Vacquier

David de VACQUIER fut pendant quinze ou seize ans conseiller et secrétaire des commandements de la princesse Catherine de Bourbon (1559-1604), sœur unique du roi Henri IV, à l'époque où cette princesse, « douée de toutes les crualités (sic) du cœur et de l'esprit » gouvernait les États de la maison de Navarre en qualité de régente, tandis que son frère combattait dans les contrées du Nord de la France. Il fut ensuite maitre des requêtes de la Chambre des comptes de Navarre à Pau avant de venir s'établir à Nérac le 21 février 1605 (date donnée par la chronique de Peres) où il épousa, le 22 octobre suivant, Ester de Rabar, d'un famille originaire de la Saintonge, qui aurait eu pour auteur un Christian de Rabar, né en Allemagne, capitaine d'Arquebusiers à cheval, tué à la bataille de Marignan en 1515. David fut procureur général d'Albret au siège de Nérac, auditeur puis premier auditeur de la Chambre des Comptes.

Il signa Vacquier de Nérac une épitaphe qu'il rédigea peu de temps après la mort de Catherine de Chivré décédée à l'âge de 13 ans, le 30 mai 1599, au château de la Barre.

Il était auditeur en la chambre des comptes de Nérac, quand il se rendit à l'assemblée de Saumur, le 19 mai 1611, ayant été député par la ville pour s'opposer au déplacement de la chambre de l'édit de Nérac à Sainte-Foix.

Par acte du 2 novembre 1609, David se rendit acquéreur moyennant la somme de 2000 livres de la maison noble de Limon, consistant en un vieux château ruiné. Il ne reste plus de Limon que des murs en ruine envahis par la végétation.

Dans une procuration datée du 12 juin 1620, il est qualifié sieur d'Arconques et de Limon, conseiller et secrétaire du Roi. L'objet en était de vérifier le don de justice que le Roi lui avait accordée pour les terres d'Arconques distraite de celle d'Espiens, et de Limon, distraite de celle de Lavardac.

Il fit le 10 décembre 1625 un état des revenus de Montesquieu et Goulard, écrit sur six feuillets de petit papier.

Le 26 août 1630, au château d'Arconques, il mariait sa fille à Jean de Salomon de Poulard, fils d'un de ses collègues auditeur à la Chambre des Comptes.

Alors doyen des maîtres de la chambre des comptes de Navarre, il fit son testament en 1631 (fonds Dubois 5J535), précisant vouloir être enterré à Arconques, dans le cimetière de ceux de la religion réformée ; instituer son héritier universel Jacques, son fils aîné, avec entre autres la seigneurie d'Arconques et la moitié de la maison de Nérac ; donner à Henri, son second fils, son office de Maître des comptes, l'autre moitié de la maison de Nérac, plus de la seigneurie de Limon avec la métairie noble de la Tuque et celle du Tonnadou."

Voir Biographie de l'arrondissement de Nérac, par J.F. Samazeuilh, p.844