Famille Roche
Seigneurs, vicomtes puis barons de Fermoy
Grandes armoiries des barons Fermoy
Roche, autrement de la Roche, ou de Rupe (en latin), seigneur de Fermoy au comté de Cork, fut créé en 1477 vicomte de Fermoy.
Cette noble famille décend de Hugues de la Roche, dont les ancêtres avaient suivi Guillaume le Conquérant en Angleterre ;
Hugues passa ensuite avec Strongbow en Irlande, eu XIIe siècle sous Henri II.
Sous les règnes de Richard Ier et du roi Jean, les Roche obtinrent d'importantes concessions de terres dans le comté de Cork,
sur le territoire de Fermoy, qui, d'après eux, fut appelé le Pays de Roche (Roches'country), et ils érigèrent un château
et fondèrent
un monastère cistercien à Fermoy. Fermoy fut érigée en baronnie pour Edmond de la Roche en 1856.
Après que d'importantes inondations eurent dévasté les Flandres, alors en Belgique, Godebert avec d'autres seigneurs flamands
obtinrent du roi Heny I que des réfugiés s'installent avec eux dans la partie sud du Pembroke Shire au Pays de Galles
créant ainsi une colonie flamande. Godebert "le Flamand" mourut en 1131, laissant deux fils : Richard et Robert.
Lors de la conquète de l'Irlande en 1170 par Strongbow, les Flamands qui y participèrent, voulurent adopter la langue et
les coutumes de leurs alliés
Normands. C'est ainsi que Richard et Robert adopèrent le patronyme FitzGodbert de Flandres. Les services rendus leur rapportèrent
des terres en Irlande et au Pays de Galles.
Robert FITZ-GOBERT,
s'établit dans la paroisse de Roch en 1133 et se vit attribuer des terres dans le Pembrokeshire.
Il eut
trois fils Adam, Henry et David (qui suit), qui prirent le nom de la Roche (de Rupe en latin).
Adam, né en 1160, fit construire le château de Roch (Pembrokeshire, Pays de Galles) et fonda le prieuré de Pill en 1200. Il est l'auteur de
la branche établie à Roch Castle. On ne sait rien d'Henry.
Château de Roch, Pembrokeshire, Pays de Galles
Il est situé près de la frontière virtuelle qui sépara pendant des siècles sépara les parties anglaises et gallouses de Pembroshire.
Une légende raconte qu'Adam de Rupe aurait érigé sa demeure sur un rocher à la suite d'une prophétie selon laquelle
il mourrait de la morsure d'une vipère. Sa précaution fut vaine, car il connut son sort lorsqu'une vipère,
emporté dans le château dans un fagot de bois de chauffage, le mordit et le tua. Quand la famille s'éteignit au XVe siècle, le château
passa aux Walter. Le château est maintenant un hôtel de luxe.
La famille de la Roche a résidé au château de Roch pendant de nombreuses décennies, défendant la région contre les
incursions fréquentes des Gallois. Plusieurs générations de la famille ont été enterrées au Prieuré de Pill, et la
Branche Llangwm de la famille dans la chapelle (Roche).
David de la ROCHE (1165-1229),
s'établit à Castle House à Landegunnie (aujourd'hui Great Nash, Llangwn, Pembrokeshire, Pays de Galles). Bien que son père
posseda certainement des terres dans l'actuel Wexford, il peut être regardé
comme le fondateur
de la famille Roche en Irlande, car il est le premier à avoir pris le nom de "de la Roche" ("de Rupe" dans les chartes en latin).
Lors de la conquète de l'Irlande par les Anglais, Robert Fitz-Stephen et Miles de Cogan reçurent d'Henri II le comté de Cork,
et ils accordèrent à Adam (frère de David) les ville et terres de Ross.
En 1219, une charte du roi Jean accorda Rosselihir (aujourd'hui Rosscarbery au comté de Cork) à David :
"Par la grâce de Dieu, etc. Sachez que nous avons concédé
et par notre charte actuelle confirmée à David de Rupe pour son hommage et
service, le cantred (division de terre) de Rosselihir avec toutes ses dépendances, sauf la maison
de l'évêque du lieu, d'avoir et de détenir par lui et ses héritiers pour le service de
nous et nos héritiers de cinq chevaliers. Pourquoi
nous souhaitons et ordonnons qu'il soit fait afin que ledit David et ses héritiers puissent avoir
et tenez ledit cantred, avec toutes ses dépendances pour toujours, bien et
paisiblement, librement et tranquillement et entièrement, en tous lieux et choses avec tous
libertés et coutumes libres relatives à cette terre, comme mentionné ci-dessus, nous sauvant
et nos héritiers dans toutes ces choses, ce qui appartient à la couronne".
Avec ses deux frères, David donna l'île de Begerin, avec son église, au prieuré Saint Nicolas à Exeter (Angleterre), pour le repos de
l'âme de leur père Robert.
Le Livre rouge de l'Échiquier au Record Office de
Londres, possède les lettres patentes de William Marshal, comte de Pembroke, de l'année
1212, dans lesquelles David de Rupe et Alexander Fitz Hugh, avec les
magnats d'Irlande protestent contre l'intervention du pape au préjudice
du roi d'Angleterre concernant Cantorbéry. Le document montre comment les colons
en Irlande se considéraient avant tout comme des vassaux du roi anglais.
