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Maison de VOYER


branche des vicomtes de Paulmy et de La Roche-de-Gennes









Une des plus anciennes maisons de Touraine qui doit son origine, suivant l'ancienne tradition du pays, à un capitaine, appelé Basile, fort aimé de l'Empereur Charles le Chauve qui lui assigna des terres près de Loches, vers l'an 877. Ce Basile, qui était Voyer royal, transmit ce dernier nom à ses descendants. Le fils de Basile, fut Conrad, père d'Othon qui vivait vers 935, sous le règne de Louis III et qui imposa le nom de Paulmy à la place dont son grand-père avait jeté les fondements. Ses successeurs y bâtirent depuis le magnifique château de Paulmy qui donna son nom à la branche aînée. Depuis Geoffroy, qui suit, la filiation des seigneurs de Paulmy comprend 18 degrés successifs, prouvés par des titres de famille.

Paulmy fut, jusqu'au XVIe siècle, un simple fief relevant de la baronnie de la Haye à foi et hommage lige, et de la châtellenie de Saint-Flovier à foi et hommage simple. Louis de Rohan, baron de la Haye, autorisa la réunion des fiefs et seigneuries de Paulmy, la Volerie, la Grange, du Monton-de-Cluys, du Puy-d'Atilly, du Tiveau, de la Barge, de la Bacelinière, de la Thibaudière et du Bois-de-Plessis, pour le former à l'avenir qu'une seule et même châtellenie. Quelques historiens ont donné à ce domaine les qualifications de vicomté et de marquisat mais ces titres n'ont jamais été autorisés par des lettres patentes (Mémoires de la Société archéologique de Touraine, volume 31, 1883).



► Les ascendants de Maurice O'Mahony sont écrits en rose
  1. Geoffroi, sire de Paulmy, recueillit la succession de sa Maison, vers 1145 ;

  2. Hue, sire de Paulmy, sur lequel on ne sait rien ;

  3. Etienne, sire de Paulmy, qualifié de vicomte et voyer royal, vigerius, dans un titre de 1242, scellait de son sceau chargé de 2 lions passants le vendredi après la Quasimodo 1244, un acte par lequel Agathe, sa femme (que l'on croit de la maison de Beauvau),fit une donation à l'abbaye Notre-Dame de Beaugerais où elle élut sa sépulture. Il fut un des plus grands capitaines qui accompagnèrent le roi Saint-Louis dans ses deux voyages d'outre-mer ;

  4. Renaud 1er, sire de Paulmy, était homme-lige en 1285 de Bertelème, sire de La Haye, de La Voirie et de Passavant. Il fut le compagnon d'armes de Saint-Louis et son conseiller intime. Il suivit le roi Louis IX dans tous ses voyage outre-mer et se distingua à la prise de Damiette (1249) et à la bataille de La Massoure (1250). Il eut un fils, qui suit, et une fille, Agathe, qui épousa en février 1288 Archambaud de Janvre, seigneur de la Bouchetière ;

  5. Pierre 1er, varlet, sire de Paulmy, fut pourvu du commandement de la ville et du château de Loches. Il est cité dans une charte de l'an 1300. Il avait épousé Philippe de Gennes, dame de La Roche-de-Gennes, qui lui apporta cette terre ;



   
Le manoir de la Roche-de-Gennes est dans la commune actuelle de Vou.


Le logis seigneurial est un haut bâtiment rectangulaire dont les pignons à forte pente sont couronnés d'un rondelis de pierre. Au centre de la façade nord se trouve une tour polygonale d'escalier, avec sa porte gothique. Les fenêtres à meneaux du premier étage ont été condamnées. Le mur du pignon est présente une porte murée et des corbeaux de soutien pour une galerie en charpente, disparu. A l'intérieur on remarque de belles cheminées. Eléments protégés MH : façades et toitures du manoir : inscription par arrêté du 4 juillet 1972 (base mérimée) Ce domaine se nommait La Roche-de-Gennes au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini. Cette ancienne châtellenie et vicomté relevait du château de Loches à foi et hommage lige et quarante jours de garde. Au XIIIe siècle, ce domaine appartenait à la famille de Gennes. Il passa dans la famille de Voyer, par mariage de Philippe de Gennes, héritière de cette terre, avec Pierre de Voyer, seigneur de Paulmy.

