchal au profit de son beau-frère, Édouard de Beaujeu4. Il commanda l'armée que le duc Jean de Normandie mena en Bretagne au secours de Charles de Blois. Il accompagna ce prince en Guyenne contre le comte de Derby en 1345 et se distingua à la bataille de Crécy en 1346. Gouverneur de Picardie, il défit Oudart, bâtard de Renty en 1348. Il fut un de ceux qui conclurent le traité de Brétigny entre le roi de France Philippe VI et celui d'Angleterre, Édouard III, le 8 mai 1360. Il fut parrain du roi Charles VI.

Il mourut le 11 septembre 1381 et fut inhumé en l'église de l'abbaye du Val à Mériel, près de L'Isle-Adam.

  



Lieutenant général de Picardie Louis d'Halluin (1450-1519).

Né vers 1450. Fils de Josse, souverain bailli de Flandre et de Jeanne de la Trémouille. Il épouse Jeanne de Ghistelles (6 enfants : Philippe, Jan dont nous descendons, Louise, François, Jeanne et Françoise).

Après une jeunesse passée dans les cours de Philippe le Bon et de Charles le Téméraire, Louis sert ce dernier dans sa lutte contre la France. Il se signale au siège d'Amiens (1471) et au siège de Beauvais (1472). En 1474 Louis de Halluin est chambellan et capitaine de cinquante lances au service du duc. Il le suit dans sa conquête de la Lorraine et se trouve au siège de Neuss (Rhénanie) où il est mis en échec une nouvelle fois. Il prend également part aux guerres de 1476 contre les Suisses avec lesquels le roi de France avait resserré son alliance. Durant ces guerres plusieurs membres de sa famille sont tués. Assiégé dans Saint-Omer dont il est le capitaine, Louis d'Halluin est fait prisonnier et connait les prisons de Louis XI.

Le roi l'attire à son service et le fait son chambellan. Il est également nommé à l'office de capitaine de Montlhéry, avec tous les fruits de cette châtellenie, par lettre du 14 mars 1480. La défection de cette famille, que les ducs de Bourgogne avaient comblée de titres et d'honneurs, fut punie par la confiscation des biens qu'elle possédait aux Pays-Bas.

Avec son cousin d'Esquerdes, il rentre à la tête de l'armée française dans Gand en 1485, et protège la frontière nord du royaume, lors des guerres de Bretagne. Le nouveau roi Charles VIII lui donne le gouvernement de Béthune en 1486. En 1489 on le retrouve chargé de l'escorte du roi, qui se rend en pèlerinage à Embrun. Bien qu'il soit nommé en 1492 gouverneur de Béthune, il est souvent à la cour où le roi le charge de quelques missions diplomatiques telle, cette même année, celle où il conduit au roi les ambassadeurs milanais, venus demander l'alliance de la France contre le roi de Naples ; c'est le début des guerres d'Italie.

En 1494 il accompagne le roi Charles VIII en son voyage à Naples. Lors de cette expédition il commande un corps d'armée qui longe la côte méditerranéenne et le 8 septembre 1494, il remporte, avec le duc d'Orléans la victoire de Rapallo ; il fait partie du conseil de guerre avec le maréchal de Gié, le cardinal Briçonnet et Etienne de Vesc. A Naples, lors du couronnement de Charles VIII, il fait office de maître de cérémonie. Lors de la retraite, il commande les Suisses, qu'il maintient hors de Rome et lors de la bataille de Fornoue (6 juillet 1495), il est habillé comme le roi, afin que celui-ci ne soit pas reconnu dans la mêlée.

Le 10 octobre 1496 il est nommé gouverneur des villes de Péronne, Roye et Montdidier. En 1498, le roi Louis XII succède à son cousin Charles VIII mort accidentellement sans enfant survivant : lors des obsèques, le seigneur de Pienne tient le drap d'or au-dessus du cercueil du roi avec trois autres chambellans. En juillet, lors de l'entrée de Louis XII à Paris, Louis de Halluin se trouve à la droite du roi, qui l'honore de la même confiance que son prédécesseur et lui confie plusieurs missions diplomatiques, telle la négociation en Allemagne, en 1501, de l'investiture du duché de Milan reçue du roi des romains.

En 1512, à la mort de Louis de Bruges, seigneur de Gruuthuse, il est nommé gouverneur général de la Picardie. En 1514 le roi lui envoie une partie de son armée revenue d'Italie et le fait son lieutenant général commandant toutes les troupes en Picardie.

En 1515 le nouveau roi François 1er lui cède le comté de Guines, ce qui fait que jusqu'à sa mort le 12 décembre 1519, il a la responsabilité de la frontière la plus menacée du royaume avec les Anglais à Calais et les Impériaux en Artois. Ses funérailles dans l'église de Maignelay (Oise) dont on a gardé le récit furent somptueuses.

Décorations : chevalier de l'Ordre de Saint-Michel

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Maréchal de France Robert III de LA MARCK, duc de Bouillon (1491-1536).

Né en 1491. Fils de Robert II de La Marck et Catherine de Croÿ. Il épouse Guillemette de Saarbruck, dame d'honneur de la Reine (1 fils unique : Robert IV).

À l'âge de dix ans, il est envoyé à la cour de Louis XII. Il y est l'ami et le compagnon de jeux puis d'armes du duc d'Angoulême, le futur François Ier. En 1510 il rejoint l'armée française dans le Milanais, participe à toutes les campagnes et s'illustre sous le nom de « Fleuranges l'Adventureux ». Avec une poignée d'hommes il prend Vérone. Robert III de la Marck est ensuite envoyé en Flandres en 1512 pour prélever un corps de 10 000 hommes et revenir en Italie, à leur tête sous le commandement de son père. Après la Bataille de Ravenne, il participe à la prise d' Alessandria. Les Français sont cependant défaits a Novare, et Robert III de la Marck s'échappe de justesse avec plus de quarante blessures. Il est sauvé par son père et envoyé à Verceil, et de là à Lyon.