Alexander Fitz-Hugh (et son frère Raymond) était
également arrivé avec les Anglo-Normands il lui fut
attribué une étendue de terre importante dans la région occidentale de Fermoy, sur laquelle il érigea la tour et la chapelle
du château et fonda l'abbaye de Bridgetown, qui plus tard
passa sous la protection des Roches. David épousa sa fille Synolda dont il eut plusieurs enfants.
Parmi ceux-ci, on note Raymond, Gerald, qui suit, David, lord de LLandegunnie et Mayclauchau, et Robert
dont un descendant, David, né en 1290, épousa en 1315 Johanna, née en 1299, descendante d'Adam, réunissant ainsi
les deux branches de la famille.
Blackwater castle, Castletownroche, Cork
dessin d'Alfred Nicholson (date inconnue)
Blackwater castle, autrement appelé Roche Castle jusqu'en 1666 puis Castle Widenham
Aujourd'hui lieu de riches réceptions ; seule la tour date des Roche.
Gérald de la ROCHE (avant 1229-1262),
succéda à son père, son frère aîné, Raymond, étant mort.
Il apparaît pour la première fois dans les archives de la seigneurie irlandaise en 1229 dans le cadre d'un litige concernant
ses terres. Son père avait obtenu des terres à Wicklow, dont Gerald avait hérité. Ses nièces (filles de Raymond) contestèrent
sa revendication sur ces terres devant le tribunal
du justicier, William Marshal, comte de Pembroke (décédé en 1231). Les prétentions de Gerald sur les terres de son père
furent confirmées par le tribunal, peut-être en raison de sa volonté de servir le roi outre-mer, et le nouveau justicier, Richard de Burgh,
reçut l'ordre d'abandonner l'affaire. Une lettre du roi du 25 mars signalait en effet que dans les coutumes anglaises, les
filles du fils aîné n'avaient aucun droit à la succession des droits de leur père.
Gerald a épousé l'une des cinq filles de Thomas fitz Anthony, lequel avait reçu du roi des terres en Decies et Desmond moyennant
un loyer de 200 marks par an. C'est après avoir pris possession des terres de sa femme, et reçu l'héritage de son père,
qu'il entra en opposition au roi.
Il participa à la conquête du Connacht en 1235, et concéda les terres qu'il avait gagnées dans cette province à Maurice
fitz Gerald (mort en 1257), préférant concentrer ses attentions sur le Munster.
Son fils Alexander étant mort avant lui, Gerald arrangea un mariage entre son petit-fils David et Amicia,
fille de William de Caunteton (Condon), qui a amené Glanworth dans la seigneurie de Roche lovée dans l'ancien cantre
de Fermoy.
De cette acquisition s'ensuivit une longue querelle entre les Roche et les Condon. En 1262, de la Roche rejoignit
une armée dirigée par le justicier Richard de la Rochelle, contre les MacCarthys au lendemain de la bataille de Callan,
mais fut tué pendant la campagne. Il était de l'avis de tous un guerrier qui était considéré à l'époque comme le
« troisième meilleur chevalier de son temps
en Irlande » et, comme il sied à un tel chevalier, il mourut au combat.
Alexander de la ROCHE ,
dont on ne sait rien sinon qu'il était le père de David, qui suit.
David de la ROCHE (1262-ca1300),
se distingua principalement par son mariage avec Amicia de Cauteton, héritière de Fermoy, ce qui établit les Roche dans ce
district. David et son beau-frère Maurice de Caunteton eurent un différent à propos de 3 massuages (?), 7,5 carucates de terres,
et 13 marks de location, à Glennoure, Ardlathe, Rathlegas, Fegmor, Gortnebolle, Lenagh and Lysdonewyth.
Les procès entre les Roche et les Caunteton durèrent des années mais finalement le cantred de Fermoy entra dans le domaine
des Roche et ainsi David établit solidement sa famille
dans la région. Il mourut après 1289 et en 1300 probablement.
Alexander de la ROCHE ,
laissa deux fils, David et Ralph.
David de la ROCHE , Lord of Fermoy (ca1300-1374),
David était mineur lorsqu'il succéda à la propriété de Fermoy à la mort de son grand-père et il connut un long règne
consolidant l'influence des Roches
dans la région. En 1302 il gagna le droit de tenir partie de ses terres directement du roi.
Son nom est mentionné plusieurs fois (1294, 1295) dans le "Calendar of Justiciary Roll" et (1300, 1302, 1035-1307) dans le "Roll of Attorneys
and Bails". Le 12 août 1314, le roi écrit à David de la Roche parmi 28 autres personnes, lui demandant de donner crédit au clerc du roi,
que le roi envoie en Irlande pour lui expliquer certaines affaires concernant le roi.
Le parlement de Dublin de 1325 s'engage à maintenir la loi commune. Parmi les sceaux des témoins, celui de
"Davy le Fitz Alexaundre de la Roche" est proche de celui du roi.
Il est parmi ceux qui reçurent une lettre du roi, datée de Westminster le 14 février 1327, annonçant qu'il avait nommé le comte
de Kildare, "Justiciary of Ireland".
En 1351 et 1356, il reçut des lettres du roi Édouard III indiquant sa position de pouvoir à l'époque.