  1. Guillaume, sire de Paulmy, seigneur de La Roche-de-Gennes et de La Touche-des-Ferreaux, fut gouverneur de la ville et du château de Locheset capitaine de cent hommes d'armes. Il fit son testament le 1er avril 1320. Il épousa vers 1295 Philippe de Laval, dame de Princé, fille de Guy de Laval et Jeanne de Brienne. Par son épouse il s'alliat aux plus grandes familles de France. Il laissait Renaud, qui suit, et Guillaume, cité dans un acte du 1er avril 1328 ;

  2. Renaud II, chevalier, seigneur de Paulmy, de La Roche-de-Gennes, de La Haye, de La Sablonnière et de La Touche-des-Ferreaux, fut maintenu dans la possession de certain droit sur les taverniers de la ville de La Haye par sentence rendue à Chinon le samedi après la Saint-Luc 1344. Il mourut vers 1360. Il eut deux enfants de Nicole de Pressigny : Philippe, qui suit, et Alix qui se fit religieuse à Fontevrault ;

  3. Philippe 1er, seigneur de Paulmy, de La Roche-de-Gennes, de La Haye, de La Sablonnière et de La Touche-des-Ferreaux, etc., fut fait gouverneur des ville et château de Loches. Il est cité dans des actes de 1374, 1398 et 1400. Il fut très célèbre par sa valeur, qu'il signala en différentes occasions. Il suivit le prince de Bourbon quand il fit la guerre en Espagne en 1386 et en 1400. Il résista farouchement aux Anglais qui avaient inondé la Touraine, et soutint un siège contre eux en son château de Paulmy, dont une partie fut brûlée. Selon certain auteurs il aurait participé aux guerres de Flandres et aurait été tué à Azincourt (1415). Il mourut en 1407. Il avait épousé en premières noces Jeanne de Verneuil dont il eut un fils et trois filles et en secondes noces Marguerite de Sigoygne de laquelle il n'eut pas d'enfants.

  4. Jean, écuyer, seigneur de Paulmy, de La Roche-de-Gennes, de La Haye, de L'Hôtel-des-Ferreaux, des Touches, etc., défendit avec la même ardeur que son père, les intérêts du roi Charles VII contre les Anglais. Il vendit même les biens de la succession de sa mère pour leur faire la guerre à ses dépens. Il rendit hommage le 15 février 1412 au comte de Sancerre. Il passa un bail le 18 avril 1430. Il décéda avant 1443. Il avait épousé en 1408 Alix de Cluys qui lui apporta tous les biens que ses parents possédaient dans les villes et châtellenies du Blanc en Berry et de La Haye en Touraine.
    • Pierre, qui suit ;
    • Jean, ecclésiastique ;
    • Jeanne, mariée à Guillaume de Rougemont, seigneur de Larçay ;
    • Imberte, femme de Jean d'Artannes, seigneur du Puy-de-Monbazon ;
    • Jeanne, mentionnée dans un acte de 1441 ;
    • Marie, femme de Jean de Thais, seigneur de Thais ;
    • Josseline, mariée en 1458 avec Hélion Bouchardon, seigneur de la Mothe et de la Berthollière.

  5. Pierre, chevalier, seigneur de Paulmy, de La Roche-de-Gennes, de La Haye, de La Voyerie-de-La Haye, etc., grand bailli de Touraine, rendit hommage au Roi, à cause de son château de Loches et pour sa terre de la Roche-de-Gennes, le 25 octobre 1461, et au sire de la Trémouille pour le fief de Bois-Boureau, le 7 novembre 1479. Il se distingua par son zèle pour le roi Charles VII, et lui mena la noblesse de Touraine à Chinon, dans un temps où la faction des Anglais avait débauché une partie de ses sujets. Il rendit aveu le 24 juillet 1434 de ce qu'il tenait en la seigneurie de La Haye et hommage le 25 octobre 1461 pour la terre de La Roche-de-Genes. Il décéda entre 1471 et 1483. Il avait épousé à La Haye, le 6 juillet 1434 Marguerite de Betz qui apporta en dot l'hôtel et appartenances des Roches, près de La Haye, et dont il eut :
  6. Il rebâtit en 1449 le château de Paulmy détruit par les Anglais et fonda l'église collégiale de Saint-Nicolas avec 4 chanoines et leur doyen. Belleforest, dans sa Cosmographie universelle éditée en 1575 (voir ici) a donné un dessin et la description du château de Paulmy élevé par Pierre :



Sur le château de Paulmy, voir ici.