En 1515, il retourne en Italie avec François Ier et se distingue à Marignan où il contribue à la victoire des Français, le roi l'adoube de sa propre main. Il prend Crémone, avant d'être appelé auprès de son père malade. En 1519, il est envoyé en Allemagne afin d'inciter les Électeurs à donner leurs voix à François Ier. Il échoue dans cette mission diplomatique difficile.

À la reprise de la guerre en Italie, Robert III de la Marck attaque le Luxembourg pour le compte du roi de France en échange de dix mille écus, une pension et vingt-huit hommes d'armes. Il est fait prisonnier à la bataille de Pavie en 1525 et partage la captivité de François Ier. L'empereur Charles Quint, irrité par la défection de son père, Robert II de La Marck, l'emprisonne en Flandres où il reste quelques années. Pendant cet emprisonnement, il est fait maréchal de France et met à profit sa captivité pour écrire ses mémoires qui ne seront éditées qu'en 1735.

Il participe en 1536 à la défense de Péronne, succède à la mort de son père aux destinées du duché et décède le 21 décembre 1536. Il est enterré à l'église Saint-Laurent de Sedan.

Décorations : Chevalier de Saint-Michel

  



Lieutenant général de la Marine Claude de Montmorency-Fosseux (1507-1546).

Né en 1506. Fils de Roland, seigneur de Fosseux et de Louise d'Orgemont. Il épouse Anne d'Aumont en 1522 (3 enfants : François, Charlotte dont nous descendons et Pierre)

Il fut maître d'hôtel ordinaire du roi François 1er et son lieutenant général pour la marine de France. Il mourut en octobre 1546.

  



Maître général de l'Artillerie de France Jean BABOU (1511-1569).

Né en 1511 à Tours. Fils de Philibert Babou et de Marie Gaudin. Il épouse Françoise Robertet en 1539 à Blois (3 enfants : Jean, Françoise et Isabeau).

Il est successivement échanson du roi François 1er et de la reine de Navarre, duchesse de Berry (1528), gouverneur et bailli de Gien, puis maitre de la garde robe du Dauphin futur Henri II (1529), grand bailli de Touraine lors de la création de cet office qu'il exerça jusqu'à son décès, Maitre d'hotel de François 1er et gentilhomme ordinaire de la chambre de Henri II (1532), ambassadeur extraordinaire envoyée à Rome auprès du pape Pie IV par le roi François II (1559), lieutenant commandant la compagnie d'hommes d'armes des ordonnances du roi sous la charge du duc d'Alençon (1560), capitaine des ville et chateau d'Amboise (1562), gouverneur de Brest et Maître général de l'Artillerie de France (1567), conseiller d'état (1568)

Le seigneur de la Boursaidière exerça la charge de grand maitre de l'Artillerie lors de 3 batailles décisives : Saint-Denis, Jarnac et Montoncour, et mourut le 15 octobre 1569 des suites des blessures reçues à cette dernière bataille.

Décorations : chevalier de Saint-Michel (1566)

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Maréchal de France Robert IV de LA MARCK, duc de Bouillon (1513-1566).

Né le 5 janvier 1513. Fils de Robert III de La Marck et de Guillemette de Sarrebruck. Il épouse Françoise de Brézé, fille aînée de Diane de Poitiers (9 enfants : Henri-Robert, Charles-Robert, Christian, Antoinette, Guillemette, Diane, Guillemette, Françoise et Catherine).

Il est nommé à dix-sept ans capitaine des Cent-suisses de la Garde du Roi. Henri II l'élève à la dignité de maréchal de France en 1547 et l'envoe en ambassade auprès du pape Jules III pour lui porter son obédience filiale. Il prend part en 1552 à la prise de Metz et reprend possession des places de son duché de Bouillon trente ans après l'usurpation de Charles Quint. Lieutenant Général en Normandie, il est fait prisonnier à la prise du château de Hesdin en juillet 1553. Conduit au château fort de l'Écluse en Flandre, il est très mal traité par les Espagnols et y demeure jusqu'à la trêve de Vaucelles, le 5 février 1556. Sa rançon est fixée à la somme considérable de cent mille écus qu'il ne peut payer qu'en engageant une partie de ses États. Dès sa sortie de prison, sur ordre de l'empereur Charles Quint, il meurt du poison qu'on lui avait fait absorber avant de le libérer. Il est enterré à l'église Saint-Laurent de Sedan.

Décorations : ?

  



Maréchal de France Guillaume de HAUTEMER, dit le maréchal de Fervaques (1538-1613).

Né en 1538. Fils de Jean de Hautemer tué à la bataille de Cerisolles en 1544, et d'Anne de la Baume. Il épouse en 1558 Renée Lévesque (3 enfants : Louise, Charlotte et Jeanne).

Destiné dès l'enfance à la profession des armes, Guillaume de Hautemer a à peine 17 ans lorsqu'il est engagé au service du duc d'Alençon par le maréchal de Tavannes, son parent. Il participe à la bataille de Renty, gagnée le 13 août 1554, par Henri II, à celle de Saint-Quentin, perdue le 10 août 1557, par le connétable Anne de Montmorency, il se trouve également à celle de Gravelines, qui eut lieu le 13 juillet 1558 qui voit la défaite des Français commandés par le maréchal de Termes, qui y est fait prisonnier.

