Ajout page 512



Daniel Charles, comte O'Connell,
parrain d'Arsène et de Marie O'Mahony.



Daniel Charles O'CONNELL (1745-1833), ami de cœur de Barthélemy O'MAHONY, fut le parrain de son fils Arsène, notre ancêtre, et de sa petite-fille, Marie. Ils furent tous deux présentés au Roi le 21 janvier 1788 (honneurs de la Cour).

De la maison des O'Connell de Derrynane dans le Kerry en Irlande, oncle du célèbre Daniel O'CONNELL dit le Libérateur, il quitta son pays, comme tant d'autres, pour fuir les lois pénales interdisant aux catholiques toute éducation ou profession. Il entra au service du Roi de France au Royal Suédois en 1761, fut transférré au régiment de Clare de la Brigade Irlandaise en 1769, servit en Europe et à l'Ile Maurice jusqu'en 1778. Lieutenant colonel au Royal Suédois il était aux sièges de Port Mahon et de Gibraltar, puis colonel commandant le régiment de Salm-Salm. Chevalier de Saint-Louis, il fut un des membres de la commission chargée de la réforme de l'infanterie française. Créé comte en 1785, il est mort à Blois en 1833, général de l'armée française et colonel de l'armée britannique.


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Derrynane House, maison ancestrale des O'Connell



Les O'Connel et les O'Mahony cousinaient si l'on en croit les "cher cousin" qui ponctuent leurs lettres. Au Kerry, les gens s'appelaient cousin jusqu'au deuxième ou rarement troisème degré de cousinage et au delà, ils s'appelaient parent (kinsman). La grand-mère de Daniel Charles était une O'Mahony, sœur de Darby Demetrie et fille du "great and terrible papist" du château de Dunloe, qui lui légua sa "culotte de velours" car il estimait qu'elle était la seule de toute la baronnie digne de la porter. Le degré de cousinage entre Daniel Charles et Barthélemy est néanmoins trop important pour qu'ils s'intitulent cousins, ce qui n'était pas le cas avec les O'Mahony de Dunloe.

Daniel Charles O'CONNELL est le héro d'une biographie écrite par sa petite nièce Mary O'Connell et parue à Londres en 1892, en deux volumes, sous le titre : The last colonel of the Irish Brigade. Cet ouvrage, construit à partir des courriers écrits et reçus par le comte O'Connell, nous intéresse à deux égards : d'une part il nous fait comprendre ce que pouvait être la vie des officiers irlandais de France , et d'autre part nous apprend certains détails concernant son parent et ami le comte Barthélemy O'MAHONY.



portrait   blason

Le général comte Daniel O'Connell peint par Paulin-Guérin, exposé à Derrynane House
et ses armoiries (Héraldique européenne)




« Le chevalier, plus tard comte, Barthélemy O'Mahony, entra au service de l'Angleterre avec son ami [Daniel O'Connell] comme colonel d'un régiment irlandais et, par une similitude de fortune, reçut la Grand-Croix de Saint-Louis et le rang de général sous la Restauration. Il était déjà bien introduit dans les cercles de la cour des années avant que mon héro ne se courbe devant l'adorable Marie-Antoinette, bien que, assez curieusement, il n'eut les honneurs du Louvre que le même jour que lui. Le chevalier était un proche parent du brave Mahony, ce fameux comte O'Mahony, chanté par Davis, qui sauva Crémone, et qui se distingua tant en Espagne sous le duc de Berwick. Lui et d'autres de sa famille étaient de ces officiers français que Louis XIV envoya en Espagne pour soutenir le trône récent de son petit-fils avec leurs solides épées et qui s'établirent en Espagne. Ce jeune homme [Barthélemy O'Mahony] était proche parent du fils du brave O'Mahony, l'ambassadeur d'Espagne à la cour de Vienne qui, par sa position élevée, aida grandement son parent à la cour présidée par la jolie fille d'Autriche. Le chevalier O'Mahony, qui devait son titre à son appartenance aux chevaliers de Malte, avait reçu une protection proche mais discrète et obtenu l'accès aux grands.
Son oncle était un des médecins du Roi. C'est chez le bon vieux Dr. O'Mahony que les deux jeunes hommes sont resté en pension pendant leur vie de garçon. »



Lettre du comte O'Connell à son frère en Kerry, datée de Paris le 6 octobre 1774, (vol 1, p 181).


