Maison de LA RIVIERE
seigneurs de la Rivière en Haut-Corlay et de Kersaudy en Saint-Gilles Vieux-Marché
seigneurs de Saint-Quihouët en Plaintel et Kernonen en Haut-Corlay
seigneurs du Plessix-Hérupel en Plaintel
à gauche les armes des La Rivière (d'azur à la croix d'or frettée de gueules), à droite celle des Mûr, depuis La Rivière (d'azur à la croix engreslée d'or).
Un sceau de La Rivière :
écartelé au 1 qui est Rostrenen, au 2 qui est La Rivière (1ère maison), au 3 qui est La Rivière (anciennement Mûr), au 4 qui est Kergorlay
un autre sceau donné par Potier de Courcy dans le Nobiliaire et Armorial de Bretagne diffère en 2 qui est de Rohan :
Principales seigneuries de la famille
Agathe de La Rivière, épouse de Thomas Rivié de Ricquebourg (1678-1748), était la grand-mère de Monique de Gouy d'Arsy, épouse de Barthélemy O'Mahony.
La famille de La Rivière tire son nom d'une terre avec manoir, étang et bois, située dans la paroisse du Haut-Corlay, évêché de Cornouaille, dans l'actuel département des Côtes d'Armor.
La seigneurie avait toutes les prérogatives dans les églises et chapelles avoisinantes au titre de fondation et de patronage, haute, moyenne et basse justice, et établissement de foires et de marchés.
Par le jeu des alliances, La Rivière passa en 1480 aux Coëtrieux, puis aux Liscoët avant de revenir dans la famille de La Rivière en 1669 au décès de Philippe de Liscoët, épouse de Gabriel de Bricqueville,
marquis de Colombières. Charles de La Rivière (n°11 dans branche des seigneurs de Saint-Quihouët en Plaintel et Kernonen en Haut-Corlay ci-dessous) fut son héritier. Quand la famille passa en quenouille, c'est La Fayette qui en hérita, par sa mère Marie-Louise de La Rivière, dame du lieu.
Marie Louise Julie de La Rivière, transmit cette terre à son fils La Fayette
(emprunté au site http://ploeuc-genealogie.over-blog.com/)
Au début du XIVe siècle, Louise, fille unique et héritière de Thébaud, chevalier, seigneur de La Rivière et d'Hélène du Chastel, épousa Christofle de Mûr et de Corlay, seigneur de Kersaudy en Corlay, fils de Garcis de Mûr et Béatrix de Rostrenen, descendant d'un cadet de Rohan
à condition que
la postérité issue de ce mariage prendrait le nom et les armes de La Rivière pour les continuer en la directe de cette maison.
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Les ascendants de Maurice O'Mahony sont écrits en rose
- Geoffroy, fils du seigneur de Kersaudy et de la dame de la Rivière, chevalier (selon un accord de 1331), seigneur de La Rivière et de Kersaudy, prit le nom de sa mère et conserva les armoiries de son père. Il suivit les ducs de Bretagne dans toutes les guerres de son temps, et mourut en 1340. Il avait
épousé Jeanne, fille de Sylvestre de la Feuillée et de Thébaude de Tournemine, dout il eut Perrine et Thébaud qui suit.
- Thébaud, seigneur de La Rivière et de Kersaudy, fut compagnon d'armes de Duguesclin et assista à la bataille de Cocherel, en 1364. Il suivit le connétable en Castille lorsqu'il alla rétablir Henri de Transtamare
sur le trône occupé par son frère Pedre Le Cruel. Il se distingua à Navarette (1367). Il avait sous sa bannière 50 gentilshommes : 4 chevaliers et 46 écuyers dont il fit montre
lors du siège de Brest en 1373. Il figura au siège de Pontaudemer en 1378. Il épousa Marie, fille de Jean, sire de Kergorlay et de Jeanne-Marie de Rieux, dont il eut au moins Jean, qui suit.