En 1560, pendant les guerres de religion, Guillaume de Hautemer soutient le parti de Henri-Robert de La Marck, duc de Bouillon, alors gouverneur de la province de la Normandie. En mai 1562, il s'empare du gouvernement de Lisieux et pille l'église cathédrale au nom de la nouvelle religion. Il chasse les ecclésiastiques, occupe leurs maisons, profane les reliques. Par la suite, il participe à la bataille de Dreux, gagnée le 19 décembre, par les français-catholiques sur les français-protestants. Il renonce ensuite au culte protestant et revient au service du roi, il se fait remarquer le 10 novembre 1567 à la bataille de Saint-Denis, il obtient une compagnie d'ordonnance et devient chevalier de l'ordre de Saint-Michel. Il défend Poitiers contre l'amiral de Coligny, qui est obligé d'en lever le siège, le 7 septembre 1569 puis combattit sous le duc d'Anjou à Moncontour (3 octobre).

Il est maréchal de camp du comte de Matignon, lorsque la reine mère, Catherine de Médicis, l'envoie en Normandie, en 1574, pour reprendre quelques villes sur les protestants, et il se trouve aux sièges de Saint-Lô, de Domfront, où il est blessé, et de Carentan. Au mois d'octobre 1575, sous les ordres du duc de Guise, il défait quatre-vingt-dix-neuf reîtres, près de Dormans ; et dans le courant de la même année, il empêche l'effet d'une conspiration formée contre le roi, en la découvrant à ce prince, qui le fait maréchal de camp.

Il passe au service du roi de Navarre en 1576 puis se rapproche de nouveau du roi Henri III qui lui pardonne sa défection en faveur de ses anciens services. François, duc d'Anjou l'envoie, en 1581, au secours de Cambrai que le duc de Parme bloquait, et sous ses ordres, il chasse les espagnols de tout le Cambrésis. Au service de François d'Anjou, nouveau duc de Brabant, il est fait prisonnier par les troupes du prince d'Orange, le 18 janvier 1583, lors de la tentative du duc d'Anjou de prise d'Anvers. Après la mort du duc d'Anjou, le 10 juin 1584, il s'attache de nouveau au roi de Navarre et le suit dans toutes ses expéditions.

Lors de l'assaut qu'il donna aux faubourgs de Paris, au mois de juillet 1590, Fervaques s'empare de celui de Saint-Denis, et s'y retranche. Au mois d'avril 1594, lors du siège d'Honfleur par le duc de Montpensier, le sieur de Fervaques est l'un des deux officiers généraux qui commandent l'armée royale. En 1597, il se signale au siège d'Amiens, repoussant, après un sanglant combat, le comte de Buquoy qui avait forcé un corps-de-garde de l'armée française, et contraignant les Espagnols à repasser la Somme. Pour cette action, le roi l'éleve à la dignité de Maréchal de France. Il est nommé lieutenant général au gouvernement de Normandie, le 3 mai 1608. L'année suivante, Henri IV le désigne pour faire partie du conseil de régence dans le cas où il viendrait à mourir avant la majorité de son fils.

Comte de Châteauvillain, baron de Grancey, seigneur de Fervaques, il meurt le 14 novembre 1613 au château de Fervaques, à l'âge de 75 ans, son corps est embaumé et déposé dans le caveau de la chapelle à la Vierge de la Cathédrale de Lisieux ; mais ses cendres sont profanées en 1793, et portées au cimetière commun.

Décorations : chevalier des ordres du roi, le 7 décembre 1595

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Maréchal de France Sébatien de ROSMADEC, dit de Molac (1566-1613).

Né en 1566. Fils de Tanguy de Rosmadec et de Marguerite de Beaumanoir. Il épouse en 1588 Françoise de Montmorency (4 enfants) et en 1600 Jeanne de la Motte (4 enfants).

Orphelin de père à 7 ans (1574) il demeura sous la tutelle de sa mère qui l'éleva comme une personne de condition "le jetant aussitôt hors de sa maison et de son pays. Le titre de baron étant avantageux en Bretagne, il se fit connaitre sous le nom de Baron de Molac.

Après être resté 3 ans en Italie, il eut l'honneur, à son retour en France, d'avoir la cornette blanche de l'armée du prince de Conty. Il eut en 1589 le commandement de mettre sur pied une compagnie de gens d'armes qu'il commanda pendant una an. Le Roi l'envoya en Bretagne après l'avoir institué Colonel général de l'Infanterie française au dit pays. Il réduisit la place de Dinan dont le Roi lui confia le gouvernement.

En 1602 le Roi lui commanda de leverun régiment de 20 compagnies de 100 hommes chacune. Quelques années plus tard, il lui commanda de lever une compagnie de gens d'armes pour son fils le comte de Vendôme. Le Roi l'éleva à la dignité de maréchal de France en 1610 mais mourut avant de lui remettre le bâton au rendez-vous général de l'armée. Très affecté par cette mort, Sébastien ne voulut jamais revenir à la cour. Il vécu encore un peu plus de 3 ans et mourut dan sla ville de Rennes le 14 septembre 1613 en sa 47e année.

Marquis de Rosmadec, comte de La Chapelle, baron de Molac et de La Hunaudaye, vicomte de Plehérel, seigneur de nombreux lieux, sénéchal héréditaire de Rohan, gentilhomme de la Chambre du Roi, il eut des obsèques grandioses.

Distinctions : chevalier des ordres du roi

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Lieutenant général Daniel, comte de MAHONY (vers 1650-1714).

Né vers 1650 à Coolcorkerane, Kilarney, Kerry, Irlande. Fils de John O'Mahony et Mary Joan O'Moriaty. Il épouse en premières noces Cecilia Weld (au moins 5 enfants : Honorée, Jacobo José, Marie Anne, Don Demetrio, Jean Georges).

