Ajout et correction page 309



Marie O'Mahony
morte en odeur de sainteté en 1845





portrait

Marie O'Mahony (1825-1845)
-collection particulière-
Ce portrait signé Paulin Guérin (1844), était chez Alphonsine O'Mahony, demi-sœur du modèle, décédée à Dole en 1929 et inhumée à Sampans.
Alphonsine ayant nommé sa légataire universelle, Aimée de Franclieu, fille de son cousin germain, ce tableau n'est plus dans la famille O'Mahony.

C'est chez la comtesse de Béarn (74, rue Saint-Dominique à Paris) que posa Marie. La première séance eu lieu le 5 juin et la dernière, le 10 juillet.



Sur Marie, lire Sur les pas de Marie O'Mahony de Véronique Winther (2017,bod.fr, fnac.com, amazon.fr)


Marie Monique Victorine O'Mahony est la fille d'Arsène et de sa première épouse Célestine de Galard de Béarn-Brassac, morte à 20 ans, en la mettant au monde le 14 septembre 1825 à Versailles. Dans les démarches de déclaration à l'Etat civil, Arsène est assisté des comtes Gustave et Alphonse de Buisseret, chevaliers de Malte comme lui, fils de Louis, comte de Buisseret, de Thienes, Steenbecque et Blarenghien, qui avait servi dans l'armée des Princes en 1792.

Marie est baptisée en la cathédrale de Versailles, paroisse Saint-Louis, le même jour. Arsène a choisi comme parrain de sa fille son propre parrain, le grand ami de son père, Daniel, comte O'Connel, lieutenant général, Grand'croix de Saint-Louis. Il est représenté par le comte de Buisseret. La marraine est la grand-mère de Marie, Catherine Victoire Chapelle de Jumilhac, comtesse de Béarn. Toute la famille de Buisseret semble être présente au baptême. Alphonse de Buisseret accompagnera encore Arsène à la mairie en 1827 pour la déclaration de naissance de Monique en décembre 1827, ce qui montre une certaine proximité entre les deux familles.





     

Actes de naissance et de baptême de Marie, et de décès de Célestine
-cliquer sur les vignettes-





A l'âge où on fait sa première communion, qui à l'époque était 7 ans selon les directives du Pape, Arsène mit sa fille pensionnaire au collège de Montet (Suisse), tenu par les sœurs du Sacré-Cœur, et situé non loin de Fribourg où la famille habitait depuis 2 ans. Elle y reçut une éducation qui adoucit un caractère violent, ennemi de la contrainte, et lui donna la vocation. Sa santé était fragile et la tuberculose se déclara. Elle décida néanmoins de postuler pour entrer dans l'ordre du Sacré-Cœur et fut envoyée au noviciat de la Villa Lante, dépendante de la Trinité-des-Monts, dans l'espoir que le climat romain prolongerait sa vie à défaut de la guérir. A cette époque la mère générale Barat, fondatrice de l'ordre et plus tard canonisée, y résidait pour s'y reposer. Plusieurs ouvrages sur la vie de cette sainte nous apprennent que c'est elle qui accompagna Marie dans ses derniers moments, lui permit de prononcer ses vœux et de mourir revêtue des livrées des novices. Marie s'éteignit le 23 février 1845, âgée de 19 ans, et fut enterrée au cimetière de la Villa Lante.

Deux ans plus tard, lors des troubles qui accompagnèrent l'instauration, en 1849, de l'éphémère République Romaine dans les Etats pontificaux, les troupes de Garibaldi établirent leur quartier général à la Villa Lante. Ils pillèrent le couvent et profanèrent même les tombes des religieuses dans l'espoir d'y trouver des trésors cachés. C'est à cette occasion que le corps de Marie fut découvert dans un état de conservation exceptionnel, ce qui fit dire qu'elle était morte en odeur de Sainteté.

On disait dans la famille que, de nombreuses grâces ayant été obtenues, un procès en canonisation avait été introduit avec celui de plusieurs compagnes de sainte Marie-Sophie Barat. Cela reste à découvrir ...





Cet acte d'authentification d'un reliquaire collectif des reliques de plusieurs saints,
qui se trouve dans les archives familiales,
ne concerne pas Marie, comme faussement indiqué p. 309



portrait
Arsène O'Mahony, père de Marie
-collection particulière-
Ce portrait signé Paulin Guérin, a été peint en même temps que celui de Marie (1844) ou d'Augustine (1841),
le dernier chiffre de la date n'est plus lisible.








Sources :

Histoire de Madame Barat, fondatrice de la Société du Sacré-Cœur de Jésus par l'abbé Baunard, tome II, p. 267
Vie de la Vénérable Mère Barat par une religieuse du Sacré-Cœur (Mère Adèle Cahier), tome second, p. 134
Rome: souvenirs religieux, historiques, artistiques de l'expédition française en 1849 et 1850 par Eugénie Mistral de La Rochère, p. 150