- Jehan, seigneur de Kersaudy, suivit son père à la guerre. Dans les montres du connétable Duguesclin, qui étaient conservées à la Chambre des
Comptes de Paris, il est qualifié écuyer tandis que son père est chevalier. Il épousa Marguerite, fille de Jean de Beaumanoir, vicomte du Besso, et de Jeanne Boutier. Il mourut en
1398 ne laissant, qu'un fils, Henry :
- Henry, seigneur de La Rivière et de Kersaudy, rendit hommage la veille de l'Epiphanie 1399 pour ses terres qu'il avait reçues à la suite
du décès de ses parents. Il épousa la même année Jeanne, fille de Gilbert du Houle et de sa première femme, Jeanne Hérisson, dont il eut :
- Thébaud, qui a dû mourir jeune, car on n'en trouve aucune trace ;
- Geoffroy, qui suit ;
- Eon, qui suivra son frère.
- Geoffroy, seigneur de La Rivière et de Kersaudy, conseiller et chambellan du duc Jean V, hérita de ses parents en 1415. Il eut Henry d'un premier mariage avec
Marguerite de Kéravis et Alix d'un second mariage avec Isabeau de Tournemine ;
- Henry, eut une fille unique, Jeanne, dame de La Rivière et de Kersaudy, qui eut elle-même une fille unique, Marie de Henesson, dont l'héritage passa à son oncle Prigent de Coëtrieux ;
- Alix, qui suit.
- Alix, épousa Roland, seigneur de Coëtrieux et de Kertaudy dans la paroisse de Bourbriac. Ils eurent un fils, Prigent, qui suit.
- Prigent de Coëtrieux, gentilhomme de la Chambre du duc de Bretagne, reçut en 1480 l'héritage de Marie de Henesson, dernière descendante de la maison de La Rivière. Il se qualifia seigneur de La Rivière et en prit les armes.
Il épousa Gilette-Anne du Grosquer, nièce de l'évêque de Tréguier, d'où Pierre, qui suit.
- Pierre de Coëtrieux épousa Anne, héritière de Kérauffret, de Saint-Michel et de Vieux-Marché, fille de Raoul de Cléauroux, sénéchal de Lamballe,
Roland d'où Roland, qui suit et Anne, mariée
le 2 août 1553 à Guillaume Le Nepvou, seigneur de Crenan, chambellan du roi Henri III, décédé vers 1583, laissant une unique héritière, Anne Le Nepvou, dame de Crenan, épouse en premières noces de Jacques de Pont-Bellanger qui mourut sans hoirs, en 1583, peu après son mariage.
- Roland de Coëtrieux, seigneur de La Rivière, de Kersaudy, de Kertaudy, de Kérauffret, etc.,
châtelain de Saint-Michel et de Vieux-Marché, gouverneur de Guingamp, épousa le 2 août 1563 Françoise, fille aînée de Olivier dRre Quélen, seigneur du Dresnay (Loguivy-Plougras), de Lambarre et de Coëtcohon.
Il mourut en 1590, laissant trois enfants.
- Guillaume, seigneur de La Rivière, Kertaudy, Kersaudy, Kérauffret, etc..., chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, gouverneur de Guingamp, mourut sans enfants. Sur l'épitaphe qui est sur sa tombe,
il est qualifié seigneur marquis de la Rivière.
- Marguerite, qui suit ;
- Anne, épouse du marquis de Liscoët en 1604, fut héritière de son frère. Les fiefs de La Rivière passèrent à leur fille aînée Philippe, morte sans enfants du sire de Bricqueville,
marquis de Colombières. C'est Charles de La Rivière qui hérita de sa parente, notamment de la terre de la Rivière.
- Marguerite de Coëtrieux épousa en 1598 René de La Rivière (n°10 de la branche des seigneurs de Saint-Quihouët en Plaintel et Kernonen en Haut-Corlay, ci-dessous)
Les ancêtres des O'Mahony se répartissent dans 3 branches !
branche des seigneurs de Saint-Quihouët en Plaintel et Kernonen en Haut-Corlay
- Eon, reçut en partage en 1415 le manoir et ses dépendances de Kernonen, dans le Haut-Corlay.
Il épousa en premières noces en 1419, Isabeau, héritière de Saint-Quihouët, fille de François Moisan, seigneur de Kermoisan et du Vieux-Plessis et d'Alice de Quatrevaux, dame de Saint-Quihouët.
