Jean, marquis de Gouy d’Arsy, et Jeanne Lebesgue
Marie Eugène Théodore Emilien Jean
de Gouy d’Arsy est né le 8 décembre 1875 à Paris 8e, au domicile de ses
parents, boulevard Haussmann, 147, fils du comte de Gouy d’Arsy et de
Wilhelmine de Löwenthal. Il devint marquis de Gouy d’Arsy
à la mort de son frère aîné, survenue en janvier 1899 alors qu’il était âgé de
29 ans. Domicilié chez sa mère pour l’occasion,
127 avenue des Champs Elysées, il épousa civilement à Paris 8e le 25 avril 1903 et
religieusement le
28 avril 1903 au château d’Arc-en-Barrois, Jeanne Lebesgue, fille illégitime du duc de Penthièvre et d’une
commerçante à laquelle le prince avait donné une petite maison à Courbevoie[1].
S.A.R.
Monseigneur le duc de Penthièvre, les jeunes mariés, le marquis et la marquise
de Beauvoir, le comte d’Eu
au château d’Arc-en-Barrois, avant le départ pour l’église.
La marquise et
le marquis de Gouy d’Arsy en 1903
La marquise de
Beauvoir, chez elle, à la soirée du contrat ; Pierre d’Orléans, duc de
Penthièvre
Après avoir séjourné une quinzaine de
jours au château d’Arc-en-Barrois, où ile passèrent leur lune de miel, le marquis
et la marquise rentrèrent à Paris et s’installèrent dans le coquet petit hôtel
qu’habitait jadis Lady Grey (en l’honneur de laquelle existe le thé de ce nom),
rue Pierre Charron.
Le couple n’eut qu’une fille, Pierrette
Jeanne Marie Wilhelmine, qui naquit le 31 mars 1904 au domicile de ses parents,
14 rue Pierre Charron[2]
à Paris (déclaration faite par le père en présence du prince Eugène Murat, le 3
avril, Paris 16e).
Le couple mena
alors une vie mondaine à Paris, se rendant en villégiature au château d’Arc-en-Barrois
ou chez les Beauvoir pour la chasse au tir. Mais nous ne nous attarderons pas
sur cette époque.
Les Gouy d’Arsy descendaient d’une
famille d’ancienne noblesse landaise puisque Louis de Gouy d’Arsy, AAAAGP de
notre marquis, était le petit-fils de Madame de La Lande, sous-gouvernante
des Enfants de France, fille de Fiacre de Biaudos, comte de Castéjà. Cette famille de Biaudos, était bien connue dans
la région, ses possessions dans les Landes n’étant qu’à une vingtaine de
kilomètres de Biarritz. Ci-contre :
Jeanne-Françoise de Biaudos de Castéjà, dite Madame
de La Lande (1672-1761) et sa fille Françoise-Mélanie, plus tard marquise de
Gouy d’Arsy, par Jacques Héllart (1710). |
|
La grande
guerre terminée, Biarritz accueillit plus de 25 000 jeunes américains,
militaires et civils de différentes associations, auxquels l’état américain
offrait quelques mois de vacances en attendant de pouvoir les rapatrier. Outre une
manne financière pour la ville qui ne comptait alors que 20 000 habitants,
les héros amenèrent avec eux de nombreuses nouveautés comme le jazz ou le surf,
et durant ce printemps 1919, les fanfares américaines égayèrent quotidiennement
les rues et les squares de la ville. Les riches habitués revinrent aussitôt
prendre leurs quartiers d’été et les festivités auxquelles ils s’adonnaient avant-guerre.
C’est alors que
le marquis de Gouy d’Arsy choisit Biarritz comme son lieu de villégiature
préféré et il ne tarda pas à y acquérir une situation de premier plan grâce à
sa personnalité originale, à la fois aristocrate et simple.