Au début du XIVe siècle, il était connu sous le nom de Lord Roche et, en 1358, il signait des lettres en tant que
« Lord of Fermoy » et fut le premier des Roches à assumer ce titre. De plus, alors que les anciens titulaires étaient
officiellement appelés « de la Rupe », David est devenu le premier à être officiellement appelé « de la Roche ».
Au milieu du XIVe siècle, de nombreux colons haut-anglo-normands avaient totalement fait sécession du gouvernement
anglais et c'est peut-être pour avoir affirmé sa loyauté envers la couronne qu'il fut fait chevalier par le roi Édouard III
en 1365, ce qui renforça encore son degré d'influence. David mourut également au combat en 1374.
Il avait épousé Blanche, dont le nom est incertain, dont il eut un fils, David, tué en 1330. Il se remaria plus tard
à Anna, fille de Morice fitz Thomas, dont il eut John, qui suit.
John de la ROCHE , Lord of Fermoy (1374-1387)
Succéda à son père en 1374. Le roi lui concéda la garde de la paix le 4 mars 1375. Il fut convoqué au parlement tenu à Tristeldermot en 1378 et
à ceux tenus à Dublin les 11 septembre 1380 et 29 avril 1382.
Il fut fait shérif du comté de Cork le 30 janvier 1382 et mourut en 1387.
On notera que dans certaines généalogies on lui donne pour père, à tort,
non pas David,
mais son frère Ralph qui fut marié à Elisabeth de Clare, fille de Joan of Acre,
elle même fille du Roi
Edward 1er, et de Gilbert de Clare, Comte de Gloucester & Hereford, regardé comme l'un des hommes les plus puissants
d'Angleterre au XIIIe siècle. Si Elisabeth de Clare eut des enfants de ses trois premiers maris, elle n'en eut aucun de Ralph.
Il avait épousé une fille de Thomas, lord of Cosnaguy (alias Cosmangie) qui était un "tanist" (successeur possible) de
MacCarthy Mor. Ce mariage montre combien les rapports avec les chefs irlandais continua malgré les statuts de Kilkenny qui, en 1367,
interdisaient les intermariages et relations d'affaires avec les "ennemis irlandais".
Il eut deux fils : Thomas, qui eut deux filles de son mariage avec
Elizabeth Birmingham, et Maurice, qui suit.
Maurice de la ROCHE , Lord of Fermoy (1387-1448)
étant mineur lorsqu'il succéda à son père, ses terres furent données en garde à Gerald Fitz Maurice, comte de Desmond,
dont il épousa plus tard la sœur, Anne.
"Lord Roche of Poole-castle, viscount of Fermoy" fit en 1402 un don de 1 000 livres sterling à l'église du Christ
à Dublin, et l'année suivante, le 17 avril, il fit au prieuré de Bridgetown une "identure" (contrat coupé en deux, chaque partie conservant une moitié)
avec l'évèque de Clone, par lequel il promettait fidélité, aide et support à l'évèque, à son église, et à son clergé partout dans
Fermoy. Par contrat du 4 janvier 1405, Mauraice abandonnait aux fils de Geoffrey de Cogan plusieurs terres, dont Moretown, Mustrymyttin.
Maurice fut fait shérif du comté de Cork par lettre datée de Killarney datée du 18 février 1422.
Il mourut en 1448.
David Mór de la ROCHE , Lord Roche, Viscount of Fermoy (1448-1488)
qui succéda à son père en 1448 est considéré comme le plus remarquable de sa famille.
Il fut engagé dans de nombreuses batailles locales, invasions
et raids pour gérer sa seigneurie.
Dans une lettre de 1449, l'auteur explique que dans la région de Cork les Irlandais étaient devenus plus forts que les
anglais et les avaient expulsés, si bien que toute la région était à eux "excepté que le Lord Roche, le Lord de Courcy et le Lord Barry
sont les seuls qui demeurent, avec la moindre partie des possessions de leurs ancêtres".
Son activité contre les rebelles lui valut de nouvelles faveurs auprès de la Couronne et il fut créé vicomte à une date
inconnue mais quelque temps avant 1478. C'est sous la seigneurie de David que commença la construction du donjon qui subsiste
encore aujourd'hui. Le donjon servait non seulement de dernière ligne de défense en cas d'attaque, mais, construit à
environ 75 pieds au-dessus de la vallée fluviale dans une position dominante visible à des kilomètres à la ronde,
il servait également de rappel à tous de la richesse et du pouvoir de Lord Roche. Il est probable que David soit le guerrier
Roche enterré dans la tombe du Prieuré de Bridgetown.
Une Vie de Saint Georges avait été écrite pour lui en 1457. Elle est conservée ' la Royal Irish Academy de Dublin.
Il fut marié à Joan, fille de Walter MacWilliam de BURGH (alias Burke), d'où Maurice, qui suit ; Redmond, de Ballymagly ;
Ulick, de Cragh ;
Theobald, de Ballyhindon ; William, de Ballyhowly ; Phillip, de Scrall et Rahan ; Gerald, de Ballyholan ;
Edmund, de Ballenme ; Jacob et Ellena, mariée à James, 13e Lord Kingsale..
tombe de la famille Roche
Bridgetown Priory, county Cork (fondé par Alexander Fitz-Hugh)
Les Roches en général et David Mór en particulier étaient de grands mécènes des arts, comme cela était la coutume
pour des personnalités aussi puissantes. Le manuscrit Le Livre de Fermoy ou Le Livre de Roche, aujourd'hui
conservé à la Royal Irish Academy, a été écrit sous le patronage des Roches entre les XIVe et XVIe siècles et contient
un fragment de Lebor Gabála, un recueil de poèmes et de documents relatifs à la famille Roche, des poèmes
de Gearóid Iarla, des vies de saints, des traités historiques, des généalogies, des contes mythologiques et des
fragments de traités médicaux. Un poème en particulier compte quelque 56 strophes vantant les vertus de Lord Roche.