Il rendit aveu à Marguerite de Rohan, le 4 novembre de la même année, pour sa maison, seigneurie et juridiction de Saint-Quihouayt et de ce qu'il tenait
sous ladite dame des successions de nobles personnes Messire Henry, seigneur de La Rivière et dame Jeanne du Houle par partage de biens fait de noble homme Messire Geoffroy de La Rivière son frère, savoir la maison de Kernonain au contenant 250 journaux et encore des convenants qu'il tient en la paroisse du Haut-Corlay et en celle de Botoha.
Il était au siège de Caen en 1421 et passa un accord avec son cousin Olivier de Beaumanoir avec lequel il était allé au Pays de Galles.
Il épousa en secondes noces en 1430 Jacquette, fille de Roland de la Harmoët et de Marguerite de La Garenne. Il vivait encore en 1441.
Du premier lit il eut Guillaume, qui suit, Olive et Catherine, et du second Eon, mort jeune.
Le château de Saint-Quihouet en Plaintel (Google street-view) -
voir ici-.
- Guillaume, alias Pierre, écuyer, seigneur de Saint-Quihouët, de Kernonen, Le Plessix, etc., épousa, Jeanne, dame du Boisquiou (ou Bois-Guyon), en Hénon, de la Motte et de la Ville-Polo, fille aînée et héritière de Jean Conan et
de Jeanne de Visdelou, dame du Boisquiou. Le 20 janvier 1462, il passa un accord avec son cousin Henry de la Rivière auquel il laissa quelques dépendances de Kernonain. Il vivait encore en 1494.
Il laissa trois enfants : Pierre, qui suit, Marie, épouse le 26 février 1513 de Jacques Le Mintier, seigneur de La Villenorme, en Plémy, et Olive, mariée à Charles Le Mintier, seigneur de la Villenorme, frère de Jacques.
- Pierre, seigneur de Saint-Quihouët, Kernonen, L'Orfeuillet, Le Plessix, Boisquiou, La Motte, la Ville-Polo, etc.,
rendit aveu pour son manoir, terre, seigneurie, fief et juridiction de Saint-Quihouët. Il servit le duc François II à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier (1488).
Après la mort de ce prince la duchesse Anne, sa fille, ayant épousé successivement Charles VIII et Louis XII, rois de France, il les suivit en Italie.
Il fut gouverneur du château de la Hardouinais. Il vivait encore en 1527.
Il avait épousé en 1498 Julienne, fille de Jean de Vaucouleurs et de Jeanne de Quédillac, héritière de Taden, près de Dinan, dont il eut :
- Guillaume, chevalier, seigneur de Saint-Quihouët, de Kernonen, de L'Orfeuillet, du Plessix, du Boquého, de La Motte, de La Ville-Rieux, qui continue cette branche ;
- Pierre, auteur de la branche du Plessis-Hérupel, qui suit ;
- Marie-Marguerite ;
- Jeanne.
- Guillaume, chevalier, seigneur de Saint-Quihouët, de Kernonen, de L'Orfeuillet, du Plessix, du Boquého, de La Motte, de La Ville-Rieux, épousa en 1519, âgé seulement de 19 ans,
Anne, fille de René Le Baveux, seigneur de Saint-Germain, en Anjou, et d'Anne de La Porte.
Il suivit le roi François Ier dans ses expéditions en Italie. Il assista à la bataille de Marignan (1515), à la désastreuse journée de Pavie (1525) et à la levée du siège de Marseille (1536).
En récompense de ses services le roi de France le nomma capitaine de 100 lances.
Il rendit aveu en 1555 pour sa seigneurie de Saint-Quihouët à Renée de Rieux, comtesse de Quintin. Il mourut en 1566 laissant 5 enfants, dont René, l'aîné, suit.
- René, seigneur de Saint-Quilhouët, Kernonen, Le Plessix, Boisguyon, La Villerieux, Saisi Germain, etc., était
capitaine de l'arrière-ban de la Noblesse de l'Evêché de Saint-Brieuc. Il servit en Allemagne sous le nom de René de La Rivière de Saint-Germain, son père vivant encore.