 

Rely on it, my Dear Brother, nothing on Earth could give me greater pleasure than being with you, but as my Station in Life, though honourable, wants bettering, I am forced to Submit my wishes to my interest. The friendship of Doctor Mahony enables me to pursue it. I lodge here with him, nor does he make the least difference between me and his nephew. I shall say more if I can hope to succeed. It's principally through the Channel of his friendship (...)
Your fond and loving Brother,
D. O'CONNELL.
Doctor Mahony and the Chevalier his nephew, my bosom friend, desire their best compliments to you and family.
  Crois moi, mon cher frère, rien sur terre ne pourrait me donner plus de plaisir que d'être avec toi, mais ma situation dans la vie, bien qu'honorable, a besoin de s'améliorer, et je suis obligé de soumettre mes voeux à mon intérêt. L'amitié du Docteur Mahony me permet de le poursuivre. Je loge ici avec lui, et il ne fait pas la moindre différence entre moi et son neveu. J'en dirai plus si je peux espérer réussir. C'est principalement par le canal de son amitié (...)
Ton frère tendre et aimant,
D. O'CONNELL.
Le Docteur O'Mahony et le Chevalier, son neveu, mon ami de coeur, te transmettent, et à la famille, leurs meilleurs compliments

 



A la fin d'une autre lettre écrite peu après cette dernière, le même écrivait : Mes digne amis, le docteur Mahony et son neveu, avec lequel je vis comme un frère, te transmettent, et à la famille, mille compliments. J'ai de grandes obligations envers eux.

Un an plus tard les sentiments n'étaient pas moindre comme le montre cette lettre de janvier 1775 : Le Docteur Mahony et son neveu désirent que je te transmette leur meilleur souvenir, ainsi qu'à la famille. Mentionne les dans les lettres que tu m'envoies. J'ai les plus grandes obligations envers le docteur et son neveu, mon ami de coeur. Mon adresse : Chez M. de Mahony, Médecin du Roi, rue de Tournon, à Paris.

En Mars 1776, étant à Cork, chez son oncle de Docteur O'Connell, il écrit à son frère : Mon bras me fait toujours souffrir, et j'ai bien peur que cela n'empire avant que je n'ai le loisir de d'appliquer l'ordonnance de ce pauvre Docteur Mahony. Le Docteur O'Connell ne s'en préoccupe pas.

En janvier 1777, à Paris, il écrit à son frère : Je loge avec le chevalier O'Mahony, dont l'amititié et l'attention à mon égard n'ont d'égales que les tiennes. Ses amis, qui sont nombreux et de premier rang, deviennent aussi les miens. Aucun jeune homme de ce pays, en ce siècle, n'est plus estimé et bien aimé, et il a toutes les chances de faire bonne fortune, si on peut appeler ainsi promotion et faveur sans beaucoup d'argent. Son revenu est d'environ 200 livres anglaises, ce qui est juste pour la compagnie qu'il voit. Il a été présenté à la famille royale et a les plus fortes recommandations de Vienne par les soins et l'intérêt du comte O'Mahony. J'espère du plus profond de mon coeur qu'ils ne se montreront pas fertiles.



portrait

Maurice O'Connell, dit Hunting Gap, frère et correspondant de Daniel Charles
Il avait amassé une grande fortune et possédait une société d'import-export




Lettre du comte O'Connell à son frère en Kerry, datée de Paris le 10 Mars 1777, (vol 1, p 202).