Le livre est d'une importance significative en tant que manuscrit de la fin du Moyen Âge étant donné que si peu d'entre
eux ont survécu et bien qu'il ne soit pas en parfait état (apparemment pendant une période, une partie a servi de couvercle
de pot), il est encore lisible en partie et certains travaux ont été fait dans l'analyse de son contenu, mais en général,
il met en lumière le folklore et les traditions de l'Irlande (qui ont été soigneusement enregistrées par les scribes
à travers les âges) et pour nos besoins, il est inestimable pour retracer l'histoire du château et la généaologie de
ses anciens résidents.
Maurice de la ROCHE, Lord Roche, 2e Viscount of Fermoy (1488-début 16e siècle)
a maintenu la domination de la famille Roche dans la région et fut un serviteur de confiance de la Couronne.
Il fut convoqué en 1489 à Greenwich par Henri VII avec d'autres pairs irlandais ; quatrième dans l'ordre de préséance, après
le comte de Kildare, celui d'Ormond, et Lord Buttevant, il confirmait sa position de pouvoir et
d'influence
dans la région alors connue sous le nom de « Pays de Roche ». Le 10 juillet de l'année suivante, il se joignit à quelques autres pour
faire appel au roi pour que le comte de Kildare soit "pardonné".
Il fut marié 2 fois : en 1487 avec Joan, fille de James Fitzgerald, 9e comte de Desmond, d'où David, qui suit, et
Ellen qui fut mariée à son grand-oncle Maurice, 10e comte de Desmond ; puis il se remaria avec More (Margaret), fille de Mahon O'Brien
d'où Edmond dont les descendants furent créés barons de Fermoy en 1856.
David de la ROCHE, Lord Roche, 3e Viscount of Fermoy (début 16e siècle-1544)
a perpétué la tradition Roche de nombreux raids et invasions, mais avec une fidélité continue à la Couronne.
L'importance politique de la famille Roche à l'époque a été reconnue par William Wyse dans une lettre à Lord Cromwell
dans laquelle Roche est reconnu comme étant du côté du gouvernement.
Les nombreux documents conservés dans les "State papers" dans lesquels il est cité montrent l'importance politique qu'il avait.
Il fut marié à Catherine, fille de Teige MAC CARTHY MOR,
d'où : Maurice, qui suit ; Joan , dont le mariage avec James Fitz John, XIIIe comte de Desmond, fut annulé pour cause de
consiguinité après qu'elle
lui ai donné deux fils, dont Thomas Roe qui aurait été le successeur de son père s'il n'avait pas été déshérité. Néanmoins
c'est son fils
James, dit le "Sugar earl" qui assura la succession.
Maurice de la ROCHE, Lord Roche, 4e Viscount of Fermoy (1544-1561)
surnommé "le fou" (the mad). Malheureusement nous savons très peu de choses sur ce Lord Roche.
Des documents historiques inestimables ont été détruits pendant la guerre civile irlandaise le 30 juin 1922,
lorsqu'une énorme explosion de munitions stockées a détruit le bureau des archives publiques, réduisant en miettes mille
ans d'archives nationales et religieuses irlandaises et, avec elle, une immense partie de la mémoire culturelle et historique
irlandaise. De nombreux dossiers judiciaires ont également été perdus et comme les Roches étaient très procéduriers
dans leurs relations avec leurs voisins (en particulier les Condon), nous avons sans aucun doute perdu de précieuses sources
d'informations primaires.Il siégea au parlement de 1541 qui proclama Henry VIII roi d'Irlande
et à celui de 1560.
Il fut marié à Grany (Grace), fille de Cormac mac Teige MAC CARTHY, lord Muskerry,
d'où :
- David, qui suit;
- William, de Carrickdownan, marié à Ellen, fille de John Tobin, de Compahinagh, et en eu 3 fils;
- John, qui mourut célibataire;
- Ellen, mariée à John, lord Barry;
- Margery, mariée à James Barrett, de Ballincolly;
- Catherine, mariée à Connor O'Callaghan, de Clonmeen, chef du nom.
David de la ROCHE, Lord Roche, 5e Viscount of Fermoy (1561-1583)
succéda à son père en 1561, date à laquelle il a ordonné faire la liste des terres et des loyers que possédait
son arrière-arrière-grand-père David Mor. Cette liste, sous forme de charte, fut présentée en leur résidence
de Castletownroche
à "David, fils de Maurice,
fils de David, fils de Maurice, fils de David Mor ; et à Ellen, fille de James, fils d'Edmond MacPierce".
En plus de constater qu'elles étaient les possessions de ses ancètres, il en acquit d'autres pour étendre
son domaine
et consolider sa position dans la région. Il obtint notamment de ses neveux Carrigglemleery comprenant 13 terres labourables.