Par commission du roi Henri II, en 1556, il fut fait capitaine de 500 hommes à pied et de 100 hommes d'armes à cheval. Il combattit les Huguenots sous Charles IX et Henri II,
puis il fut nommé gouverneur de Malestroit, après le marquis de Molac. En août 1558 il commandait une compagnie de 200 hommes de pied sous les ordres du duc d'Estampes, gouverneur et lieutenant général en Bretagne
(Mandement de charge de capitaine dans la légion de Bretagne en 1558 (AD22 3 J 1/(4)).
Le dossier de succession de Guillaume de La Rivière et de Françoise Le Beveux, ses parents, comporte 5 pièces aux AD22 (3 J 1/(6)).
Il avait épousé le 13 mai 1562 Gilonne , unique héritière de Robert de Gaincru, seigneur de La Touche, de Kervoyer, de Sainte-Suzanne et de Vincente de Kermeno fille aînée de la maison de Garo. Ils eurent 5 enfants dont l'aîné est René, qui suit.
- René, seigneur de Saint-Quihouët, Le Plessix, Boisguion, La Motte, la Villerieux et autres lieux, chevalier de l'Ordre du Roi en 1630,
capitaine général du ban et arrière-ban de l'évêché de Saint-Brieuc par lettres patentes du 24 août 1614. Il commandait 200 hommes à pied. Ayant été pris par les Ligueurs il fut taxé
par eux à 2 500 écus de rançon, qu'il paya pour avoir sa liberté. Il fut député de l'Ordre de la Noblesse. Il avait épousé, le 17 janvier 1598, Marguerite, fille de Roland
de Coëtrieux, gouverneur de Guingamp, et de Françoise de Quélen, qui lui donna 3 fils, dont l'âiné Charles, suit.
- Charles, fut le premier autorisé à porter le titre de marquis. Seigneur de Saint-Quihouët, L'Orfeuillet, Le Boiquion (1634),
Le Plessix, Kerauffret, Coëtrieux, etc., baron de Crapado par acquet en 1627, capitaine de l'arrière-ban de l'évêché de Saint-Brieuc.
Il recueillit la succession collatérale de sa parente Philippotte du Liscoët, décédée sans postérité en 1669, fille de Anne de Coëtrieux, marquise de Coulombières de Bricqueville.
La terre
de La Rivière revint ainsi dans la famille de ce nom.
Il servit Louis XIII, sous les ordres de Richelieu, au siège de La Rochelle (1627-1628) et à Montauban, en 1629. Par ordre du Roi, il fut commis par MM. les Maréchaux de France pour
juger le Point d'honneur et régler les différents entre les gentilshommes de l'évêché de Saint-Brieuc.
Il mourut en 1669. Il avait épousé, en 1630, Françoise Bernard, dame héritière de l'Ile-Aval (Saint-Potan), des Villes-Dorées (Saint-Brieuc), de Beaumanoir (Le Leslay), fille
de François et de Marguerite Eder, sœur du fameux Guy Eder, dit Fontenelle, redoutable bandit de l'époque de la Ligue exécuté à Paris en 1602. Ils eurent 4 enfants :
- Charles-François, marquis de La Rivière, qui continue cette branche ;
- Pierre, mort sans alliance ;
- Marguerite, qui suit ;
- Françoise, dite Mlle de Saint Quihouët.
- Marguerite, épouse Yves-Olivier de La Rivière (n°12 de la branche des seigneurs puis marquis du Plessix-Hérupel en Plaintel ci-dessous)
branche des seigneurs puis marquis du Plessix-Hérupel en Plaintel
- Pierre, fils de Pierre, seigneur de Saint-Quihouët et de Kernonen, et Julienne de Veaucouleurs, fit en 1545 un accord avec son frère aîné Guillaume au sujet de la succession des leurs parents, et il reçut la terre du Plessix en la
paroisse de Plaintel (une petite ferme du nom du Plessix-Hérupel selon un article de M. Ropartz dans l'Annuaire des Côtes du Nord 1859). Il fit partie de l'armée qui combattit, en Navarre. Il assista au siège de Péronne en 1536. Il était à la prise des villes de Landrécies (1543) et de
Hesdin (1553). Il était de l'armée envoyée au Luxembourg et assista à la prise de Maubeuge. Il était du nombre des chevaliers français qui mirent spontanément
leur épée au service de Marie Stuart, veuve de François II, pour l'accompagner et la protéger lors de son retour en Ecosse (15 août 1561).