Ce n’est qu’à
partir du 7 février 1920 que la presse locale (La Gazette de
Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz) mentionne les Gouy d’Arsy à
Biarritz, reprenant un article du Figaro signalant la présence de la marquise à
la brillante réception que Mme de Poliakoff[3]
a offerte en sa villa Océana. A partir du mois de
juin, où la marquise et sa fille sont présentes à la fête de bienfaisance qui
eut lieu le 1er au Golf au profit de l’œuvre des navires hôpitaux
pour les marins, la présence des Gouy d’Arsy à Biarritz est fréquemment signalée,
montrant qu’ils ont dû s’y installer à cette époque, profitant sans doute de l’héritage
que le duc de Penthièvre, mort le 19 juillet de l’année précédente, avait
laissé à ses deux enfants Jeanne et Pierre Lebesgue. Ils commencèrent par louer
une villa dite Castel Saint-Georges, située avenue de la Reine Nathalie.
On retrouve la
marquise invitée le 12 juin au château d’Arcangues, le 16 juin à la soirée
improvisée à la villa Isasia qu’habitent M. et Mme Waterkein, le 19 juin au déjeuner donné par le comte de Mendeville, le 27 juin avec sa fille, à la soirée donnée
par les Poliakoff avant leur départ pour deux mois d’absence, le 3 juillet au
thé bridge à la villa Salambo, le 10 juillet à un
autre dans les salons de la baronne de Bourdieu.
On ne commence
à voir apparaître le marquis que le 24 juillet date à laquelle on pouvait lire
que : La réception la plus brillante de ces jours derniers a été celle
de la marquise de Gouy d’Arsy qui avait réuni mercredi dans l’après-midi, bon
nombre de ses amis, pour prendre le thé et jouer au bridge. Le Castel
Saint-Georges, que ses nouveaux locataires ont arrangé avec un goût exquis,
offrait un asile charmant aux joueurs, qui remplissaient, qui entouraient les
tables, remplissant le salon aux vastes dimensions (...) La maitresse de maison
dont la beauté est proverbiale, faisait les honneurs avec infiniment de grâce,
aidée par le Marquis de Gouy d’Arsy, récemment arrivé de Paris.
Le marquis et la
marquise étaient invités le 31 juillet à un dîner à la villa du Bourdieu, le 2
août à un déjeuner pour l’inauguration d’un restaurant à Brindos ;
ils recevaient le 5 août pour un dîner intime et étaient reçus le lendemain à
la villa Salambo ; le 12 août ils faisaient
partie de la bande mondaine[4]
qui a dîné à Cibourne, à la Réserve ; le 20 août
le marquis et sa fille prenaient part à la réunion sportive et dansante dans la
propriété Iduskian où M. et Mme Pierre Laffitte
recevaient l’élite de la société cosmopolite de Saint-Jean-de-Luz, Biarritz et
Hendaye, tandis que la marquise de Gouy était à une soirée bal à la villa Bolaños, portant avec une élégance innée une robe de
soie noire liberty combinée avec des dentelles brodées d’or, du drap d’or et
des plumes noires, qui seyait admirablement à sa beauté ; le marquis
fut nommé membre de la commission créée en vue de l’organisation des prochaines
réunions hippiques (25 août) ; le 26 août, très intéressante réunion de
grands joueurs de golf chez les Laffitte, le marquis de Gouy d’Arsy a gagné un
des prix ; le 28 août, la marquise était invitée au thé donné à la villa
Trois fontaines par la comtesse de la Viñaza ; le
4 septembre la marquise est une des convives du marquis d’Alcedo ;
le 7 septembre ils sont invités à un souper bridge chez les Ceballos
nouvellement installés dans un nouvel appartement de l’avenue Victor Hugo ;
le 11 septembre la marquise est à un thé très brillant donné par les German Ribon dans leur villa Isasia ;
le 18 septembre ils sont invités à la villa de Bourdieu ; très belle
soirée le 22 septembre au Castel Saint-Georges où le marquis et la
marquise de Gouy d’Arsy avaient réuni quelques amis pour jouer au bridge :
six tables étaient occupées par les joueurs dans le grand salon que de jolis
meubles anciens et des objets d’art égayent ; le 24 septembre la marquis
était à un bridge dansant à la villa Bolaños.
Continuant à
feuilleter la presse du temps, nous voyons les Gouy d’Arsy présents à tous les
évènements mondains de la région : thés-bridges ou thé-dansants, dîners
élégants, manifestations sportives (golf, hippisme), chasses au renard, galas
de charité, etc.