Il avait atteint le rang de capitaine dans le Royal Irish Foot Guards quand, parti de Rochester à l'issue de la Glorieuse Révolution, Daniel débarque en France, à Ambleteuse, le 4 janvier 1689, avec le roi Jacques II et le duc de Berwick, les suit à Saint Germain-en-Laye où il habitera, où naîtront ses enfants et où il se remariera avec Charlotte de Bulkeley en 1712. Après avoir été major au régiment de Limerick, il obtient un poste d'officier réformé dans le régiment de Dillon.

Il se distingue à Crémone le 1er février 1702, quand, en l'absence du colonel Lally, il prend le commandement du régiment de Dillon et repousse l'attaque surprise du Prince Eugène de Savoie, forçant à la retraite les troupes allemandes et sauvant ainsi la ville de Crémone. Le "brave de Crémone" gagne ainsi sa renommée internationale et est nommé colonel par Louis XIV à qui il est venu apporter la bonne nouvelle à Marly. Il ne tarde pas à être nommé brigadier.

A la tête de la Brigade Irlandaise il se distingue par de hauts faits militaires en France, en Espagne où il passe en 1706 et où il a un régiment de dragons à son nom (Mahony dragoons). Il participe aux grandes batailles de la guerre de succession d'Espagne : Alicante et Carthagène (1706), Almansa et Alcira (1707), Alcoy (1708), Talaveyra (1710). A la bataille d'Almansa où il fit des actions étonnantes à la tête des "Mahony dragons", il est fait maréchal des camps. A la bataille de Villaviciosa, remportée par le maréchal duc de Vendôme le 12 décembre 1710, et à l'issue de laquelle Philippe V acquiert définitivement le trône d'Espagne, Daniel commande "les dragons qui tenaient en flanc la droite de l'ennemi" (histoire des campagnes du duc de Vendôme p165). On le trouve à Saragosse en 1710 où, à la tête des dragons espagnols, il culbute dans l'Èbre la cavalerie Portugaise et s'empara de l'artillerie ennemie. Il est également à Igualaga.

Il avait été nommé lieutenant général, admis dans la noblesse de Castille [l'ordre, les classes et les degrés de noblesse n'étaient pas les mêmes dans les différentes provinces de l'Espagne] avec le titre de comte par le roi d'Espagne (9 novembre 1706, titre éteint le 27 mars 1846) et avait reçu de Philippe V une Commanderie de l'Ordre de Saint Jacques. Il avait été nommé en 1707 commandant en chef des armées espagnoles en Sicile ; son arrivée sécurisa la possession de cette île par le roi d'Espagne et stoppa net les nombreuses conspirations en faveur du roi d'Autriche. Ses hauts faits militaires sont relatés dans les campagnes du duc de Vendôme et du maréchal de Berwick.

Par son second mariage avec demoiselle de Bulkeley, il était devenu le beau-frère du maréchal de Berwick. Il est mort, en Espagne, en janvier 1714, tué à la bataille d'Ocana.

Décorations : ?.

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Lieutenant général René-Alexis LE SENECHAL, comte de Kercado (1661-1743).

Né en 1661. Fils de René Le Sénéchal, comte de Kercado et Marie-Anne, fille du marquis de Rosmadec. Il épouse Jeanne Magon en 1709 (4 enfants : René-Alexis, Corentin-Joseph, Louise-Marguerite et Louise-Françoise).

Comme de nombreux jeunes nobles, qui faisaient là leurs premières armes, il entre aux Mousquetaires en 1681. Il passe lieutenant au régiment du Roi le 19 octobre 1682 et sert en 1683 au siège de Courtrai (où les mousquetaires emportèrent la contrescape de cette ville le 6 novembre), à la prise de Dixmude (10 novembre), et au bombardement d'Oudenarde. Passé capitaine le 10 mars 1684, il se trouve au siège de Luxembourg (avril à juin) et quand le régiment de Bresse-infanterie est formé en septembre de la même année, il en est fait colonel commandant. Il fait la campagne d'Allemagne (1691), passe en juin 1695 à l'armée du Roussillon, et marche au secours de Palamos, sous le duc de Vendôme. Brigadier depuis le 3 janvier 1696, il sert au siège de Valence qu'on leva le 8 octobre, puis à l'armée de Flandre, sous le maréchal de Villeroy, jusqu'au traité de Ryswick, qui mit fin à la guerre des neuf ans le 20 septembre 1697. Employé à l'armée d'Italie le 26 septembre 1700, il prend part à la première bataille de la guerre de succession d'Espagne à Carpi le 9 juillet 1701 et combat à Chiari où le maréchal de Villeroy fut défait, le 1er septembre suivant, par le prince Eugène de Savoie et perdit 3000 hommes. Il commande les grenadiers, le 26 juillet 1702, au combat de Santa-Vittoria où le général Visconti fut défait par le duc de Vendôme, et contribue à la prise de Borgo-Forte (novembre 1702), de Nago et d'Arco dans le Trentin (août 1703), et d'Asti (novembre 1703). Promu maréchal de camp le 10 février 1704, il passe à l'armée d'Espagne le 4 avril 1707, où il combat à Almansa (25 avril). Étant de tranchée à Lerida, il emporte d'assaut, le 11 octobre 1707, la première enceinte de la place, sous les yeux du duc d'Orléans, qui lui en témoigna publiquement sa satisfaction. Il est promu lieutenant général le 9 juin 1708 et continue à servir en Espagne jusqu'en 1710.

Connu sous le nom comte de Kercado, il était également baron de Molac et marquis de Rosmadec (en 1715). On lui donna le gouvernement de Quimper le 10 mai 1719. Son fils aîné, qui avait été désigné pour lui succéder « en survivance », ayant été tué le 17 avril 1742 à la sortie de Prague, il conserva cette charge jusqu'à sa mort, survenue le 29 août 1743.