« Venant du parc au chasteau, il s'offre de première arrivée un corps de logis long de quarante à cinquant pas et de cinq à six étages de hauteur, et iceux très bien proportionnés et accordés de simples et doubles croisées où il en est besoin et au-dessus une belle galerie machicoulée, couverte d'ardoise et plombée, comme ainsi est le corps du logis ayant quantité de lucarnes qui lui donnent une fort bonne grâce, sortant par le dessus force pointes de pierre de taille faites en figures pyramidales et lesquelles sont près des cheminées, lesquelles pour la plupart sont faites de briques cimentées. Ce corps de logis est fortifié de deux grosses tours rondes, et icelles d'une incroyable grosseur l'une desquelles est toute entière, et l'autre non, seulement s'y voient les attentes. Celle qui est parfaite, couverte d'ardoises, plombée, machicoulée, lucarnée, fenestrée, et flanquée et percée, et tout ceci fait fait de gros cartiers de pierre, ayant neuf estages dès le pied de la basse fosse, caves et prisons jusques au feste ; et le mur d'icelle ayant douze pieds de large par le bas, et sept en haut, et pour leur diamètre, les chambres y étant carrées, ont vingt-cinq pieds de large sans comprendre l'épaisseur de la muraille ... »

  1. Pierre II, chevalier, seigneur de Paulmy, de La Roche-de-Gennes, de La Haye, de La Voyerie-de-La Haye, etc., accompagna le Roi en Italie en 1494. Il fit foi et hommage de ses fiefs de Paulmy et de La Voyerie-de-La Haye le 29 décembre 1483. Il épousa par contrat signé à Chinon le 2 août 1471 Jeanne des Aubuis, fille du seigneur de Talvoye ; Ils eurent :
    • Jean, qui suit ;
    • Nicolas, cité en 1521 ;
    • Pierre ;
    • Renée, mariée en 1505 à Jacques de Saint-Jouin, seigneur de Richemont ;
    • Marie, femme de Bertrand de Gray, seigneur de Chambon.

  2. Jean II, seigneur de Paulmy, de La Roche-de-Gennes, de La Haye, de La Voyerie-de-La Haye, etc., grand bailli de Touraine, rendit hommage à Jacques de Beaumont, pour son fief de Paulmy et la voierie de la Haye, le 29 décembre 1489 . Il se distingua par ses services dans toutes les guerres de son temps. Il fut blessé à la Bataille de Ravennes (1512) et à celle de Pavie (1525). Un Pierre de Voyer de Paulmy fut tué à Pavie et certains généalogistes le donnent fils de Jean alors qu'il s'agit certainement de son frère. Il assista au traité de Madrid signé le 14 janvier 1526 par François 1er prisonnier de Charles Quint. Il continua ses services sous Henri II lors des sièges de Metz, de Thionville, de Calais et en Guyenne sous François II (roi 1559-1560) et Charles IX (roi 1560-1574), quoique dans des temps très difficiles, et dans une extrème vieillesse. Il joignait à ses connaissances l'amour des lettres et les belles connaissances. Aussi plusieurs savants de son temps honorèrent-ils sa mémoire par leurs ouvrages. Dans des actes il est qualifié "noble et puissant seigneur". Il mourut à La Haye-en-Touraine entre 1550 et 1553. Il avait épousé en premières noces par contrat du 11 juin 1449 Louise du Puy, et en secondes noces le 2 août 1471 sa parente Françoise des Aubuis. Du premier lit il eut :
    • Jean, qui suit ;
    • François, seigneur de la Cormerie ;
    • Renée mariée en 1521 avec Jacques Herpin, seigneur de Quindray ;
    • Anne, mariée en 1530 à François Ancelon, seigneur de Fonbaudry ;
    • Catherine, mariée en 1536 Isaac de Mons, seigneur de Saint ;
    • Jeanne, mariée en 1542 à René Persil, seigneur des Genets.