Il devint seigneur d'Hérupel et du Chesnay par son mariage avec Marguerite, fille de Jean Bouexel et Marguerite de Castello. D'où
Jean, qui suit, Olivier, Anne et Jacquette.
- Jean, Seigneur du Plessis-Herupel, de Fontaines et du Chenay, Chevalier de Saint-Michel en 1570. Il accompagna le Roi Henri II à son voyage
en Allemagne, se trouva sous les ordres du duc François de Guise au siège de Metz
en 1552, était à ceux de Dinan, Marienbourg, Calais (1558), Ham, Thionville et Dunkerque, aux batailles de Renty en 1554, de Saint-Quentin en 1557.
Il commandait une compagnie de 100 arquebusiers en 1559, servit sous les ordres du duc de Guise, se battit à Calais (1561), Dreux (1562), St Denis (1567), Jarnac et Montoncour (1569). Il mourut des blessures reçues en ces différentes affaires. Il
avait épousé
Françoise, fille de Jacques Ogier et Hélène Le Mintier, fille d'Olive de La Rivière déjà citée, et en secondes noces Jeanne Gautron, fille du seigneur de Robien. Du premier lit sont nés Jean, Mathurin, qui suit, et Gilonne.
- Mathurin, écuyer, seigneur du Plessix-Herupel, du Pont-à-l'Asne, de Le Hazaye, de Penguilli, du Chenay, de Catuellan, de Beaurepaire et de
Boisharmel. La mort prématurée de Jean de la Rivière, son frère aîné, lui donna tous les droits d'héritier principal et noble de ses père et mère.
Sa résidence était en son manoir du Plessix en Plaintel.
Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, Chevalier de Saint-Michel (1600), était capitaine capitaine de 100 hommes d'infanterie et de 50 chevaux légers le 17 février 1594.
Il demeura toujours fidèlement attaché au roi Henri III pendant la Ligue, malgré les offres avantageuses qui lui furent faites pour l'attirer dans ce parti.
Il se trouva en 1577 aux sièges de la Charité, d'Issoire et de Brouage 1577, en en 1587 à la bataille de Coutras et
à la défaite d'Anneau. Il continua à se signaler sous le règne suivant, aux batailles d'Arques (1589), d'Ivry (1590) et d'Issoire (1590).
Au mois de septembre 1591 il faisait partie de la garnison du château de Quintin sous les ordres du capitaine du Liscoët. L'an 1592, Henri IV le nomma capitaine et lui donna
commission pour lever une compagnie de 50 chevaux-légers pour résister aux desseins des ennemis sur Brest.
Par nouvelle commission du 17 février 1594 il obtint un commandement supplémentaire de 100 hommes d'infanterie, puis il fut nommé Lieutenant des Gens d'Armes à cheval du maréchal
Jean d'Aumont, commandant des Armées royales en Bretagne, qui lui avait envoyé une missive en 1595 le priant instamment de lui faire venir le plus d'hommes possible pour pousser les tranchées..
Il était au siège de Laon (1594), à la journée de Fontaine-Française (1595), au siège et à la prise d'Amiens (1597), et enfin dans la deuxième guerre que le roi Henri IV eut en Savoie en 1600-1601.
Il épousa Jacquemine, fille de Jacques, seigneur du Tertre-de-Lys et Catherine de Kermené. On lui connait 6 enfants, dont Olivier, qui suit.
- Olivier, comte du Plessis, seigneur d'Hérupel, de la Fontaine, du Chenay, de Beaurepaire, du Boisarmel, de Carnedy, de Pont-à-l'âne, de Penguilly,
de la Villeneuve, etc., servit d'abord dans les armées du Roi. Il était au siège de Montauban (1621) où il fut blessé
et fait chevalier de Saint-Michel (10 février), et au siège de La Rochelle (1627) où il reçut plusieurs blessures. Il fut pourvu d'une charge de conseiller au Parlement de Bretagne
le 23 août 1634 et reçu le 6 juillet suivant. Il est mort en 1635.