Décorations : commandeur de Saint-Louis et chevalier du Saint-Esprit

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Lieutenant général Charles Yves Jacques, marquis de LA RIVIERE en Corlay (1662-1729).

Né le 1er août 1662 à Plaintel. Fils de Yves Olivier de la Rivière, dit le marquis du Plessis-de-la-Rivière, et Marguerite de la Rivière, sa parente. Il épouse Marie-Françoise de Voyer de Paulmy le 30 août 1689 (7 enfants : Charles Yves Thibaud, Jacques, Agathe, Céleste, Yvonnette, Gabrielle Félicité).

Elevé page de la grande écurie où il fut admis en 1678, il servit ensuite comme guidon des gendarmes de la Reine puis enseigne des gendarmes anglais, dans la seconde compagnie des mousquetaires du Roi puis dans son régiment d'infanterie. Il fut blessé à la bataille de Fleurus en 1690. Il fut aide de camp du maréchal de Boufflers à Namur en 1695. Il fut nommé en 1708 gouverneur des ville et château de Saint Brieuc et de la tour et forteresse de Cesson, charge que le Roi rendit héréditaire en sa faveur. En l'absence du prince de Léon, il présida les Etats Généraux de la province, assemblés à Saint-Brieuc en 1709. Parfois connu sous le nom du Plessis, il était également comte de Ploeuc, vicomte de Paulmy et de la Roche-de-Gennes et mourut le 3 janvier 1729.

Décorations : chevalier de Saint-Louis

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Maréchal des camps François-Philippe, marquis de SCORAILLE et de Bohans (1666-1724).

Né le 13 novembre 1666 au château de Sauberthier. Fils de François de Scoraille, et de Jeanne-Claude de la Balme. Il épouse Marie-Françoise de Poutier le 1er décembre 1698 (4 enfants : Elizabeth, Etienne, Claude, Marie).

Il entre d'abord dans l'ordre de Malte, est capitaine en 1688, achete son régiment au marquis de Grammont-Fallon, promu maréchal de camp en 1695. Il est promu colonel des dragons en 1696 au même régiment, brigadier de cavalerie le 10 février 1704, maître de camp du régiment d'Anjou-cavalerie du 13 avril 1707 (Siège de Lérida) à Novembre 1712. Maréchal des camps et armées du roi le 14 février 1711, après la prise de Gironne, en Catalogne, à laquelle il a contribué. Il s'illustre à la prise de Kocuy, à Steinkerque, au siège de Namur où il est blessé, à Rocroi, au siège de Turin, à Pavie, à Lérida. Il venait de recevoir l'avis du régent, qu'il allait le nommer Lieutenant-Général, quand il mourut, le 16 février 1724 eu château de La Balme.

Décorations : chevalier de Saint-Louis

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Lieutenant général Charles Yves Thibault de LA RIVIERE (1691-1781).

Né en 1691. Fils de Charles Yves Jacques, marquis de la Rivière, et de Marie Françoise Céleste Le Voyer de Paulmy. Il épouse July-Céleste Barberin de Reignac (3 filles : dont une qui le rendra arrière grand-père de La Fayette).

Lieutenant réformé dans le régiment du roy (1714), lieutenant au même régiment (1715), 2ème cornette de la 2ème compagnie des mousquetaires (1715), 1ère cornette et rang de mestre de camps (1718) enseigne (1724), gouverneur de Saint Brieuc (1729), brigadier de cavalerie (1734), second lieutenant (1734), maréchal de camp (1740), employé à l'armée du Rhin (1743), employé à l'armée de Flandre (1744), employé à l'armée du Bas-Rhin (1745), lieutenant général le 1er mai 1745, employé dans l'armée du prince de Condé (1746), commandant la frontière de Champagne (1746), employé à l'armée des Pays-Bas (1748), gouverneur de Rocroy (1753), 1er sous lieutenant dans la 2ème compagnie des mousquetaires (1753), capitaine lieutenant de la compagnie (1754).

Comte de la Rivière, de Ploeuc et de Mur par son père, marquis de Paulmy et vicomte de la Roche-de-Gennes par sa mère, marquis de Reignac et de Wartigny par sa mère, il est décédé le 20 avril 1781.

Distinctions : grand'croix de Saint-Louis

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Lieutenant général Jacques-Joseph, comte O'MAHONY (1699-1757).

Né le 3 novembre 1699 à Saint-Germain-en-Laye (parrain le prince de Galles). Fils de Daniel O'Mahony et Cecilia Weld. Il épouse Anne Clifford le 22 décembre 1739 à Paris (1 fille unique : Carlotta).

Lieutenant général au service du roi de Naples.

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Lieutenant général Demetrius-Jacques, comte O'MAHONY (1702-1777).

Né le 18 décembre 1702 à Saint-Germain-en-Laye. Fils de Daniel O'Mahony et Cecilia Weld. Il ne se maria pas.

Entré dans l'armée en 1721, il est alférez au régiment de dragons d'Edimbourg (1722), capitaine (1729), lieutenant-colonel (1733) et colonel au régiment de Pavie avec lequel il fait en Italie les campagnes de Succession de Pologne et de Succession d'Autriche, dont il sort brigadier de dragons (1747). Désigné comme chargé d'affaires auprès des Cantons suisses le 17 novembre 1756, il a pour mission de régler les questions relatives aux troupes suisses au service de l'Espagne. Arrivé à Lucerne le 19 mai 1757, il y présente ses lettres de créance le 27 mai. Promu maréchal de camp et déclaré ministre plénipotentiaire à la cour de Vienne le 30 mai 1758, il quitte la Confédération le 6 juin et regagne Madrid où est officialisée sa nomination à Vienne. Elle reste cependant sans effet en raison de la longue maladie de Ferdinand VI. Charles III la confirme le 6 février 1760. Il quitte Madrid le 18 mars 1760 et arrive à Vienne le 1er juin. Demetrius est promu lieutenant général le 3 avril 1763 et est élevé au rang d'ambassadeur le 26 septembre suivant. Il est mort en fonction le 26 décembre 1777, célibataire.