Sans entrer
dans les détails, signalons cependant cette soirée donnée par le marquis et la
marquise de Gouy d’Arsy le 2 avril 1921 au Carlton-Hôtel pour célébrer les
dix-sept ans de leur fille Pierrette : Mlle Pierrette de Gouy d’Arsy,
dans sa première toilette de bal, en soie rose, genre Louis XV, les cheveux
relevés pour la première fois, était vraiment idéale. Son charme, sa gaité, achevaient
de la rendre séduisante, et on la sentait heureuse d’entrer dans la vie (...)
Un magnifique buffet était dressé dans la salle de bal et vers une heure, un
souper par petites tables fut servi dans la salle à manger toute fleurie. Après
l’excellent souper, les couples revenaient danser aux sons irrésistibles de l’orchestre
qui, hier soir, se surpassa battant le record de l’entrain et de la résistance.
Le « one-step » le plus entrainant fut répété quatre fois, aux
applaudissements prolongés des danseurs infatigables et toutes les danses qui
suivirent furent trissées et jouées presque sans intervalle. Le Marquis et la
Marquise de Gouy d’Arsy faisaient les honneurs avec une amabilité parfaite.
Cette fête comptera parmi les plus brillantes et des plus gaies de cette
dernière saison.
Signalons
également qu’au mois de mai suivant ils allèrent avec quelques amis en
automobile à Bilbao pour assister aux courses de taureaux, et qu’en décembre,
la marquise acceptait la vice-présidence d’un nouveau cercle mondain, très
sélect, qui venait de se former à Biarritz sous le nom de Club des Tamaris.
De son côté, le marquis était membre du comité d’honneur du Syndicat d’initiative
de Biarritz.
La famille
regagnait Paris de temps à autres et s’échappait régulièrement à Nice, Cannes, Deauville,
Vittel et autres lieux de villégiatures ou de cures.
Dans leur
cercle d’amis proches se trouvaient les Montesquiou-Fezensac, Poliakoff, Arcangues,
Maillé, Léglise, Laffitte, Bourdieu, Mendeville, etc.
En 1925, l’architecte
François-Joseph Cazalis érigea pour les Gouy d’Arsy une somptueuse villa chemin
de l’Estagnas à Biarritz dans le style néo-basque, baptisée
« Pierrette » en mémoire de leur fille Pierrette de Gouy d’Arsy. On
vit alors dans la presse de nombreuses annonces pour trouver du personnel
(cuisinière, femme maître d’hôtel, bonne à tout faire,
femme de chambre, etc.). La famille quitta alors le Castel Saint-Georges pour s’installer
villa Pierrette.
La villa
Pierrette fut ensuite acquise par divers propriétaires puis par l’époux de la
richissime Margaret Rockefeller Strong, un aristocrate d’origine chilienne, le
Marquis de Cuevas, qui a finalement donné son nom à cette villa dans laquelle
il organisa de somptueuses fêtes après la seconde guerre mondiale.
Le marquis est signalé à cette adresse
dès le dernier trimestre 1925, lors de son admission à l’association du Burnous,
réservée aux anciens spahis. De même, le registre des résidents dans les
villas, le Biarritz illustré cite dans ses numéros de 1927 le marquis
de Gouy d’Arsy, villa Pierrette, téléphone 11.80, et dans celui du 15 avril :
le marquis et la marquise de Gouy d’Arsy et leur fille sont à la villa
Pierrette. On notera au passage que le 15 août le marquis et la marquise
donnèrent un grand thé au Golf Chiberta, leur fille Pierrette les aidait à
faire les honneurs. Il faut savoir en effet qu’on y rencontrait quotidiennement
la silhouette du marquis, qui était un des membres fondateurs.
La Gazette de Biarritz-Bayonne et
Saint-Jean-de-Luz du 10 avril 1930, nous indique qu’après un long séjour à
Cannes, le marquis et la marquise de Gouy d’Arsy sont de retour à la villa « Pierrette »
pour quelques temps. Et dans le numéro du 31 mars 1931, qu’ils sont de
retour de Nice à la villa Pierrette ; le 2 avril 1932 le rédacteur mentionne
un thé-bridge chez le marquis et la marquise de Gouy d’Arsy à leur villa
Pierrette, et le 21 octobre 1933 la marquise de Gouy d’Arsy donne une
série de goûters et de bridges en sa villa Pierrette à Biarritz.