 

Chev. Mahony gives you his best compliments, and requests you'll be so kind as to see Mr. French, Merchant, in Corke, and know from him whether Mr. George Woulfe, of Paris, remitted him 2000 Livres, French, to be paid to Messrs. Mahony, of Tranlanloe, heirs to Mr. Mahony who died a Lieut.- Colonel in the Spanish Service. This gentleman appointed Count Mahony, the Ambassador at Vienna, his Executor, and the Ambassador charged Chev. Mahony to remit the heirs' said sum of 2000 Livres, which remained in his hands. This money Mr. Woulfe remitted Mr. French ... months ago for that purpose, and has no account from him as yet. I request, my Dear Brother, you'll loose no time in making the necessary enquiries about this Matter, and let me know it.   Le chevalier Mahony t'envoie ses meilleurs compliments, et demande si tu pourrais aller voir M. French, marchand à Cork, et lui demander si M. georges Woulfe, de Paris, lui a bien remis 2000 livres françaises dues à Messrs. Mahony, de Tranlanloe, héritiers de M. Mahony qui est mort lieutenant colonel de l'armée espagnole. Ce gentilhomme a nommé le comte O'Mahony, l'ambassadeur à Vienne, son exécuteur testamentaire, et l'ambassadeur a chargé le chevalier Mahony de remettre la dite somme de 2000 livres des héritiers, qu'il avait en sa possession. M. Woulfe a remis cet argent à M. French à cet effet ... il y a des mois, et il n'a encore aucune nouvelle de lui. Je te demande, mon cher frère, de ne pas perdre une minute pour mener ton enquête et me tenir informé.

 




Une lettre de Rick O'Connell, écrite à son ami Maurice Leyne, étudiant à Paris, datée du 25 septembre 1778 d'un camp près de Saint-Malo, nous informe que les deux amis sont toujours ensemble : Je te demande d'aller l'annoner immédiatement au colonel O'Connell et au chevalier O'Mahony, et aussi au Colonel Conway.. Mais bientôt leurs chemins vont se séparer : O'Mahony fait la campagne aux Iles du Levant (1780-81) et O'Connell à l'Ile Maurice (1778) et à Gibraltar (1782). Puis les mariages et la Révolution qui anéantie bien des espoirs. Les deux amis ne manquent pas cependant de rester en contact.



Lettre de Daniel O'Connel, datée de Paris le 2 janvier 1784, adressée à son frère (vol 2, p 25). Il était d'usage courant pour économiser des frais de change de donner des livres françaises à quelqu'un en France dont les parents en Irlande payait en livres anglaise une personne désignée par le prêteur. Il semble que dans ce cas, Barthélemy O'Mahony a rencontré quelques problèmes ...

 

I received in due time your Letter of the 10th 9bre, which I immediately communicated to Chevr Mahony. His surprise and indignation cannot be expressed at the ungenerous beheaviour of Mr. M. with regard to Mrs. Burke. We in this Country, and particularly military people, have no idea of such Proceedings, and it's with shame and concern for our Country we learn they prevail there. Chevr Mahony has no resources in his power to oblige Mr. M. to acquit this debt. The method he wou'd make use of in cases of that nature cannot be practised, remote as they are asunder. His son he might, if he pleased, have taken up here for the Sum advanced him, but it wu'd be cruel to make the boy responsible for the faults of his father ; therefore he leaves him at rest, and is determined to wait until his conscience shall inspire Mr. M. to do justice to Mrs. Burke.   J'ai reçu en son temps ta lettre du 19 novembre, que j'ai immédiatement communiquée au Chevalier Mahony. On ne peut exprimer sa surprise et son indignation de la conduite égoïste de M. M. à l'égard de Mme. Burke. Nous, dans ce pays, et spécialement les militaires, n'avons pas idée de tels procédés, et c'est avec honte et préoccupation pour notre pays que nous apprenons qu'ils y prévalent. Le Chevalier O'Mahony n'a aucun moyen en son pouvoir pour obliger M. M. à acquitter sa dette. La méthode qu'il aurait utilisée dans des cas de cette nature ne peut être pratiquée du fait de l'éloignement. Il aurait pu prendre à son fils, s'il avait voulu, la somme qui lui avait été avancée, mais ce serait cruel de rendre responsable de fils des fautes de son père ; de ce fait il n'insiste pas et est déterminé à attendre jusqu'à ce que sa conscience inspire M. M. de faire justice à Mme. Burke.

 



Sa conscience a bien inspiré M. M. puisque le 25 mars O'Connell informait son frère que le Chevalier O'Mahony l'avait prévenu que Mrs. Burke avait enfin été payée.

Dans une lettre à sa famille, non reproduite dan le livre, le comte Barthélemy O'Mahony raconte comment O'Connell a échappé à ce qui semblait une mort certaine à bord des batteries flottantes au siège de Gibraltar en 1782.