Il semble qu'il ait quitté le service actif suite à de graves blessures reçues lors de combats en Afrique. Demetrius entretenait des relations avec son cousin Barthélemy (1748-1825), et l'amitié que lui portait la Maison d'Autriche, et notamment la reine de France, ne fut pas sans influence sur la carrière de ce cousin. On raconte que c'est sur sa recommandation que Barthélemy fut choisi par le Roi pour porter à Marie-Antoinette les bijoux et la corbeille de noces offerts par le Dauphin en vue de leur mariage en mai 1770.

Décorations : commandeur de Torres et Canamares dans l'ordre de Saint-Jacques

  



Lieutenant général Louis, marquis de GOUY d'ARSY (1717-1790).

Né le 18 février 1717 à Paris, il eu pour parrain le dauphin, futur Louis XV. Fils de Michel-Jean de Gouy d'Arsy et Françoise-Mélanie de Salomon de Poulard. Il épouse Yvonnette de Rivié de Ricquebourg le 18 février 1749 (3 enfants : Monique, Louis-Marthe et François).

Louis commença sa carrière militaire comme mousquetaire, fut successivement capitaine au régiment de Saint Aignant Cavalerie (25 mars 1734), colonel du régiment de Gastinais infanterie (6 mars 1743), colonel lieutenant du Régiment de la Reine infanterie (régiment qu'il achète le 12 août 1746), brigadier (11 septembre 1747), maréchal de camp (10 février 1759) et lieutenant général (1er mars 1780). Il fut blessé à la bataille du col de l'Assiette en 1747 où il eut les deux cuisses percées.

Décorations : chevalier de Saint-Louis (16 mars 1747).

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Lieutenant général Barthélemy, comte O'MAHONY (1748-1825).

Né le 5 janvier 1748 à Castle Island (Irlande). Fils de Michael O'Mahony et Helena Holles. Il épouse Monique de Gouy d'Arsy le 26 mai 1787 au château de Malpierre (1 fils unique : Arsène).

Barthélemy vient en France à 15 ans, est accueilli à Paris par son oncle Barthélemy, et entre comme cadet au régiment d'infanterie irlandais de Clare (1763). Il obtient la nationalité française par lettre de Louis XIV datée du 26 mars 1767 et est reconnu noble "d'ancienne extraction" par lettres patentes du 1788. En 1771 et 1772 il sert dans les îles de France et de Bourbon (Réunion et Maurice). En 1776 il est capitaine en second dans le régiment de Walsh-infanterie. Il a rang de colonel d'infanterie en 1777, fait la campagne de 1780-81 aux îles du Vent puis sert au régiment de Berwick-infanterie comme mestre de camp en second (1784) puis mestre de camp (1788).

Il émigre en 1791, rejoint l'armée des Princes et fait campagne en Champagne et Argonne comme colonel commandant le régiment de Berwick de la brigade irlandaise. Cette brigade étant dissoute, il reste dans la région comme Commissaire des Princes dans les électorats de Trèves et de Cologne. En 1794 il est nommé major du régiment à cocarde blanche au service de l'Angleterre, levé par le maréchal de Broglie. Il est confirmé maréchal de camp par Louis XVIII en 1796 et passe au Portugal avec la permission du roi comme lieutenant général en 1802.

Revenu en France en 1804 il reste sous la surveillance de la police jusqu'au retour du roi en 1814. Il est alors lieutenant général des armées du roi. Il commande différentes divisions militaires jusqu'à sa retraite en 1817.

Décorations : grand'croix de Saint-Louis.

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Commandant général Louis-Marthe, marquis de GOUY d'ARSY (1753-1794).

Né le 15 juillet 1753 à Paris, il eu pour parrain le dauphin et pour marraine la duchesse de Parme. Fils de Louis de Gouy d'Arsy et Yvonnette de Rivié de Ricquebourg. Il épouse Amable Hux de Bayeux le 12 juin 1780 à Paris (4 enfants : Ange-Emmanuel, Athanase, Anne-Marie et Marie-Antoinette)).

Après avoir passé son enfance dans l'entourage de la famille royale, il fait ses études au collège d'Harcourt, puis à l'école d'Artillerie de Strasbourg. Comme il se doit chez les nobles, il entre à quinze ans, le 20 janvier 1768, aux Mousquetaires, dans la seconde compagnie de sa majesté (mousquetaires noirs). Il en sort en septembre 1770 pour être lieutenant en second au régiment de Besançon du corps royal d'artillerie. Il avait rang de capitaine au régiment de la reine, dragons, en 1774, capitaine réformé en 1783, mestre de camp lieutenant en second du régiment des cuirassiers du roi en 1783, emploi supprimé en 1788, colonel au 2ème régiment de cuirassiers du roi en 1789, colonel en second des dragons de la Reine (6ème régiment de dragons), puis colonel de même régiment du 25 juillet 1791 au 5 février 1792, maréchal de camp le lendemain. Il a été également commandant général des gardes nationaux de Fontainebleau, Villeneuve-la-Guyard et Marines et gouverneur de Clermont.

Il avait succédé à son père, vers 1779, à la lieutenance générale dans le gouvernement de l'Ile de France, au département du Vexin, et il était en 1788 grand bailli d'épée des baillages de Melun et Moret, et administrateur de la Compagnie des Eaux de Paris. Il sera maire de Moret-sur-Loing en Seine-et-Marne en 1790. Il était franc-maçon (loge de la Candeur) à l'orient de Paris et était l'adjoint du duc de Chartres alors grand maître.