Il avait épousé le 10 février 1627 Vincente, fille d'Olivier Pavic, maréchal de camp, colonel d'un régiment d'infanterie, gouverneur de Tréguier, Ile et château de Bréhat,
capitaine général des côtes de Basse-Bretagne,
et Marie Le Saint. Vincente lui apporta la seigneurie de Kermartin, immortalisée par la naissance et la mort de Saint-Yves. Outre Yves-Olivier, qui suit, ils eurent 5 filles.
- Yves-Olivier (1636-1709), dit le comte de Plœuc, ou le comte de La Rivière (ainsi qu'il signait), aussi qualifié marquis du Plessis,
né posthume et baptisé en la paroisse Saint-Etienne de Rennes le 7 janvier 1636. Chevalier, seigneur du Plessis et de Kermartin, il achète au marquis de Montgaillard le 22 février 1664 la seigneurie de Plœuc pour
96 000 livres. L'acte mentionne : le château de la terre et seigneurie de Plœuc, appelé le château de la Corbière, logements, étangs, jardins, vergers,
droit de colombier, métairies, moulins, bois de haute futaie et de décoration nommé le bois du Putual, rabines, gallouëtz,
prés et terres arrables et non arrables, rentes et chefrentes, dîmes, corvées sur les hommes et vassaux, fiefs et juridiction avec droit de haute, moyenne et basse justice et patibulaire à quatre pilliers de pierre, droits
de préminences et de patronage en l'église paroissiale de Plœuc et trève de Gausson en dépendante, etc. (Archives Départementales des Côtes d'Armor, 1E 2541).
Capitaine d'une compagnie de cavalerie chargée de la garde des côtes de Bretagne, gouverneur de la ville et château de Saint-Brieuc et de la tour et
forteresse de Cesson par lettres patentes données à Saint-Germain-en-Laye le 25 avril 1667, comte de Plœuc par lettres patentes du 14 avril 1696 réunissant les terres et
seigneuries de Ploeuc, de la Corbière et du Pont-à-L'Asne (Archives Départementales des Côtes d'Armor, 1E 658), épouse le 11 février 1659 en la chapelle de Saint-Quihouët
sa parente Marguerite de La Rivière, dame de
l'Isle-Aval en Saint-Pôtan, du Pont-Blanc en Plouaret et du Vau-Couronné en Quintenic, fille de Charles de La Rivière, chevalier, seigneur dudit lieu, de Saint-Quihouët en Plaintel, de Kerauffret en Bourbriac, de Saint-Michel en Guingamp, et de Marguerite Bernard, dame de L'Isle-Aval en Saint-Pôtan et du Vau-Couronné en Quinteni.
Il profita de la réorganisation de 1681 pour se mettre à la tête du corps municipal et s'y faire, pour lui et sa famille, une situation pleine d'abus et de privilèges.
Il obtint des lettres patentes datées du 14 avril 1696 réunissant les terres de Plœuc et de Pont-à-l'âne et les érigeant en comté , sans toutefois rien changer au degré de justice des seigneuries réunies : la dite bannière de Plœuc est érigée en comté, en considération de l'illustre maison et de
l'ancienne noblesse des seigneurs de la Rivière, issus des comtes de Cornouailles, juveigneurs des sieurs de Rohan, etc. et en considération des services qu'ils ont rendus,
comme l'histoire le rapporte, notamment ceux de Thibaud de la Rivière, fameux capitaine. Le Mercure Galant d'octobre 1705 annonce ainsi son décès : "Mre Yves-Olivier de la Rivière, chevalier,
marquis du Plessis, comte de Plœuc, gouverneur de Saint-Brieuc, mourut le 3 août en cette ville, âgé de soixante dix ans. Mre le marquis du Plessis son père, avait porté les armes toute sa vie et Mre le comte du Plœuc les a aussi portées dès sa plus grande jeunesse. La valeur
semble héréditaire dans cette Maison ; tous ceux qui ont porté le nom de la Rivière se sont distingués par de fréquentes actions de valeur. Gilles de la Rivière, un des ayeux de Mre
le comte de Plœuc était à la bataille de Montoncour, où il acquit une grande réputation et le duc d'Anjou, qui regna dans la suite sous le nom d'Henri III donna de grandes louanges à sa valeur. Mr le comte de Plœuc était allié à la principale noblesse de Bretagne".
