Cormac Og Mac Carthy

1er vicomte Muskerry
Baron de Blarney



   
Cormac Mac Carthy et ses armoiries
-source-



Les Mac Carthy, dynastie de Muskerry, est un sept (une branche ; et la plus riche) du clan Mac Carthy, issu des rois du Desmond. Le premier lord Muskerry fut Dermod Mac Carthy (tué en 1367 par les O'Mahony), second fils du roi Cormac Marc Carthy Mor, créé lord Muscry en 1353. Le 17e lord fut créé vicomte en 1628, et son fils le 2e vicomte fut créé comte de Clancarty en 1658.

Muskerry (Muscry ou Mouscry) se trouve dans le comté de Cork, le long de la rivière Lee.

Les résidences de la famille étaient les châteaux de Blarney et de Macroom.



   
Macroom : à gauche la maison tour du 15e siècle et quelques murs, seuls restes de l'ancien château ; à droite la maison du corps de garde après restauration suite à l'incendie de 1922.






Blarney, le château le mieux fortifié du règne d'Elizabeth, a été érigé en 1446 par Dermot McCarthy, roi du Munster.


Cormac (Charles en Anglais) Oge (le jeune), chevalier est né vers 1570, probablement au château de Macroom. Il est le fils aîné de Cormac Mor Mac Carthy, 16e lord Muskerry et baron de Blarney, et de Mary, fille de Theobald Butler, 1er Baron Cahir. Ce père s'était soumis à la reine Elizabeth et se fit protestant par opportunisme. Lors de la tentative de libération de l'Irlande en 1601, il fut le seul de tous les chefs Mac Carthy à prendre rang dans l'armée anglaise, combattant ainsi ses parents les Mac Carthy de Glencare, de Carbery et les partisans de Florence Mac Carthy Mor. On dit qu'il livra le plan stratégique des Irlandais à Mountjoy, et qu'à cause de cela l'armée irlandaise fut écrasée le 21 octobre 1601 à Kinsale. Quoi qu'il en soit, "en considération des services rendus à la couronne anglaise durant les guerres de Desmond", il fut armé chevalier par le lord justice et appointé shérif de Cork Il reçut également de grands "honours" de la part des Anglais.

Contrairement à son père et plus tard à son fils, Cormac Og (le jeune) ne semble pas avoir marqué son époque car les auteurs ne font guère que le citer sans lui consacrer beaucoup de lignes. On sait donc très peu de choses sur lui, sinon qu'il fut emprisonné avec ses parents lorsque quelques soupçons pesèrent sur son père (mais ils furent délivrés par un stratagème audacieux d'Owen Mac-Sweeny), qu'il été éduqué à Oxford, où les catholiques n'étaient pas admis, et anglicisé (il prit le prénom de Charles), qu'il fut armé chevalier le 24 mars 1619 par le Lord député Grandison, qu'il succéda à son père en 1616 comme 17è "Lord of Muskerry" puis fut créé le 15 novembre 1628 "Charles MacCarty, Baron Blarney & Lord Viscount Muskerry", qu'il devint un fervent catholique, qu'il siégea aux parlements irlandais de 1634-1635 et 1640-1641 et fut envoyé à Londres porter au roi les doléances du parlement, et qu'il est mort durant cette ambassade à Londres le 20 février 1640 ; d'après les registres il fut inhumé le 27 en l'abbaye de Westminster mais il n'y a pas de monument à sa mémoire.

Il épousa en 1590 Margaret, fille de Donogh O'Brien, 4e comte de Thomond, et d'Helen Roche, dont il eut deux fils (l'un d'eux mourut jeune) et cinq filles. Nous descendons de l'une d'elles, Sheely, aussi nommée July, morte en 1633, par son mariage avec Sir Valentine Browne, 1er baronnet of Molahiffe. Veuf, Charles se remaria en 1599 à Ellen, veuve de Donnelle MacCarthy Reagh et fille aînée de Davis Roche, 7e vicomte Fermoy. Aucun enfant ne naquit de ce second mariage.





Donogh Mac Carthy, 2e vicomte Muskerry, 1er comte Clancarty, frère de notre ancêtre Sheely.