Les Roche avaient toujours été reconnus comme des sujets loyaux mais pour la première fois, des doutes furent
soulevés dès 1553 quant à l'allégeance de David. Dans une lettre écrite le 20 décembre 1561 le Lord Lieutenant de
l'époque, Thomas Sussex,
évoque une rumeur selon laquelle Lord Roche aurait prêté serment au comte de Desmond.
Dans les Notes du 20 mai 1562, se trouve
la condition acceptée par la suite par le dit comte dans sa soumission du 28 juin
qu'il « souffrira que Lord Roche reste sur la paix de la Reine ». C'était le résultat de la lettre de David au
Lord Justice
FitzWilliam pour se plaindre que le comte allait construire un château dans son
pays (de Roche).
Le 31 mars 1563, le Lord Lieutenant et
le Conseil écrivirent à la Reine, de Kilmainham, que Lord Roche, parmi
d'autres, avait reçu de grandes blessures de la part de la comtesse de Desmond et de John,
le frère du comte, et de leurs hommes. Le 16 août 1565, le comte de Sussex écrivait sa honte d'avoir à exprimer
les désordres extrêmes que le comte de Desmond et son père ont « illégalement et violemment
commis contre le Lord Roche. »
Il faisait référence à Gerald, le 16e comte et à son père décédé, James
FitzJohn. Peu après ces évènements, les chefs du sud se mirent d'accord et écrivirent,
de Corkau le 14 septembre, au Lord Justice et au Conseil, qu'ils acceptaient de maintenir la paix.
Il reçut également des lettres de la reine Elizabeth en 1565 lui demandant d'aider à maintenir l'ordre dans cette province
durant l'bscence du comte de Desmond et deux ans plus tard Sidney signalait au président et au conseil que le pays de
Lord Roche
à Cork était plutôt bien géré montrant ainsi qu'il s'était conformé à la demande de la Reine sur
l'étendue de ses propres domaines.
En 1566, pendant une tournée dans le sud, Henry Sydney l'arma chevalier. A cette époque les pairs considéraient cela comme
un honneur et non pas comme un rang inférieur à ce qu'ils étaient déjà.
En réponse à une autre plainte, les Lords Justices envoyèrent une circulaire le
8 octobre 1568 dans laquelle est donnée une
description d'un raid par le comte de Clancare (chef du clan MacCarthy Mor), etc., sur le pays de Roche, au cours duquel 15 bovins
et 100 chevaux furent saisis et un certain nombre d'hommes, de femmes et d'enfants furent
brûlés avec des moutons, des cochons et des objets ménagers. La lettre évoque la loyauté de Roche
et ses services rendus au gouvernement et demande que restitution lui soit faite. Dans une lettre datée de Dublin
le 12 novembre Jacques Wingfield parle de ce raid et précise que David pense qu'une partie du butin est gardé en Muskerry.
David siégea au parlement tenu à Dublin le 17 janvier 1568 par Henry Sydney. Le vicomte Roche était alors
au meuvième rang dans l'ordre des préséances
des pairs.
Il y a eu des rébellions du comte de Desmond, chef de la dynastie
Fitz-Gerald au Munster, et de ses partisans, les Géraldines et leurs alliés, connues sous le nom de rébellions de Desmond
et qui ont eu lieu au cours des années 1569-1573 et 1579-1583. Les rébellions étaient principalement motivées par le désir
de maintenir l'indépendance des seigneurs féodaux vis-à-vis de leur monarque, mais comportaient également un élément
d'antagonisme religieux entre les Géraldines catholiques et l'État anglais protestant.
Il y eut encore à ces époques une certaine méfiance à l'égard de Lord Roche
dans les cercles gouvernementaux, car Carew possède une copie de certaines notes prises
en 1569 à propos de la Présidence de Munster contenant ce qui suit :
« L'endroit le plus propice pour faire la guerre. . . mon Lord Roche s'il le faut,
est à Killmallocke"... "Lord Roche 36 chevaux et 100 fantassins, plus de chevaux que les autres seigneurs cités".
Malgré ces rumeurs persistantes,
David continua à soutenir la Couronne et se rangea du côté de la reine contre James Fitzmaurice
dans la rébellion des Géraldines durant laquellet son deuxième fils fut blessé. Le 1er novembre 1572, le Lord Député et le Conseil de Phillipstown lui donnèrent une
lettre de recommandation au Conseil privé d'Angleterre concernant son départ
en Angleterre pour une opération.
La reine lui envoya une lettre de remerciements également en 1572.
En 1576, le Lord Député d'Irlande, Sir Henry Sidney, visita le château de Roche durant une tournée dans le Munster et écrivit :
"J'ai passé deux nuits en chemin chez lord Roches, où moi et toute ma suite avons été très largement et
généreusement divertis".
En 1577, le 18 octobre, "Sir David Roche, Knt", a obtenu un bail de 30 ans pour
l'abbaye de Bridgetown et ses terres.
Le 18 octobre 1577, il reçut de la reine Elizabeth, pour 30 ans, une concession de toutes les terres de Ballindrehed
(Ballindre) dans Roche et le comté ; par lettres de Greenwich, 19 juillet 1581, il eut une concession en fief ferme (ou fief agricole)
des terres de Donnemaghel, et d'autres dans le comté de Cork ;
le 26 octobre 1588, la Reine lui accorda ainsi qu'à ses héritiers mâles, un château
et des terres à Johnstown et Downe.