  3.  
  4. Jean III, seigneur de Paulmy, de La Roche-de-Gennes, de La Voyerie-de-La Haye, d'Argenson, de Ruton et de Balesme (par son mariage), de La Cormerie, etc., naquit au château de Paulmy en 1500. Il fut fait gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, gouverneur et grand bailli de Touraine. Il se dinstingua à Pavie (1525), à Cerisolles (1544) et dans les négociations relatives à la libération de François 1er. Il se distingua au siège de Metz (1552), à la bataille de Saint-Laurent (155è), aux sièges de Thionville et de Calais (1558) et défendit la ville de Tours contre les attaques des Huguenots pendant les guerres civiles (ils s'emparent de la ville le 2 avril 1562). Il fut fait chevalier de Saint-Michel (promotion du 16 septembre 1568). Il reçut l'année suivante une lettre de félicitations du roi pour s'être porté caution à l'emprunt de 50 000 livres levé par le duc d'Anjou pour payer l'armée qu'il conduisait contre les calvinistes. Le roi Charles IX, voulant rémunérer les services qu'il avait rendus à l'Etat, érigea en sa faveur par lettres patentes données à Chinon en janvier 1569, les terres de La Roche-de-Gennes et du Plessis-Ciran en vicomté de La Roche-de-Gennes. Son attachement à ses souverains et à la religion lui valut la destruction de son château de Pauulmy en 1569. Il était très versé dans les belles lettres. Il mourut à Paulmy le 10 février 1571 laissant douze enfants de son mariage, le 9 octobre 1538, avec Jeanne de Gueffault, dame d'Argenson, de Ruton et de Balesme (Bellême), qui lui apporta ces terres en dot.
    • René, qui suit ;
    • Pierre, épousa Elisabeth Hurault de Cheverny, nièce du chancelier de ce nom. Il hérita de la terre d'Argenson et est l'auteur de la branche des seigneurs, comtes et marquis d'Argenson, qui compta de nombreux ministres. Son fils René fut le premier de la famille qui prit le parti de la robe ;
    • Yolande, épouse en 1563 de Pierre Frotier de La Messelière ;
    • Anne, morte en 1586 ;
    • Louise, épouse de Louis Fumée, baron de Laiguillon, fils d'un président au Parlement de Bretagne ;
    • Marguerite, épouse de Robert Robin, seigneur de la Tremblaye-Robin ;
    • François ;
    • Françoise ;
    • Claude ;
    • Gabrielle ;
    • Antoinette ;
    • Françoise.

  5.  
  6. René, vicomte de Paulmy et de La Roche-de-Gennes, seigneur du Plessis-Ciran, de La Voyerie-de-La Haye, de Ruton, de Balesme, etc., naquit au château de Paulmy en 1539. Chevalier de Saint-Michel et du Saint-Sépulcre,il fut fait conseiller au conseil privé du Roi, bailli du pays et duché de Touraine, par lettres de Marie Stuart, reine d'Ecosse, duchesse de Touraine, du 12 février 1571 et gouverneur du château de Loches le 12 avril 1575. Il se rendit illustre également par sa valeur militaire dans les combats et par son habileté dans les négociations diplomatiques. Il se signala au siège de Rouen en 1562, et à la bataille de Dreux, peu après. En 1565, il se trouva dans l'île de Malte assiégée par les Turcs, où il se distingua entre les volontaires français qui y allèrent signaler leur courage. Le 16 juillet 1565, il fut nommé gentilhomme servant du duc d'Orléans (plus tard duc d'Anjou) et du Roi le 18 septembre 1567, et gouverneur d'Henri de Bourbon, prince de Dombes, le 9 juin 1579. Il fut à l'expédition du Duc de Guise en Hongrie, en 1566, et le 16 avril les protestants s'emparèrent de son château de La Haye et y établirent le capitaine Le Louve comme gouverneur. Sans coup férir, le vicomte de Paulmy l'en chassa peu après grâce aux intelligences qu'il avait avec les habitants. Il fut nommé gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi le 18 septembre 1567. Il reçut commission pour lever des troupes pour le service de Sa Majesté, le fit à ses frais, et donna à ses 200 hommes d'armes le nom de Chevau-légers de Paulmy. En 1567 les troupes royalistes furent concentrées à Balesmes et dans les environs de La Haye en prévision de l'avance de l'armmée de Coligny remontant du Poitou. Il prit une part active dans les guerres de religion, et combattit dans les rangs catholique à Dreux, Jarnac, Moncontour, etc. Il se trouva à la fameuse bataille de Lepante en 1571, qui vit la défaite des Turcs. Il acquit une grande réputation en exerçant différentes ambassades, en Turquie, en Espagne, en Angleterre et en Italie. Il visita l'Orient et le Saint-Sépulcre. Il fut nommé à son retour gouverneur des ville et château de Loches, en 1575, et gouverneur d'Henri de Bourbon, prince des Dombes, le 15 juin 1579. Il obtint la création de deux foires par an et d'un marché par semaine sur sa terre de Paulmy en novembre 1572. Il fonda en 1585 l'église Sainte-Croix de Paulm et, avec sa femme le 1er avril 1586 un collège à Paulmy pour élever douze enfants, sous un principal et deux régents écclésiastiques. Comme son père, il aimait et cultivait les lettres et protégeait les savants. Il s'occupa des antiquités de Touraine et envoya ce qu'il en avait à Belleforest qui en fit usage en les insérant dans le 2e volume de sa Cosmographie. Il avait lui-même écrit des poésies françaises et latines qui ont été imprimées avec l'Enciclye de Guy Lefebvre de La Borderie. Il avait écartelé ses armes de celles de sa mère d'Argenson. Il mourut le 26 avril 1586. Il avait épousé le 19 mars 1580, Claude Turin de Crissé, qui écrivait très bien en prose et en vers, mais son amour des belles lettres ne s'allia pas en elle avec le soin des affaires domestiques qu'elle dérangea, dit-on, pendant son veuvage, assez pour que son fils unique, Louis, parvenu en âge, eut beaucoup de peine à rétablir.