Le manoir de la Corbière, siège du comté de Plœuc
- Charles-Yves-Jacques
chevalier, marquis du Plessix de La Rivière, comte de la Rivière et de Plœuc, vicomte de Paulmy et de la Roche-de-Gennes du chef de sa femme, seigneur d'Hérupel, de la Fontaine, de La Rivière, d'Auvernay, du Chesnay, de Beaurepaire, de Boisarmel, de Carnedy,
du Pont-à-l'Ane, de Penguily, de la Villeneuve, de Kermartin, de Kergoric, de Kergrois, de Kéralet, de Kerangrois, de Montaubois, de Hautbois, du Pont-Blanc, de la Corbière,
du Vaucouronné, etc., est né à Plaintel le 1er août 1662 . Son parrain est son oncle Charles de La Rivière, seigneur de Saint Quihoët et Crapado, et sa marraine est sa tante
Jacquemine de La Rivière, veuve et douairière de feu Jean Gouyon(voir acte).
Il est décédé le 3 janvier 1729 à Saint-Brieuc et a été enterré le lendemain en l'église des pères capucins (
voir acte).
Il fut élevé à la cour de Louis XIV et reçu page en la Grande Ecurie en 1678.
Lors du siège et de la prise de Luxembourg (1684), il donna des preuves de sa valeur. Le roi le mit alors dans la première compagnie de ses mousquetaires, puis dans son régiment
d'infanterie. Au retour des sièges de Philisbourg (1688), Mannheim (1688), Frankental (1688), et de la conquête du Palatinat (1689), Louis XIV le nomma Guidon des Gens d'Armes
de la Reine avec une pension de 3.000 livres (1689). Il servit d'aide de camp au maréchal de Boufflers à la défense de Namur (1695).
Il succéda à son père au gouvernement de la ville et château de Saint-Brieuc et de la tour et forteresse de
Cesson en 1708, et fut élu par la Noblesse pour présider aux Etats assemblés à Saint-Brieuc en 1709.
Il avait épousé le 30 août 1689, avec l'agrément du Roi et du Dauphin, qui signèrent son contrat de mariage, Marie Françoise Céleste Le Voyer, marquise du Paulmy, vicomtesse de
La Roche de Gennes, née en 1663 et décédée le 12 juin 1732,
fille et héritère (par le décès de son frère) de Jean-Armand Le Voyer, chevalier, marquis du Paulmy, vicomte de La Roche de Gennes, seigneur de Ciran, de Boizé et autres lieux, décédé à Charleville en septembre 1674
des blessures reçues à la bataille de Seneff le 11 août précédent, mestre de camp de Cavalerie, brigadier des Camps et Armées du Roi, gouverneur de Chastelerault, et de
Anne-Radegonde de Mauray, dame de Saint-Ouin, décédée le 20 décembre 1719 [il avait été question de la marier à Marc-René d'Argenson pour qu'il ait la terre de Paulmy, mais le mariage ne se fit pas] dont :
- Gabrielle-Félicité de La Rivière, dame de Ciran, dite Mademoiselle de Paulmy, décédée en 1722, épouse par contrat du 12 novembre 1726 Thomas-Charles, marquis de Morant, chevalier, comte de Penzés, baron de Fontenay, seigneur de Bréquigny, né le 27 janvier 1706 et décédé à Bréquigny le 12 juillet 1750, conseiller au Parlement de Bretagne, fils de Thomas-Guy, marquis de Morant, chevalier, comte de Penzés, baron de Fontenay, seigneur de Bréquigny, né le 15 avril 1672, décédé à Bréquigny le 3 juillet 1722 et inhumé le surlendemain en la paroisse Saint-Germain de Rennes, lieutenant-colonel au Régiment de Lassay avec brevet de colonel, et d'Anne Le Roux de Kerninon, dont postérité ;
- Charles Yves Thibault, marquis du Poulmy, comte de Ploeuc, seigneur de Kerauffret, né en 1691 et décédé le 20 avril 1781, lieutenant-général en 1745, gouverneur de
Saint-Brieuc et de Rocroy, grand-croix dans l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, épouse Julie-Céleste Barberin de Reignac, fille de Louis Barberin, écuyer, comte de Reignac