Lors de la rébellion de Fitzmaurice en 1579, Roche se rangea au moins nominalement du côté du
gouvernement. Dans les journaux d'État de l'époque se trouvent des lettres parlant de lui
d'abord avec suspicion, puis avec sa promesse de soutenir l'armée de la reine.
Le 10 mai 1579, Sir William Pelham, Lord Justice, convoqua une assemblée générale des seigneurs de Munster à Limerick.
Thomas, 10e comte d'Ormond apparut dûment, amenant avec lui Sir James FitzGerald de Decies avec quelques autres. Lord Roche
et son fils Maurice, ainsi que Sir Thomas de Desmond vinrent de Cork,
suivis plus tard par quelques autres. Aucun des chefs de l'ouest ne vint et Pelham, ne voyant aucun espoir d'en voir
davantage, s'est entretenu avec ceux qui étaient présents. Ceux-ci jurèrent de renoncer aux querelles privées et de s'unir
contre le comte de Desmond et ses partisans rebelles.
On avait écrit à David de
Dublin le 22 juillet 1579, l'exhortant à s'unir aux amis de la reine contre
le rebelle et apparemment il a donné l'impression qu'il le ferait, en utilisant
la rébellion comme moyen d'obtenir de l'aide dans ses querelles familiales. Celle avec
Barry, qui lui avait pris du butin, fut donnée comme prétexte pour ne pas pouvoir aider autant que prévu.
Les soupçons selon lesquels les biens des rebelles sont conservés ou stockés dans le pays de Roche et qu'une aide passive
leur est apportée sont mentionnés dans les papiers de Carew. Roche a prévenu Ormond de l'arrivée des
navires espagnols le 9 février 1579.
La position de David auprès des autorités n'a cependant pas été aidée par le fait que son fils Maurice et
son beau-frère James Fitz-Maurice étaient ouvertement du côté des rebelles, de sorte que les activités de son fils en
particulier ont suscité des doutes quant à la fiabilité de David.
Les choses prirent une tournure pire en 1580, au plus fort de la rébellion, lorsque Walter Raleigh (plus tard Sir Walter
Raleigh) réussit (avec un certain degré de ruse et de tromperie) à prendre le contrôle du château lorsqu'il
« s'avança vers le château, accompagné de six hommes seulement, et le chef (Lord Roche) le reçut avec une cordialité apparente.
Sir Walter s'arrangeait pour le maintenir en conversation sur divers sujets, tandis que les hommes qui l'accompagnaient
s'arrangeaient pour laisser entrer tous leurs compagnons entièrement armés, chaque mousquet contenant deux balles.
Lord Roche, s'apercevant que le château était aux mains des Anglais, fit de la vertu une nécessité, et s'adressant à
Sir Walter avec gentillesse, commanda des rafraîchissements pour ses hommes et l'invita à dîner. Il a cédé lorsqu'il n'a pas
pu résister et Sir Walter l'a emmené à Cork cette nuit-là, qui s'est avérée sombre et orageuse.
Quant à Lord Roche,
il s'est acquitté honorablement du crime dont on l'accusait ; et
a ensuite rendu un bon service contre les Irlandais. »
L'année 1582 fut désastreuse pour la famille Roche. Lady Roche
fut accusée de trahison sur la base du témoignage de certaines personnes s'attirant les faveurs du
gouvernement qui comprenait Theobald Roche (peut-être de Ballyherven
et une branche plus jeune des Roches de Fermoy). Quatre
fils furent tués en avril dans le conflit avec les Condon.
Les Quatre Maîtres rapportent ainsi la mort de David et de sa femme :
"1583. Roche, (David, fils de Maurice, fils de David, fils de Maurice)
et son épouse, Ellen, la fille de James, fils d'Edmond MacPierce,
sont morts au cours du mois du printemps de cette année. Il n'existait pas, de tous
les vieux Anglais en Irlande un couple, possédant seulement une baronnie, plus renommé
qu'eux".
Les soupçons entourant Lord Roche étaient-ils justifiés ? Quatre de ses fils sont morts en défendant la couronne lors de
la rébellion de Desmond (Redmond, John, Ulick et Theobald). Ironiquement, c'est un autre fils, Maurice, qui avait été en
rébellion ouverte et avait été gracié en 1580, qui succéda au titre à la mort de son père en 1583. Le bouleversement de la
rébellion de Desmond et les tentatives de la Couronne de contrôler les chefs ont conduit David à perdre une grande partie
de son influence en raison de la confiscation d'une proportion importante du territoire. Le fief du château de Roche
et les terres environnantes restèrent dans la famille Roche mais la domination dont les Roches jouirent pendant près de
4 siècles commençait à décliner. Les Roches ne contrôleraient plus Roche Country et David fut le dernier des Roches
à être tenu en faveur de la Couronne.