Pierrette au centre,
avec Melle Botella, le maharadjah de Kapurthala et
Miss Klews, à Biarritz
Le Figaro du 2
octobre 1925 (page Le Monde et la Mode)
Pierrette au
centre, avec Miss Klews et Melle Botella,
à Biarritz
Le Figaro du 23
octobre 1925 (page Le Monde et la Mode)
On
peut voir Pierrette de Gouy d’Arsy sur cette photo parue dans Biarritz illustré
et prise lors d’une fête de charité, le 23 juillet 1927 dans la villa des
Williams, à Guéthary, mise à la disposition d’un comité qui réunissait l’élite
des colonies étrangères et françaises de la Côte Basque, dont le marquis de
Gouy d’Arsy, trésorier, et la marquise, lesquels y avaient fêté l’année
précédente l’Independance day.
Le marquis de
Gouy d’Arsy en 1927
Au Cercle anglais, à Pau, le marquis et
la marquise de Gouy d’Arsy « si connus et aimés à Biarritz » ont
donné le 30 décembre 1927 un dîner à l’occasion des fiançailles de leur fille
avec Léon Laharrague, millionnaire basque, fils de
Michel qui, fortune faite en Argentine, s’installa à Bayonne où il acheta la
villa Pia en 1908.
La villa Pia,
dont hérita la sœur de Léon, est maintenant un lycée
Le mariage eut
lieu le 28 janvier 1928.
Au mois d’octobre Léon acheta le villa Miraflorès, maison construite en 1908 où vécut le prince Youssoupov, assassin de Raspoutine, pour s’y installer avec
son épouse qui y mit au monde sa fille Jeanne le 7 août 1929. Ils y donnèrent
des fêtes de bienfaisance.
La villa Miraflorès en 1900 (ex villa Kocherthaler)
Pierrette de
Gouy d’Arsy et Léon Laharrague
On peut lire dans la presse qu’en 1929 Pierrette
fait partie des donateurs offrant la goûter et la représentation du Petit
Chaperon Rouge au préventorium d’Arbonne.
En avril 1930 elle faisait part du
décès de Marie Indart et était présente aux obsèques.
Elle était, avec son père, au club de Chiberta pour les épreuves sportives qui
s’y déroulèrent fin avril.
Elle faisait partie du comité d’honneur
du grand concours d’élégance automobile qui eut lieu en septembre 1931 et 1932
à la Piscine de la Chambre d’Amour.
En septembre 1933, Mme Léon Laharrague organisait dans la villa Miraflores
une fête de bienfaisance au profit des œuvres de l’église Saint-Charles et elle
fut également une des organisatrices du grand souper-bal qui eut lieu au
Bellevue, au profit du préventorium d’Arbonne.
En août 1934, au golf de Chiberta, elle
remporte l’épreuve du Prix au profit des Médaillés militaires de Bayonne.
Le 19 avril 1935, venant de Paris, M et
Mme Laharrague se sont réinstallés en leur villa Miraflorès. Ils étaient présents au grand gala des mutilés
fin août et étaient en septembre en villégiature à Deauville. En septembre ils
font partie du comité organisant le grand gala des Mutilés et Réformés.
Le 13 juillet 1935 on apprenait de
mauvaises nouvelles de l’état de santé du marquis de Gouy d’Arsy ; il mourut
la 16 septembre 1935 à Neuilly-sur-Seine, après une longue maladie et une
délicate et douloureuse intervention. Ses obsèques furent célébrées le 19
septembre en l’église Saint-Jean-Baptiste de Neuilly et l’inhumation eut lieu
dans l’intimité de la famille au cimetière de Picpus. C’était un homme
spirituel ; ses mots étaient célèbres et on se les répétait comme ceux de
Degas, de Forain et de Tristan Bernard. La santé de la marquise s’en trouva
affectée mais le Petit Carnet du journal du 9 octobre nous apprenait que l’état
de santé de la veuve marquise de Gouy d’Arsy s’est amélioré.
Registre des
décès de Neuilly-sur-Seine, année 1935, vue 65/96
On apprend que
la mère du défunt était domiciliée villa Baïta à
Biarritz.
