Par cet inventaire, on apprend que la comtesse d'Arsy, étant veuve, louait une maison rue Honoré Chevalier (actuellement dans le 6e, entre la rue Cassette et la rue Bonaparte), maison dans laquelle elle est décédée.


L'an mil sept cent quarante, le vendredi vingt neuf janvier deux heures

Relevé à la requête de haut et puissant seigneur Michel Jean de Gouy, chevalier, marquis d'Arsy, mestre de camp de cavalerie, gentilhomme de la Manche du Roi, gouverneur de Béziers, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, demeurant ordinairement en son château d'Arsy, Isle de France, et de présence à Paris logé en la Maison de la dame sa mère ci après nommée, rue Honoré Chevalier, paroisse Saint-Sulpice,
A la requête de haut et puissant seigneur Balthazar Joseph de Gouy, chevalier d'Arsy, capitaine de cavalerie au régiment Dancezune, demeurant généralement au château d'Arsy et de présent logé en la maison où est décédée la dite dame sa mère, même rue et paroisse,
Et en la présence de Me Jean Doyen, avocat au Parlement, conseiller du Roi, substitut de Monsieur le procureur de Sa Majesté au Châtelet de Paris, pour l'absence de Dame Henriette Louise de Gouy, épouse de Monsieur de Régis, capitaine commandant au poste d'Yapack en Amérique, et encore pour l'absence du dit sieur de Régis en cas qu'ils soient communs en biens.

Les dits marquis et chevalier d'Arsy et dame de Régis, frères et sœur, habiles à se dire et porter seuls et uniques héritiers de feue haute et puissante dame Marie Elisabeth Dorange des Roches veuve de haut et puissant seigneur Mre François de Gouy, chevalier, comte d'Arsy, leur mère et encore les dits marquis et chevalier d'Arsy créanciers de la dite succession sans que les qualités ci-dessus prises puissent respectivement nuire ni préjudicier.

A la conservation des droits des parties et de tout autre qu'il appartiendra il va être ensuite du présent intitulé procédé par le dit conseiller du Roi, notaire au Châtelet de Paris, à l'inventaire et description de tout les biens meubles meublants, ustensiles de ménage, titres, papiers, enseignements et autres effets de la succession de la dite dame comtesse d'Arsy qui se trouveront dans la maison qu'elle occupait sise susdite rue Honoré Chevalier en laquelle elle est décédée le vingt quatre du présent mois, les dits effets présentés par Marie Lemire, femme de François Lambert, domestique de la dite défunte et gardienne des scellés ci-après énoncés, après serment par elle fait, et par Rosalie Rousselie, fille majeure aussi domestique, chacune séparément ès mains du notaire soussigné, qu'elles n'ont détourné, vû, ni fait détourner aucun des effets de la succession, et qu'elles présenteront tous ceux qui sont à leur connaissance à ce jour ? de droit qui leur ont été expliqués et qu'elles ont déclaré entendre.

Et la prisée des effets qui y sont sujets sera faire par le Sieur Louis Noël, huissier commissaire priseur au Châtelet de Paris, à mesure que les scellés apposés sur les dits biens par Me Guillaume Boniface Dupré, conseiller du Roi, commissaire enquesteur et examinateur au Châtelet de Paris auront été par lui reconnus et levés de l'ordonnance de M. le lieutenant civil sise au bas de la requête à lui présentée à cette fin dont la ? a été annexée à la minute du procès verbal du sieur commissaire et ont signé.

Dans la cuisine au rez-de-chaussée ayant vue sur la rue et sur la cour :

Dans un petit office ayant vue sur la rue à côté de la cuisine :

Dans un petit cabinet à côté de la cuisine ayant vue sur la cour :

Dans un petit office ayant vue sur la rue à côté de la cuisine :

Dans une antichambre au premier étage ayant vue sur la cour :

Dans une chambre ensuite ayant aussi vue sur la cour :

Dans un passage ayant son entrée par la dite chambre :

Dans une petite chambre ensuite ayant vue sur la rue :

Dans la grande armoire en garde meuble :

Papiers :

• Premièrement un écrit en date du cinq décembre mil sept cent trente trois, signé du Vivier, par lequel il promet payer à Madame la comtesse d'Arsy la somme de cinq mille livres espèces de France sur la moitiée cédée au ? de la succession de defunt Sieur Georges Moysant à la réquisition de la dite dame et au retour d'Hollande du dit Duvivier
• Huit pièces : La première ? signé Marquetel en datte du cinq novembre mil sept cent trente par lequel il promet payer Mme d'Arsy, sa tante, quatre cents livres à sa volonté, la seconde signée de Villier par lequel ? reconnait avoir reçu de Mme la comtesse d'Arsy cinq cents livres acompte de ce que lui devait M. Demarquetel, la troisième est une promesse de la feue dame d'Arsy de payer en l'acquit de M. Marquetel cent livres à fond blanc au dos duquel billet est la ? de la dite somme par le fond blanc de Mme d'Arsy, la quatrième est une autre lettre du dit sieur Marquetel de mille livres ? en date du 19 juillet mil sept cent trente huit, la cinquième est un billet du dit De Marquetel du vingt avril mil sept cent trente cinq par lequel il reconnait devoir à la dite dame d'Arsy deux mille livres et par lequel billet il est dit qu'au moyen du dit billet ...
• Cinq pièces : la première est une quittance du 18 janvier 1735 par laquelle le soussigné Racine Dormoy confesse avoir reçu de Mme d'Arsy ... de M. Demarquel fils 300 livres pour deux années d'arrérage d'une rente de cent cinquante livres due par le dit sieur Marquetel. Les deuxième et troisième sont deux assignations faites à la requète du dit Racine Dormoy à la dame d'Arsy pour payer les arrérages de la dite rente. La quatrième est une quittance du dit Sieur Dormoy et Demarquetel et la cinquième est une lettre missive du sieur Dormoy.
• Quatre billets de lotterie de Commercy n° 29827, 3717, 3728 et 3733 avec la reconnaissance de payement, etc.
• Trois billets de lotterie du mois de janvier 1740 n° 56032, 17842 et 2046 la première de la lotterie de Saint-Sulpice et les deux autres de celle de ?, lesquels billets n'ont point été cotés
• Cinq pièces, la première un bail sous seing privé fait par M. Raudot surintendant de la marine à la dame d'Arsy de la maison où elle est décédée, pour quatre années neuf mois à commencer du 1er octobre 1736, moyennant 800 livres par an.
• Dix sept pièces qui sont mémoires de fournisseurs, quittances et autres pièces toutes à la décharge de la succession, etc.
• Cinq pièces qui sont quittances de capitation, etc.