Hôtel O'Mahony à Nancy

possession de la famille 1790-1794





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Emplacement de l'hôtel O'Mahoni (cercle rouge), aussi connu sous le nom d'hôtel du baron de Vincent, non loin de la place Stanislas.

"En traversant la place (d'Alliance), nous gagnons la petite rue à laquelle on a récemment donné le nom du sculpteur Barthélemy Guibal, auteur des figures qui décorent les fontaines de la rue Stanislas. La maison qui forme le coin occidental de cette rue, était, au moment de la Révolution, l'hôtel O'Mahoni." [H. Lepage dans sa "Promenade dans Nancy et ses environs", 1879]


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L'hôtel O'Mahoni (cercle rouge), sur un plan de Nancy de 1785 (La place royale sera plus tard la place Stanislas).


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Façade sur la rue Sainte-Catherine (avec le drapeau à une fenêtre)


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Façade sur la rue Lyautey (côté place d'Alliance) : les deux portes bleues sont le n°5.

Cet hôtel du XVIIIe siècle, connu sous le nom d'hôtel O'Mahony, situé rue d'Alliance (au n°5 en 1916, de nos jours rue Lyautey) , avait été acquis par Barthélemy suivant acte reçu chez maître Pagnon le 8 mai 1790. Des lettres datant de cette époque montrent que son épouse, Monique de Gouy d'Arsy, y séjournait généralement, s'occupant des biens de son premier mari situés dans la région. Barthélemy rejoignit les Princes en émigration en juillet 1791 et c'est certainement de Nancy que Monique le rejoignit avec Aurore et Arsène.

Pendant la Révolution leur hôtel, dont l'adresse était alors "rue Simoneau", devint le siège du Comité de surveillance révolutionnaire "regénéré" de Mauger, tristement célèbre pour ses actes illégaux et arbitraires, qui fonctionna du 25 octobre au 24 novembre 1793. Les comités suivants y demeurèrent jusqu'en septembre 1794 quand le nouveau comité de Michaud l'abandonna pour un local de la rue Callot. Le tribunal révolutionnaire y tint ses séances et c'est dans sa cour que furent brûlés les confessionnaux, diverses boiseries de la Cathédrale et notamment les reliques de Saint Sigisbert qui avaient été retirées de leur châsse.

L'hôtel O'Mahony fut alors mis en vente comme bien d'émigré. Ainsi désigné : une maison faisant face aux rues Simoneau (aujourd'hui rue Lyautey), des Volontaires Nationaux (devenue rue Sainte-Catherine) et de la Reconnaissance (aujourd'hui rue Guibal), il est acquis en partie par Joseph Forel le 28 octobre 1794, puis pour le reste en 1803, il fut revendu en 1818 par ce dernier à son beau-frère Georges Mouton, comte de Lobau, lieutenant-général et futur maréchal. Sous la Restauration le baron de Vincent, général de cavalerie des armées de l'empereur d'Autriche et son ambassadeur à la cour de France, mort en 1834, le lui acheta.

De nos jours l'hôtel est une partie du bâtiment "Sainte-Catherine" de la préfecture.

Voir cet article sur l'hôtel O'Mahony