En juin 1936, M. et Mme Léon Laharrague et leurs deux filles ont quitté Biarritz pour
Paris et Vittel. Le Figaro du 23 octobre signale que son abonné M. Léon Laharrague est à Buenos-Aires.
En mars 1937 Pierrette était présente,
avec le tout Biarritz et le tout Bayonne, aux obsèques de sa belle-mère (Jeanne
Indart) en la cathédrale de Bayonne. En juillet, elle
remportait la compétition du golf de Chiberta. En novembre, elle était reçue
membre du Golfer’s club.
Trois ans après son mari, la marquise
de Gouy d’Arsy le suivait dans la tombe. Sa mort, survenue à Biarritz le 30
avril 1938 mettait en deuil M. et Mme Lahrrague, la
marquise de Beauvoir (sa belle-mère) et tous nos fidèles résidents. La
marquise de Beauvoir ne lui survécut pas longtemps, puisqu’elle s’éteignit le
lundi 27 juin 1938 dans sa villa Jean-Baïta. Les
obsèques eurent lieu le mercredi suivant à l’église Saint-Charles de Bayonne et
l’inhumation à Bonzac (Gironde). La marquise, qui était membre de la Société
des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne, résidait également à Biarritz depuis
fort longtemps. On pouvait lire : « M. et Mme Léon Laharrague sont de retour parmi nous ». Ils étaient
présents aux obsèques de la marquise de Beauvoir (grand-mère de Pierrette),
décédée à Biarritz le 27 juin. Elle était une des principales donatrices pour
le Noël des enfants pauvres.
« La
marquise de Gouy d’Arsy »
Le golf de Chiberta rouvrit le 25 mars
1939 avec Léon, membre du comité de direction et Pierrette membre du green comittee (dames). Le couple Laharrague
fit ensuite un long séjour en Argentine et revint au mois de juillet. Pierrette
était présente au thé-bridge organisé par la comtesse de la Vinaza
dans sa belle villa Les trois fontaines le 1er août 1939. En
octobre, leur villa fut désignée comme abri collectif en cas d’alerte.
En janvier 1940, Léon était cité comme trésorier
de l’œuvre pyrénéenne de la Transfusion sanguine, villa Pierrette (?) à
Biarritz et en avril, Pierrette était une des dames patronnesses de la grande
soirée de l’élégance au Palais. En juin, Léon faisait un don de 5 000 francs
pour l’aide de Biarritz aux réfugiés.
Léon, qui avait des intérêts en
Argentine[5],
s’y déplaçait régulièrement et c’est après la guerre, semble-t-il, que la
famille s’établit à Buenos-Aires. Leur fille Jeannine y mourut le 18 mai 1950, Pierrette
le 10 février 1981, et Léon le 5 mars 1982.
Selon le Bottin Mondain de 1958, le couple
habitait à Buenos-Aires (Argentine) et villa de Miraflorès
à Biarritz, ce qui indique qu’ils avaient conservé la villa en vue de séjours
plus ou moins réguliers.
Ils eurent quatre enfants :
Jeanne, Colette (5 août 1931-26 août 2007), Miguel (29 mars 1936- ?) et
Pierre.
[1] A sa mort le prince légua son immense fortune à ses deux enfants, mais la famille d’Orléans refusa toujours de les voir
[2] Cette partie de la rue Pierre Charron est maintenant l’avenue Pierre 1er de Serbie à cheval sur les 8e et 16e arrondissements.
[3] Epouse du médecin russe Jacques de Poliakoff, commandeur de la Légion d’honneur, créateur en 1920 de la société « la Basquaise » dont le siège social est à Biarritz, 31, avenue de Verdun. Pendant la guerre, il avait fait fonctionner à ses frais un hôpital bénévole créé au Grand Hôtel.
[4] Comprenant notamment S.M. Alphonse XIII, le prince de Pourbon, les ducs d’Albe, de Mohernando, de Tarancou, de Santona, de Santa Elena, di Laurino, etc.
[5] A sa mort en 1925 Michel Laharrague laissait ses enfants Léon et Paula propriétaires de tous ses biens en Argentine. Au milieu des années 1930, León et son partenaire Juan Alberto Harriet ont acheté 90 000 hectares dans la région de Yabotí.