  7.  
  8. Louis, chevalier, seigneur de Paulmy, vicomte de La Roche-de-Gennes, baron de Boisay, de La Voyerie-de-La Haye, de Ruton, de Balesme, du May, de La Latte, etc., naquit au château de Paulmy en 1581. Il fut élevé, dans sa jeunesse, auprès d'Henri de Lorraine, duc de Mayenne, et suivit ce prince en Espagne, lors de son ambassade pour le mariage du roi Louis XIII, fut fait chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, conseiller d'Etat en février 1616. Bailli de Touraine. Il se distingua à la bataille de Coutras en 1587 et commanda la noblesse de sa province au siège d'Amiens, formé par le roi Henri IV, qui reprit cette ville sur les Espagnols en 1597. Il est qualifié chevalier de l'ordre du Roi dans un acte du 25 janvier 1614. Louis XIII l'admit dans son conseil d'Etat, le dernier de février 1616 et le nomma capitaine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances. Le vicomte de Paulmy se trouva depuis aux sièges de Montauban, Saint-Jean-d'Angély, de Clairac et de La Rochelle. Il reconstruisit le château de Paulmy en 1615 et il fonda un couvent d'Augustins dans le parc de Paulmy, le 16 février 1622. Il partagea ses biens entre ses enfants le 14 août 1641. Après la mort de son épouse, il entra dans les ordres. L'abbé-vicomte de Paulmy mourut avant 1651. Il avait épousé le 7 mai 1625 Françoise de Larsay, dame de Larsay et de Dorée, qui mourut en 1631. Le partage de ses biens entre ses fils Jacques et René eut lieu le 25 juin 1644 en présence de leur père.
    • Jacques, qui suit ;
    • François, seigneur et baron de Boirée, mort en 1640 à Pignerol des blessures reçues à Turin ;
    • Gabriel, évêque et comte de Rodez en 1666 ;
    • René, conseiller du Roi en son conseil d'Etat, marié à Diane-Marie Joubert, gouvernante des enfants du Roi et de Mme de Montespan. Comte de Dorée il a formé la branche de ce nom ;
    • Hardouin, chevalier de Malte, commandeur de Chenailles et de La Guerche ;
    • Léonore, mariée en 1529 au marquis de Moussy et de Roncée.