sur Indre (voir ici), et de Julie-Céleste de La Vallée de Pimodan, dont :
- Julie Louise Céleste, dame de compagnie de Madame Adélaïde de France, dame du Palais de la Reine d'Espagne, épouse son parent Joseph Yves Thibault Hyacinthe, marquis de La Rivière, comte de Corlay, baron de Crapado, chevalier, seigneur de Kerauffret, de Saint-Michel et autres lieux, commandant la Seconde Compagnie des Mousquetaires du Roy en 1754, député des Etats de la province de Bretagne pour l'ordre de la Noblesse, dont : a) Joseph Jules Hyacinthe de La Rivière, né en 1756 et décédé en 1770, gouverneur de Saint-Brieuc en 1766 ; b) Marie Louise Julie de La Rivière, dame du Vieux-Marché et de Saint-Quihouët, née en 1737 et décédée le 3 avril 1770, épouse en la paroisse Saint-Sulpice de Paris le 22 mai 1754 Michel Louis Christophe Motier, marquis de La Fayette, né le 13 août 1731 et tué à la bataille de Minden le 9 juillet 1759, fils d'Edouard Motier de La Fayette, marquis de Vissac, né au Bouschet le 21 novembre 1669 et décédé à Vissac le 9 janvier 1740, blessé au siège de Mons et à la bataille de Spire, prit le nom de La Fayette en vertu de la substitution faite en faveur de son père, bénéficiaire du testament du 11 mai1692 de René Armand dernier de la branche ainée, et de Marie-Catherine Suat de Chavagnac, née vers 1690 et décédée le 30 avril 1772.
- Louise Julie Blandine de La Rivière, née à Paris le 24 décembre 1730, émigrée avec mari à Chambéry en 1791,
épouse par contrat du 17 février 1749 Philippe Hugues Anne Roland Louis, marquis de Lusignan, chevalier,
comte de Lezay, appelé le comte de Lusignan, né le 13 janvier 1731, capitaine réformé à la suite du Régiment
du Roy-Cavalerie, puis mestre de camp d'un régiment de cavalerie de son nom, ci-devant Brionne (dont il obtint
l'agrément au mois de mars 1749 ; ayant été détaché, avec 250 hommes, pour lever quelques contributions de grains
dans le district de Magdeburg, il fut enlevé et conduit dans cette ville, où il fut traité avec de grands égards
par ordre du Roy de Prusse, qui, peu après, le remit en liberté sur parole), brigadier des Armées du Roy en 1761,
maréchal de camp des Armées du Roy en décembre 1762, puis lieutenant-général des Armées du Roy le 5 décembre 1781,
dont postérité.
Charles Yves Thibault, comte de La Rivière, par Van Loo, 1756
(Mutual Art, vente du 22 octobre 2021)
- Jean-Charles, chevalier de La Rivière, dit le comte de Mûr, chevalier dans l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1699 ;
- Françoise Anne Agathe Marguerite, qui suit ;
- Marie Louise Anne Céleste, dame de Mûr, épouse le 9 février 1718 Claude-Adrien de Lafond, écuyer, seigneur de Beuvrière, décédé le 17 juillet 1726 ;
- Yvonnette-Françoise de La Rivière, dame de Ploeuc ;
- Françoise Anne Agathe Marguerite , dame du Paulmy, épouse à Marines, le 8 février 1720 Etienne Rivié, écuyer, baron de Chars, seigneur de Marine
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Sources :
-Les chevaliers bretons de Saint Michel depuis la fondation de l'ordre, en 1469, jusqu'à l'ordonnance de 1665 par le comte d'Hozier, 1884
-http://www.infobretagne.com/famille-riviere-plessix-herupel.htm
-Archives départementales des Côtes d'Armor, Fonds des familles de La Rivière et La Fayette, sous série 3J
Lien de Parenté
Agathe de La Rivière
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Yvonette Rivié de Riquebourg
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Monique de Gouy d'Arsy
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Arsène O'Mahony
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Maurice O'Mahony