Il se présente aux élections des députés aux états généraux de 1789. Il n'est élu que suppléant par l'assemblée de la noblesse du bailliage de Melun, mais il obtient que l'île de Saint-Domingue soit également représentée à Versailles et il siège alors avec les représentants du Tiers Etat, participe au Serment du Jeu de Paume et est l'un des auteurs de l'appellation Assemblée Nationale. En 1790, il propose la création des Assignats et fait choisir Marines comme chef-lieu du canton. Il s'oppose en 1791 à l'émancipation des esclaves, craignant la guerre civile à cause de l'isolement provoqué par le blocus anglais. Il reprend la carrière militaire sous la Législative et est arrêté, selon la loi des suspects en Septembre 1793 par Collot d'Herbois, alors en mission dans l'Oise.

Il est guillotiné le 23 Juillet 1794 place du Trône Renversé (Nation aujourd'hui), six jours avant ceux qui le condamnèrent.

Décorations : chevalier de Saint-Louis (16 mars 1747).

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Général Antoine-Henri d'Amphernet, vicomte de Pontbellanger (1759-1793).

Né le 18 janvier 1759 à Pontbellanger. Fils d'Antoine-Michel, marquis d'Amphernet et baron de Pontbellanger, et de Madeleine-Françoise Le Forestier. Il épouse Louise du Bot du Grégo (plus tard maîtresse de Hoche) le 22 mai 1787 au château de Trévarez (29) (1 fils unique : Charles-Félix).

Sous lieutenant dans la compagnie de Longueval du régiment d'infanterie de Bourbon le 2 avril 1780, il reçoit sa Commission pour tenir rang de capitaine dans le régiment Royal Lorraine cavalerie le 31 mai 1783. Reçu pour Officier supérieur dans les brigades réunies des gendarmes et chevaux-légers le 15 janvier 1792. Alors qu'il est en Bretagne,colonel commandant une colonne de chasseurs à pieds, le prince de Bouillon le place à Jersey en 1794 pour acheminer la correspondance avec la Bretagne. Volontaire pour servir sous les ordres de Tinténiac, il lui succède comme général en chef de l'Armée Rouge après sa mort le 16 juillet 1795.

Il est officiellement décédé le 24 février 1796 à Médreac (35), mais les circonstances de sa mort demeurent mystérieuse, plusieurs versions en ayant été données. Plus tard son fils en fera inscrire une dans le registre de Medreac où le décès n'avait pas été enregistré.

Décorations :

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Maréchal des camps Jean-François, comte O'MAHONY (1772-1842).

Né le 7 octobre 1772 à Calais. Fils de Darby Demetry O'Mahony, lieutenant colonel au régiment irlandais de Dillon, et de Jacqueline de Fresnoye. Il épouse Anne Eugénie Clémentine de Power le 28 avril 1790 à Paris (1 fils unique : Ernest).

Il fait ses études chez les oratoriens de Boulogne et entre à 15 ans comme sous-lieutenant de remplacement au régiment irlandais de Dillon. Sous lieutenant en pied en 1787, il émigre en 1791 avec les officiers de son régiment, est nommé capitaine dans le même régiment de Dillon l'année suivante et fait la campagne de Champagne sous les ordres des princes. Passé en Angleterre après la dislocation de l'armée en 1793, il y reste un mois puis rentre en Irlande où il est reçu à bras ouverts par sa famille où il reste 18 mois chez Daniel, au château de Dunloe. Il retourne en 1794 en Angleterre où est levée la Royal Irish Brigade (où son beau père se trouve également) dans laquelle il servira jusqu'en 1799. Il reste 6 mois à Portsmouth et à l'île de Wight, se tenant prêt à partir avec son régiment. Durant cette période, ses parents d'Irlande subvinrent largement à ses besoins. En juin 1795 il rejoint Cork avec son régiment et reste en Irlande pendant près de 3 ans.

Il fait les campagnes aux Indes occidentales en 96 et 97. En 1799 il quitte son régiment et passe en Angleterre où il prend du service au régiment allemand de la Reine (devenu 27ème de ligne anglais) avec lequel il fait les campagnes de Méditerranée (1799-1800) et d' Égypte (1801-1802) au cours de laquelle il est blessé à Alexandrie et décoré du croissant turc. Il avait été nommé capitaine de grenadiers en 1801.

Après la paix d'Amiens, il rentre en France en 1803 et loue à Boulogne sur mer une maison rue Saint-Jean. Il voit souvent l'empereur à Boulogne et il lui arriva même un jour de marcher sur son pied. En 1804 il vient se fixer à Paris, au 18 boulevard Poissonnière. Nommé chef de bataillon en 1809 il fait les campagnes de 1809, 1810 et 1811 aux armées d'Espagne et du Portugal. Il est major du régiment irlandais en 1812, colonel de ce même régiment (devenu le 3ème étranger) en 1813. Il est à Anvers pendant le blocus de 1814.

Ayant manifesté ses sentiments pour les Bourbons il est suspendu et emprisonné pendant 6 semaines avant d'être exilé pour avoir voulu entraîner son régiment dans la cause royale. En 1815 il est breveté colonel par le roi mais démissionne au retour de Napoléon (l"usurpateur"). Colonel de la Légion de Haute Loire cette même année. Il est nommé Maréchal des camps ,en 1823, par ordonnance du duc d'Angoulême, commandant en chef de l'armée des Pyrénées. Il reçoit le commandement supérieur de Jerez puis celui de la 3ème brigade de la division de Cadix et est nommé inspecteur général de l'Infanterie pour les 14 et 15ème division militaires en 1825. Il entre dans le cadre de réserve en 1831 et décède à Boulogne en 1842, âgé de 70 ans.