Lettre de Daniel O'Connel, datée de Paris le 24 Juin 1786, adressée à son frère (vol 2, p 46).

 

Mathew [Conway] complains to me very severely of his Nephew, the son of Tom, and of our Nephew Sullivan, who both got into Debt and spent their money unaccountably, and in very bad Company. I've given Sullivan notice that on the first fault he commits anew, I shall have him locked up in a Castle for a year and send him packing after, if he won't mend his conduct. The Chevr Mahony, his Colonel, will look sharp after him, and if he won't lead he'll make him Drive   Mathieu [Conway] se plaint à moi très sévèrement de son neveu, le fils de Tom, et de notre neveu Sullivan, qui, tous les deux, font des dettes et dépensent leur argent sans compter, et en très mauvaise compagnie. J'ai averti Sullivan qu'à la prochaine faute qu'il commetra, je l'enfermerai dans un château pour un an et l'enverrai ensuite faire ses valises s'il ne s'amende pas. Le Chevalier O'Mahony, son colonel, va le surveiller étroitement ...

 




Lettre du comte O'Mahony, datée de Londres le 1er Mai 1800, adressée à Louis XVIII, roi sans trône, concernant Charles MacCarthy, alors dans l'armée britannique, demandant permission d'utiliser le nom et les armes de sa mère et s'appeler MacCarthy de Mervé (vol 2, p 128).

 

I undersigned, Brigadier-General, formely Colonel in command of the Irish Regiment of Berwick, in the Service of the King of France, certify that Mr. Charles MacCarthy has served without intermission, and with the highest distinction, in that regiment until the unfortuante period of its dissolution in 1792. That his conduct has won him the esteem of his superiors and the friendship of his comrades, that no officer gave higher proofs of devotion to the King's service and the cause of the Monarchy, and I know no one whose actions and talents more deserve recognition by his Majesty.
Having borne testimony to the virtues ans merits of this excellent officer, I join my entreaties to his, to those of Mr. Charles Thadeus MacCarthy, his uncle, Lt.-Col. of Cavalery, to beseech his Majesty to grant them the favour they solicit.
If the greatest zeal and the most perfect fidelity in the service be grounds on which to obtain it, I think no one better deserves this favour.
The antiquity ans distinguished position of the MacCarthys in Ireland are too well known to your Majesty for it to be necessary to place them before your Majesty'notice.
In verification of which certificate I have affixed hereunto my signature and armorail seal.
  Je soussigné, Maréchal de Camp, anciennement colonel commandant le Régiment Irlandais de Berwick, au service du Roi de France, certifie que M. Charles MacCarthy a servi sans interruption, et avec la plus haute distinction, dans ce régiment jusqu'à la malheureuse époque de sa dissolution en 1792. Que sa conduite lui a valu l'estime de ses supérieurs et l'amitié de ses camarades, qu'aucun officier n'a donné de plus grandes preuves de dévouement au service du Roi, et je ne connais personne dont les actions et les talents méritent plus la reconnaissance de sa Majesté.
Ayant témoigné des vertues et des mérites de cet excellent officier, je joins mes supplications à celles de M. Charles Thadée MacCarthy, son oncle, Lt.-Colonel de Cavalerie, pour implorer votre Majesté de leur accorder la grâce qu'ils sollicitent.
Si le plus grand zèle et la plus parfaite fidélité sont les fondement sur lesquels les obtenir, je pense que personne ne mérite plus cette faveur.
L'ancienneté et la position distinguée des MacCarthys en Irlande sont trop bien connues de votre Majesté pour qu'il soit nécessaire de les placer à l'attention de votre Majesté.
En foi de quoi j'ai apposé ma signature et mon sceau armorié sur ce certificat.

 




En 1794 le comte O'Connel présenta à William Pitt le plan d'une nouvelle campagne qui plut tant au ministre, qu'il lui proposa d'entrer au service du gouvernement britannique. Il accepta aussitôt et proposa de former une nouvelle brigade, nommée Les irlandais, et levée par les officiers des régiments de Clare, Dillon, Lally, Berwick etc. Mais la religion d'O'Connel, qui était foncièrement catholique, lui interdisait en ces temps d'intolérance précédant l'Acte d'Emancipation, d'atteindre un grade supérieur à celui de colonel, ce qu'il resta jusqu'à sa mort, ainsi que plusieurs de ses vieux amis, entrés dans ce Corps, tel le comte Barthélemy O'Mahony, nommé colonel le 1er janvier 1801.