Une drôle histoire de fantôme !
Un Anglais voyageant en Irlande dans les années 1620 se lia d'amitié avec Charles McCarthy, un important propriétaire terrien catholique du comté de Cork, qui était le propriétaire du château de Blarney. Cet Anglais séjourna quelque temps au château et Charles ne manqua pas de raconter de belles histoires et de lui montrer la "pierre de l'éloquence" intégrée aux créneaux, qui, selon la légende, donnait ce don à quiconque l'embrassait en ayant la tête en bas.
McCarthy se méfiait sans doute de la tournée de l'Anglais ; était-il un espion envoyé pour identifier les domaines qui pourraient être saisis par la Couronne et accordés aux planteurs anglais ? Faisantune tournée avec l'Anglais, McCarthy l'emmena d'abord à Castlelyons pour rencontrer le jeune Lord Barrymore, un descendant de la famille anglo-irlandaise Barry qui avait épousé une fille de Richard Boyle, comte de Cork. De Castlelyons, les voyageurs se dirigèrent vers Youghal, mais à l'approche de l'obscurité, ils s'arrétèrent à Castlemartyr pour la nuit.
À cette époque, Castlemartyr était la résidence d'Edmund FitzJohn FitzGerald, le fils du dernier sénéchal d'Imokilly qui était mort en détention au château de Dublin en 1589 juste avant que l'ordre de sa libération n'arrive de Londres. Edmund n'avait que dix-huit mois à la mort de son père. Cependant, malgré le fait que son père se soit rebellé à deux reprises contre Elizabeth I en l'espace de dix ans, le domaine familial de Castlemartyr n'avait pas été confisqué. A sa majorité vers 1610/1611, Edmund avait hérité du domaine de son père et presque certainement après cette époque il avait modernisé le vieux château en ajoutant un manoir moderne à sa maison-tour.
Edmund, catholique comme Charles, offrit le gîte et le couvert à ses visiteurs. Après le repas, les invités gagnèrent leurs chambres. Exceptionnellement, au lieu d'être logé dans la même pièce, l'Anglais se vit attribuer une chambre, avec une grande fenêtre donnant sur le parc. Après s'être déshabillé, il ferma la porte, se mit au lit souffla sa bougie, et s'endormit. Seul un feu doux dans la grille de la cheminée éclairait la chambre.
Quelque temps plus tard, le sommeil du visiteur fut interrompu par un bruit : quelqu'un essayait d'entrer. Des pas résonnèrent à l'extérieur, s'éloignant de la porte. Imaginant qu'il était sur le point d'être assassiné, le visiteur se recroquevilla sous les draps en attendant son sort. Tout redevint calme pendant un moment, les braises mourantes du feu projetant des ombres étranges autour de la pièce. Rassuré que la porte était sécurisée, l'Anglais s'assoupit à nouveau.
Cela se reproduisit... Des pas à l'extérieur de sa chambre, une autre tentative d'ouvrir la porte, cette fois plus violemment. L'Anglais terrifié était maintenant convaincu que quelqu'un avait l'intention de le tuer. Après tout, c'était un foyer irlandais papiste et lui, était un bon Anglais protestant. Il interpella l'intrus mais n'obtint aucune réponse. Un rire, suivi de pas qui s'éloignaient, suggéra que l'intrus était parti.
A présent, le visiteur était très inquiet. Il attrapa sa bougie et l'alluma avec les dernières braises. Cette faible lumière devait être son réconfort pour le reste de la nuit. Quelque temps plus tard, peut-être une heure ou deux, il y eut du bruit à sa fenêtre. On aurait dit que quelqu'un tapait sur la vitre. Mais c'était impossible car la chambre était à un étage élevé ! Le tapotement s'arrêta et tout redevint calme. À ce moment-là, la bougie était presque consumée et bientôt elle s'éteindrait. Une ombre apparut alors au plafond, une silhouette semblant atteindre la chambre pour ouvrir la porte de l'intérieur. La bougie était maintenant éteinte et la seule lumière restante provenait des braises mourantes du feu. Une fois de plus, des pas résonnèrent à l'extérieur, cette fois très faibles. Une fois de plus, la porte claqua tandis que quelqu'un tentait d'entrer.
C'en était trop pour le visiteur pétrifié, qui passa le reste de la nuit accroupi sous le lit, enveloppé dans un drap. Dès qu'il fit jour, il sortit, s'habilla rapidement et ouvrit la porte pour sortir. La maisonnée était sur le point de prendre son petit-déjeuner, mais l'Anglais supplia Charles McCarthy de partir immédiatement avec lui et de se diriger vers Youghal. Malgré les protestations de McCarthy, la peur de l'Anglais l'emporta et ils partirent aussitôt...
Cette étrange histoire fut racontée lors d'une conférence donnée au Hunt Museum, Limerick. Le conférencier suggéra qu'un certain nombre de facteurs rendaient l'histoire intéressante. Un gentilhomme catholique irlandais escorta un visiteur protestant jusqu'à la maison d'une famille catholique établie de longue date dans la rébellion. C'était une époque où se mettait en place la plantation d'Ulster. La plantation élisabéthaine de Munster était encore présente dans les esprits irlandais, et les aventuriers anglais, comme Richard Boyle, comte de Cork, étaient connus pour leur acquisition rapace de terres, quelle qu'en soit la source. Des familles comme les McCarthy de Muskerry et les FitzGerald d'Imokilly se méfiaient de ces intrus. Y avait-il un fantôme à Castlemartyr cette nuit-là ?
Il semble probable que, Edmund FitzGerald en ayant été informé ou pas, les occupants du château de Castlemartyr ont essayé d'effrayer le visiteur anglais et de le décourager de donner un bon compte rendu de sa visite, décourageant ainsi toute 'réclamation' possible par un planteur anglais sur le domaine de Castlemartyr. À une époque de superstition, où les femmes étaient persécutées en grand nombre en tant que sorcières, ce fut une stratégie très réussie qui fut adoptée par les FitzGeralds de Castlemartyr. Il est intéressant de noter que ce conte semble être le premier exemple de « trick or treat » d'Halloween (La charité s'il vous plait) connu dans un contexte irlandais !









Lien de Parenté

Charles Mac CARTHY (†1640)
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Sheely MAC CARTHY
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Amabilis BROWNE
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John CROSBIE
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Elizabeth CROSBIE
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Helena HOLLES
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Barthélemy, comte O'MAHONY
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Arsène, comte O'MAHONY
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Maurice, comte O'MAHONY