Il avait épousé Ellen, fille de James BUTLER, 10th Baron Dunboyne, d'où :
- Maurice, qui suit;
- William, de Ballingaugin, marié à une fille de James Tobin, de Killarquin;
- Richard, mort célibataire;
- Théobald, marié à Grany, fille de Murrough O'Brien Ara, fut tué par le sénéchal d'Imokilly durant le conflit avec les Condon (1582);
- John fut tué en 1582 dans le conflit avec les Condon;
- Redmond fut tué en 1582 dans le conflit avec les Condon;
- Ulick fut tué en 1582 dans le conflit avec les Condon;
- Joan, mariée à Patrick, 17e Lord de Kerry;
- Helen, mariée à David, vicomte Buttevant, mère de David, 1er comte de Barrymore.
- Il eut un fils bâtard, James
Maurice de la ROCHE, Lord Roche, 6e Viscount of Fermoy (1583-1600)
succéda à son père le 28 novembre 1583 et fut officiellemnt reconnu viscount Fermoy en 1585.
La couronne lui fit d'importants dons de terres en 1577 et 1588.
Dans sa jeunesse il avait combattu pour les FitzMaurice et reçut des "pardons" en 1565, 1576 et 1581
pour rébelion et homicide involontaire. Cependant, lorsqu'il entra dans son héritage, il favorisa d'abord le parti de la Reine.
Dans une lettre du 23 septembre 1583, Maurice décrit comment il fit prisonnier l'aumônier du comte fugitif de Desmond.
Le 26 novembre il obtint le bail du domaine du monastère de Fermoy pour 21 ans.
On a pour l'année 1584 une déclaration selon laquelle le pays de Cork sera gouverné en l'absence des députés par les
juges Walshe abd Miagh, le shérif Stanley et les lords Barry et Roche.
Il lança 13 pétitions pour
récupérer celles de ses terres qui avaient été confisquées lors de la confiscation des domaines du comte de Desmond
faite par le parlement de 1585 où il siégeait.
La reine écrivait le 19 janvier 1588 au Lord Deputy ordonnant que soit accordée au seigneur Roche une ferme en fief
de Downemaghell et Johnstowe, des parcelles de la dissoute abbaye de Fermoy, et une quittance de 200 £ qui est un arriéré
du à Sa Majesté, pour la location des abbayes de Fermoy, Bridgetown et Glanor, en considération du fait que Lord Roche
et ses ancêtres avaient jusqu'ici servi dans toutes les occasions, en particulier lors de la dernière rébellion,
se sont montrés très loyaux et utiles, et parce que les terres désirées par lui en fief agricole ne sont venues à
la couronne qu'à défaut d'enfant de son frère, Theobald, qui a été tué lors de la dernière rébellion, et
à qui les terres étaient attribuées (...) et aussi en récompense du service et du réconfort du Seigneur Roch,
après que cinq frères aient été tués lors de la rébellion.
Néanmoins plusieurs de ses pétitions n'aboutirent pas, notamment celle ci :
Edmund Spencer, un "undertaker" (colon anglais), estimait que certaines terres (Kilcolman, incluant Mallow castle) lui étaient dues. Son droit au domaine fut
immédiatement contesté par Lord Maurice Roche de Fermoy, dont car ces terres venaient de son domaine. Roche s'était d'abord
plaint de la perte de ses terres le 3 septembre 1588, mais n'avait obtenu aucune satisfaction. Il écrivit à plusieurs
reprises à Ormond, Walinsgham et à la reine tout au long de l'année 1589, écrivant finalement à Elizabeth et Walsingham le
12 octobre 1589, détaillant la liste des blessures qui lui avaient été infligées par undertakers, mentionnant
Spencer nommément, ainsi que ses voisins sur la plantation. Maurice était clairement convaincu qu'il détenait un droit
légal préalable sur les terres. En écrivant directement à la reine, Roche semble avoir espéré pouvoir faire appel à leur
ancienne lignée contre les vulgaires parvenus anglais qui avaient usurpé ses anciens droits, une caractéristique courante
des appels irlandais aux monarques après la Réforme de 1541. Roche a présenté des arguments convaincants selon lesquels
il avait été privé de ses biens légitimes par le nouvel arrivant qui s'est approprié sa propriété et a abusé de ses
locataires pour s'approprier certains châteaux et 16 terres labourables. Ce cas montre que Maurice avait une
très bonne connaissance du droit anglais. Néanmoins, Roche avait contre lui le fait qu'il
avait été inculpé de rébellion en 1580, un acte qui lui avait presque coûté ses biens. Pelham a cependant affirmé
qu'il était dans l'intérêt de tous que les Roche soient réconciliés car ils étaient des propriétaires fonciers très
importants dans la région de Cork. Mais Roche était donc connu des Anglais comme un rebelle qui avait soutenu
la rébellion de FitzMaurice, qui a contribué au déclenchement des guerres Desmond et qui, à son tour, a conduit
à la création de la Plantation. Finalement Kilcolman fut officiellement accordée à Spencer le 26 octobre 1590.
Le château de Mallow, aujourd'hui en ruines,
fut érigé par famille Roche puis subit plusieurs reconstructions au fil du temps
par les propriétaires successifs, dont les comtes de Desmond. .
Les autorités s'efforcèrent d'empêcher Maurice d'aller en Angleterre, comme l'avaient fait tant de dépossédés, pour s'occuper
de ses affaires. Mais il y alla quand même et en revint très indigné du traitement qu'il avait eu.
Malgré tous ses efforts, on ne lui fit pas confiance, ses tentatives échouèrent et il finit par retomber dans ses anciennes
habitudes rebelles et, en 1597, se retrouva emprisonné à Dublin pendant un certain temps pour «crimes de haute nature».