Décorations : chevalier de Saint Louis, commandeur de la Légion d'Honneur, grand croix de Saint Ferdinand d'Espagne, croissant ottoman et ordre du Lys.

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Général de division Gabriel BOUGRAIN (1882-1966).

Né le 9 avril 1882 à Laval (53). Fils d'Auguste Bougrain, propriétaire de la banque Bougrain à Laval, et de Marguerite Lelièvre. Il épouse Yvonne O'Mahony le 10 novembre 1909 à Orléans (5 enfants : Henri, Monique, Yves, Maurice-Patrice, Marguerite).

Il fait ses études dans cette même ville puis au lycée Hoche à Paris où il prépare Saint-Cyr qu'il intègre en 1903 (promotion de La Tour d'Auvergne). Excellent cavalier, il choisit la cavalerie et, à la veille de la Première Guerre mondiale, il est sous-écuyer au Cadre Noir.

Officier de reconnaissance (Champagne, Somme, Verdun), il sert ensuite à l'Armée d'Orient (directeur des centres d'instruction de l'armée d'Orient puis chef du 3e Bureau) et devient un proche collaborateur du général Louis Franchet d'Esperey. Après un temps passé comme professeur à l'École Supérieure de Guerre, il prend un congé d'un an pour créer l'autodrome de Montlhéry.

Il reprend du service comme directeur des études à Saumur (1926-1931) puis est nommé chef d'État Major de l'Inspection de la Cavalerie (1931-1932). En 1933, il est promu au grade de colonel et est affecté au 4e Régiment de Spahis Tunisiens (Sfax) dont il prend le commandement le 8 septembre. De retour en France en 1937, il est promu général de brigade par décret du 22 mars.

Au cours de la Campagne de France (Seconde Guerre mondiale), il commande une division de chars (la 2e Division Légère Mécanique) qui se distingue en Belgique et sur la Loire. Général de division en 1940. Mis à la retraite par anticipation à cause de l'armistice, il termine ses jours à Saint-Germain-en-Laye où il décède le 30 mai 1966. Il est inhumé au cimetière de Sainte-Marie-de Ré.

Décorations : Commandeur de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1914-1918 (3 palmes + 1 étoile), Croix de guerre 1939-1945 (4 palmes), nombreux ordres étrangers.

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Général de corps d'Armée Bertrand, vicomte O'MAHONY (1921-2007).

Né le 23 juillet 1921 à Tréguier (22), fils de Patrice O'Mahony, avocat, et d'Yvonne Le Moniès de Sagazan. Il épouse Marie-Paule de Froidefond des Farges le 4 juillet 1957 (5 enfants : Bernard, Patrick, Christine, Benoît, François-Xavier).

Il fait ses études à Orléans et entre en 1941 à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr repliée à Aix-en-Provence (promotion Charles de Foucauld). Il est affecté au Haras du Pin, dans l'Orne, après la dissolution de l'armée d'armistice en 1942. Il rejoint le général Leclerc en Normandie, jusqu'au pont de Kehl sur le Rhin (novembre 1944). Il entre en Allemagne par la Forêt Noire, à cheval avec le 7e régiment de Saphis algériens. Il est lieutenant et, la guerre terminée, il défile sur les Champs-Elysés avec ce régiment le 14 juillet 1945.

Il part ensuite en Indochine où effectuera deux séjours (1947-49 et 1952-54), y apprenant le vietnamien. Commandant un escadron vietnamien, il va à Hanoï et près de la frontière chinoise. Il rencontre au Cambodge sa tante Suzanne O'Mahony, alors à la cour du roi Sihanouk. Le colonel Jean Bertiaux écrira plus tard : Mon unité, placée sous le commandement des capitaines Bertrand O'Mahony et Philippe Noiret, a eu à faire face pendant les années 1953-1954 à un ennemi très agressif, parfois supérieur en nombre, devant lequel nous ne nous sommes jamais inclinés, bien au contraire, et auquel nous avons infligé de lourdes pertes.

A son retour d'Indochine, il suit les cours de l'école d'Etat-Major avant de partir en 1956 à Setif en Algérie, près de la frontière tunisienne. Il rentre en France pour se marier, le 4 juillet 1957, et repars en Algérie d'où il revient en septembre 1960 pour organiser le cantonnement de la 1ère division rapatriée d'Algérie à Mulhouse où il reste 3 ans.

En 1964 il est nommé colonel commandant le 1er Dragons à Lure, où il reste 3 ans. De retour à Paris, il part peu après à Dax passer son brevet de pilote d'hélicoptère jour et nuit. Il commande l'Ecole de pilotage à Dax (1969-72) puis, comme général, l'ALAT (Aviation Légère de l'Armée de Terre 1973-77). Général de division (1977), il commande la 11e division militaire territoriale à Paris, commandant d'armes délégué de la place de Paris, logé aux Invalides.

En 1979, il est nommé major régional de la 4e région militaire à Bordeaux, sous les ordres du général de Quatrebarbe puis du général Gilliot. En 1981, c'est l'adieu aux armes à Bordeaux, avant de prendre sa retraite comme général de corps d'armée. Il décède à Paris le 13 avril 2007 et est inhumé au cimetière de Tréguier.

Décorations : Commandeur de la Légion d'honneur, Grand officier de l'ordre national du Mérite, Croix de guerre 39-45 et des TOE, Croix de la Valeur militaire

  



Commissaire général Bernard, vicomte O'MAHONY (contemporain).



Décorations : chevalier de la légion d'honneur et de l'ordre national du mérite.