  9.  
  10. Jacques, vicomte de Paulmy et de La Roche-de-Gennes, baron de Boisay, seigneur du Plessis-Ciran, de La Voyerie-de-La Haye, de Ruton, de Balesme, du May, de La Latte, de Dorée, de Larsay, de La Celle-Saint-Avant, etc., chevalier des ordres du Roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, et conseiller d'Etat et d'Epée. Il était capitaine de 50 hommes d'armes de ses ordonnances. Le 4 avril 1638, il fut reçu gouverneur de Châtellerault et du pays Chatelleraudais sur démission de son beau-père. Il partagea avec ses frères et sœur ses terres, fiefs, seigneuries et justices de Ciran le 20 juin 1644. En juin 1645 il reçut des lettres d'union des châtellenies du May, des terres de Ciran, La Latte, Plessis-Ciran et Relay, à la vicomté de La Roche-de-Gennes. Il partagea le 14 décembre 1651 avec son frère Gabriel la succession de leurs père et mère. Il eut le 3 février 1652 commission pour lever 100 hommes d'armes pour la défense de Châtellerault et demeurait en son château de Paulmy. Vers 1660 il acheta la seigneurie de la Celle-Saint-Avant. Il mourut en décembre 1674 ayant fait ses preuves de noblesse jusqu'en 1538 devant l'intendant de Touraine. Il avait épousé en 1638 Françoise de Beauvau, fille du baron de Rivau, gouverneur de Chatellerault et d'Isabellle de Clermont-Tonnerre.
    • Jean-Armand, qui suit ;
    • Gabriel, prieur de Broquiers mort en 1675 ;
    • Marc-Antoine, chevalier de Malte, fauconnier du Grand-Maître puis commandeur de Nantes, mort en 1700 ;
    • Louis-Basile-Alexandre, archidiacre de Rodez ;
    • Jacques, chevalier de Malte, commandeur de Fretay et de Saint-Lô d'Angers ;
    • René, marquis de Paulmy, comte de Boizé, capitaine d'infanterie, mort sans enfants de la princesse de Wurtenberg ;
    • Marie, religieuse à Fontevrault ;
    • Françoise, religieuse à Fontevrault ;
    • Louise, religieuse à Saint-Paul de Beauvais.

  11.  
  12. Jean-Armand, chevalier, marquis de Paulmy (titre qu'il prit sans qu'on en sache l'origine), baron de Boizé, seigneur de Chaillonais, du Plessis-Ciran, de Balesme, du May-Ciran, de La Latte, de La Celle-Saint-Avant, etc., naquit vers 1640. Il fut nommé gouverneur de Châtellerault et du pays Chatelleraudais, en survivance. Il entra dans la carrière militaire et devint mestre de camp d'un régiment de cavalerie puis brigadier des armées du Roi. Il mourut jeune, en septembre 1674, à Charleville, des blessures reçues à la bataille de Senef. Il avait épousé le 5 juin 1660 Anne-Radegonde, fille de Séraphin de Mauroy, contrôleur général des Finances (voir registre de Saint-Germain l'Auxerrois). Veuve, elle épousa en secondes noces François de Crussols d'Uzès et acquit la terre de Paulmy de Françoise de Beauvau par acte du 18 octobre 1675. Le 8 mai 1680, cette terre fut adjugée à Anne-Radegonde de Mauroy par suite d'un différent avec les héritiers de Jean-Armand.
    • Séraphin-Jean-Armand, marquis de Paulmy, enseigne de la compagnie colonelle du régiment du Roi, mourut à Toul en 1688 âgé de 15 ans ;
    • Marie-Françoise-Céleste, qui suit ;



L'intendant des Finances Séraphin de Mauroy, beau-père de Jean-Armand
-voir ici-


     
  1. Marie-Françoise-Céleste, dame de Paulmy et de La Roche-de-Gennes, et de tous les fiefs de son frère dont elle hérita à sa mort. Cet héritage incluait le marquisat de Paulmy. Elle était dame d'honneur de la princesse de Condé. Par son mariage le 30 août 1689, elle apporta tous ses biens à Charles-Yves-Jacques de La Rivière, marquis de Plessix, comte de la Rivière et de Plœuc. qui devint seigneur de Paulmy et vicomte de la Roche-de Gennes. Paulmy rentra à nouveau dans la maison de Voyer en 1742 quand le comte d'Argenson, ministre de la Guerre, exerça le retrait féodal.









Sources principales :
Le Grand dictionnaire historique, ou le Mélange curieux de l'histoire sacrée et profane... enrichi de remarques par Moreri
Mémoires de la Société archéologique de Touraine, 1855 (T7).
Histoire et généalogie de la maison de Voyer de Paulmy d'Argenson par Georges Martin





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