En 1598 il épousa sa seconde femme, Cateline, fille de Gerald, comte de Desmond. Quand tout le sud se souleva en entendant la victoire de Hugh O'Neil à Yellow Ford (14 août 1598),
Maurice resta du côté
de la Reine, mais peu après il entra en rébelion, exposant ses griefs dans une lettre au Lord lieutenant.
Il reçut un pardon pour rébelion le 24 juillet 1599.
Parmi les actions menées à cette époque, citons celle de Thomas Norris, le Lord Président :
"Norris entreprit une seconde expédition, qui n'eut pas plus de succès que la première : il marcha avec 2 400 fantassins
et
300 chevaux, contre Lord Roche, vicomte de Fermoy. Le vicomte abandonna d'abord Bridgetown, place non fortifiée, et se
retira vers Castletown, plus forte. Il fut rapidement rejoint par Daniel MacCarthy, Dermod O'Connor et William rejoints
avec 2 500 fantassins et près de 100 cavaliers. Cette armée campait à l'avantage du vicomte Fermoy ; la place qu'il
occupait, étant ainsi sécurisée contre une attaque des Anglais. Les deux armées ont continué pendant douze jours l'une en face
de l'autre et ont eu de fréquentes escarmouches au cours desquelles certains soldats ont été tués des deux côtés.
Norris renvoya enfin une partie de ses bagages de nuit et prit la route de Cork. Il fut poursuivi par les Irlandais,
qui tuèrent 200 de ses hommes à Mainister.
Maurice mourut le en juin 1600 à son siège de Glangogher saisi du manoir de Castletown
et du comté.Il est décrit comme un homme doux et agréable, qui connaissait le latin, l'anglais et l'irlandais.
Il y aurait eu une tradition chez les Roche que le second des frères, à la mort de leur père, devienne protestant
et saisisse
les domaines les détournant de l'aîné et des plus jeunes. Cela expliquerait pourquoi ce fut David et non pas Theobald qui succeda à son père.
Il fut marié à Eleanor (Ellen), fille de Maurice Atotane (l'incendiaire) F
ITZGERALD,
Lord of Kerrycurrihy, frère de James Fitz John,
comte de Desmond, et en 1598 il épousa sa seconde femme, Cateline, fille de Gerald, comte de Desmond
d'où :
- Theobald de la ROCHE, marié à Grany, fille de Owen MacCarthy, sur laquelle il installa diverses terres, le 23 janvier 1602,
et faisant son testament, le 21 janvier 1620, mourut le 27 de ce mois, saisi en fief des châteaux, villes et terres de
Groagh-mac-Piers, contenant cinq terres labourées, et plusieurs autres terres et locaux dans le comté de Cork,
détenus par le roi en capite par le service d'un chevalier, dont il a conclu un règlement par acte de fiducie,
en date du 1er avril 1620, ayant une descendance par sa dite épouse, qui lui a survécu, David, son héritier,
alors âgé de 16 ans.
- David de la ROCHE, Lord Roche, 7e Viscount of Fermoy (1600-1635)
Poursuivant la tradition de son père, il s'est opposé à son propre père et s'est rangé du côté des rebelles dans sa jeunesse,
mais lorsqu'il a obtenu son héritage et son titre, il a soutenu la reine. Il écrivit à la reine Elizabeth I en 1600
pour protester contre sa loyauté et regretter les manières rebelles de son père, tout en déplorant sa pauvreté et son
incapacité à fournir des hommes au service de la reine. Il a réussi dans la mesure où il est resté au pouvoir et ses terres
n'ont pas été davantage diminuées pendant son règne. Il a épousé Joan, fille de James, lord Barry, vicount Buttevant et son
fils Maurice fut exclu en 1652 du pardon pour sa vie et ses propriétés mais à la restauration des Stuart en 1660 il regagna son titre mais pas ses propriétés.
- John de la ROCHE
- Helen de la ROCHE, morte en 1583, enterrée au monastère d'Ennis, fut mariée à Donough O'BRIEN,
3e comte de Thomond
- Joan de la ROCHE, fut mariée à
James FitzThomas FITZGERALD,
14e comte de Desmond, dont elle était la petite nièce, raison pour laquelle leur fils Thomas Roe fut déshérité. James contracta 3 autres mariages.
Le château de Castletown (Castletownroche, Co Cork) d'après une gravure ancienne
Source :
https://www.blackwatercastle.com/history-and-heritage/history/
The Roches, lords of Fermoy par Eithne Donnelly
https://books.google.fr/books?id=1ysWkXKSrpIC&pg=PA490&hl=fr&source=gbs_toc_r&cad=2#v=onepage&q&f=false
The complete peerage of England, Scotland, Ireland, Great Britain and the United Kingdom, extant, extinct, or dormant, Vol. 5
Lien de Parenté
Helen ROCHE
¦
Margaret O'BRIEN
¦
Amabilis BROWNE
¦
John, 2e baronet CROSBIE
¦
Elizabeth CROSBIE
¦
Anna FITZGERALD
¦
Helena HOLLES
¦
Barthélemy, comte O'MAHONY
¦
Arsène, comte O'MAHONY
¦
Maurice, comte O'MAHONY