Depuis 1790, des bourses étaient attribuées aux étudiants irlandais se destinant à l'état religieux, à la Médecine, la Chirurgie, ou l'art de la guerre. Un prélat arrriva d'Irlande en 1814 pour demander au Gouvernement de n'accorder ces bourses que pour l'instruction ecclésiastique et que l'Archevêque de Paris, supérieur des Maisons Irlandaises de la capitale, ait la même juridiction sur les autres. L'objet des négociations était en fait d'obtenir que les fondations soient transportées en Irlande , au collège de Maynooth. Le 24 décembre, un Mémoire signé par tous les officiers survivants des temps anciens, fut adressé au Ministre de L'Intérieur. Les premières signatures sont celles du Maréchal MacDonald, duc de Tarente, du comte O'Shée, pair de France, du Lieutenant général comte O'Mahony, commandeur de l'ordre de Saint-Louis, du Lieutenant général comte O'Connell, du Lieutenant général comte Edward Dillon etc., et du comte Arsène O'Mahony, officier de Chevaux légers. .
Quel espoir peuvent donc avoir nos neveux et nos descendants en France si la carrière de l'Instruction leur est fermée. Le Collège Irlandais de Paris a fourni des officiers de la Brigade Irlandaise. Plusieurs se sont distingués par leurs talents militaires et leur fidélité au Roi. Les Prélats d'Irlande désirent naturellement disposer de ces dotations pour leus écclésistiques au lieu des jeunes hommes destinés à l'état séculier. Nous espérons que votre Excellence n'alienera pas les droits de la Couronne au profit des prétentions de ces prélats, et que vous préserverez et maintiendrez ces établissements sur leurs actuelles positions.



portrait

Le général comte Daniel O'Connell
(wikipedia)








Lettre du comte O'Connell à un destinataire inconnu
concernant le rétablissement des rang et solde du colonel comte O'Mahony
dans la denière brigade irlandaise et son désir de jondre l'armée britannique (1er octobre 1800)
(National Library of Ireland)

 

My Lord Duke
I beg leave to acquaint Your Grace that I have received a letter from Colonel Count Ô Mahony from Brunswick desiring me to return you his most humble and warm thanks for the great favor bestowed on him in restoring him to his rank and halfpay in the late Irish Brigade. He is extremely anxious to have his name inserted in the army list with the other late Field officers of that corps, but being informed from the War Office that his name can not be inserted in that list until such time as Your Grace is pleased to notify officially to the Secretary at War that Count Ô-Mahony has been restored to the rank of Lieutenant Colonel in the late Irish Brigade, he charges me humbly to sollicit in his name of Your Grace this additional favor by which he will find himself fully reinstated in the rank he had in that Corps.
I have the honor to be with the greatest respect
My Lord Duke,
Your Grace's
Most humble and obedient servant
  Mon Seigneur Duc
Je vous demande la permission de faire connaître à Votre Grâce que j'ai reçu une lettre du colonel comte Ô-Mahony de Brunswick me priant de vous retourner ses remerciements les plus humbles et chaleureux pour la grande faveur accordée en lui rendant le rang et la demi-solde dans l'ancienne Brigade irlandaise. Il est extrêmement impatient que son nom soit inséré dans la liste de l'armée avec les autres officiers de terrain de ce corps, mais ayant été informé par le Ministère de la guerre que son nom ne peut pas être inséré dans cette liste avant que Votre Grâce ait le plaisir d'informer officiellement au secrétaire de la guerre que le comte Ô-Mahony a été restauré au grade de lieutenant-colonel dans la brigade irlandaise, il me charge humblement de solliciter en son nom de Votre Grâce cette faveur supplémentaire par laquelle il se trouvera pleinement réintégré dans le rang qu'il avait dans ce Corps
J'ai l'honneur d'être avec le plus grand respect
Mon Seigneur Duke
de Votre Grace
le plus humble et obéissant serviteur