Bureau de La Rivière
Premier chambellan des rois Charles V et Charles VI
Membre du conseil du roi
Statue de contrefort de la tour de la cathédrale d'Amiens et
Armoiries de la famille de La Rivière
«Il fut de tous les serviteurs de Charles V le Sage le plus proche du souverain.
Il était pour Charles V plus qu'un chambellan, il était l'ami du roi. Bureau de la Rivière avait la
confiance du souverain. Charles V lui confiait tous ses sentiments, toutes ses pensées les plus intimes, toutes ses peines,
toutes ses joies. Ils avaient en commun le même espoir dans l'avenir, ils raisonnaient de façon identique, leurs
réactions face aux évènements étaient semblables. Comme Charles V, Bureau de la Rivière était de nature modeste,
il possédait comme le roi un caractère aimable et était doté d'une grande intelligence. Malgré ses fonctions de chambellan,
Bureau de la Rivière participa de façon active à la gestion du royaume de France, Charles V utilisa ses talents de diplomate,
un domaine où excellait Bureau de la Rivière.»
Ses terres s'étendaient sur les localités de Gournay, Champs-sur-Marne, Malnoue, Pomponne, Brou-sur-Chantereine, Vaires-sur-Marne, Villeneuve-aux-asnes et Chelles, localités de l'actuel département de Seine et Marne, ainsi que des terres à Montfermeil, Neuilly-sur-Marne, Gagny et Villemomble, dans celui de Seine Saint-Denis.
En outre, le seigneur de Gournay possédait droits de pêcherie et deux péages sur la Marne, l'un à Gournay et l'autre à Sentigny, alors lieu-dit de la Queue-en-Brie (Val de Marne).
Il était également seigneur de la châtellenie de la Ferté Loupière avec un autre château à Cézy et des terres à Saint Aubin sur Yonne, Villiers sur Tholon, La Celle Saint Cyr, Thèmes et Vauguillain et un domaine à Brion venant de Dreux de Mello.
Au total, 55 arrières fiefs , le tout dans le département de l'Yonne et mouvant de Louis de Noyers, comte de Joigny " à cause du comté de Champagne et des fiefs de Troyes " ( " Autour du comté de Joigny, colloque du 9 juin 1990, Société Généalogique de l'Yonne, p.115 à 138, aveu et dénombrement du 22 août 1394).
Bureau de la Rivière aurait possédé également des terres dans le même département à Chassy, Champvallon et Saint-Maurice Thizouaille, la dernière relevant de Jeanne d'Artois, veuve de Simon de Thouars (selon les titres de Nevers) et il en affranchi les habitants avec ceux de Chassy le 23 juillet 1388 (La vallée d'Aillant, de l'abbé Alype Jean Noirot, tome IV, p. 332).
Daté du 28 avril 1395, l'aveu et dénombrement de cette seigneurie est conservé aux A.N., sous la côte S 2351, n° 23.
En 1358 les frères Jean et Charles, dit Bureau, fils de Jean, seigneur de La Rivière (Nivernais), et d'Isabeau d'Angerant, quittent leur Nivernais natal et
pour rejoindre Paris, où ils entrent au service du dauphin grâce
à l'appui de leur oncle Jean d'Angerant, évêque de Beauvais et président de la Chambre des comptes.
Au mois de décembre Jean, l'aîné, qui est chevalier, est nommé son chambellan. Bureau, écuyer, est occupe les fonctions de valet tranchant.
Ils vont rapidement devenir très proches de Charles
V, qui, peu après son sacre, au printemps 1364, nomme l'aîné
premier chambellan. Outre cette fonction, l'une des plus importantes de la Cour,
Jean de La Rivière est chargé de missions diplomatiques en Flandre,
en Normandie et en Bretagne. Sa charge lui permet de s'enrichir considérablement;
d'autant que le roi le "marie" à une de ses pupilles, Marguerite
de Préaux, héritière d'un grand seigneur normand. Il n'hésite
pourtant pas à prendre les armes, et c'est en répondant à
l'appel de Pierre de Chypre que, lors de la croisade d'Alexandrie, il trouve
la mort à Famagouste en 1374.
Bureau succède à son frère
défunt (dont il a recueilli l'héritage) dans la charge de premier chambellan. Serviteur et conseiller
dévoué au seul service du roi et du royaume, il devient l'homme
de confiance de Charles V, dont il est surtout le confident et l'un de ses plus
proches amis. Lui aussi, est "marié" par le roi à Marguerite d'Auneau,
issue de la famille de Dreux. Le roi sera le parrain de son fils aîné,
prénommé Charles. Chargé de maintes missions diplomatiques,
Bureau de La Rivière prend également part aux campagnes militaires
au côté de Bertrand Du Guesclin. Et, comme le valeureux capitaine,
il aura l'exceptionnel honneur, conformément à la volonté
du roi, d'être inhumé à la nécropole royale de Saint
Denis.
Pour quiconque veut s'attacher à retracer l'histoire politique du châtealin d'Auneau, il suffit de parcourir
les chroniques de Froissard, de Juvénal des Ursins et de Christine de Pisan ; on y suit facilement la relation
des éminents services qu'il a rendu à l'Etat, comme premier chambellan des rois Charles V et Charles VI.
Le 8 mars 1360 les accords de fiançailles furent passées devant les notaires Truze et Fourquault au Châtelet de Paris.
La future était Marguerite, héritière de la maison d'Auneau
Le mariage s'ensuivit et le 7 novembre 1361 le dauphin (futur Charles V) fait don de 1 000 livres à Bureau de la Rivière à l'occasion
de son mariage.
En 1364 le duc de Normandie, régent du royaume, est devenu roi de France sous le nom de Charles V. Bureau
a dû entrer dans ses conseils à cette date, ayant succédé comme chambellan à son frère parti en croisade. Il est en effet qualifié chambellan
dans des ordres de paiement des 20 juin et 4 juillet et dans le don par le roi, 20 juillet, d'un manteau de martre.
Le 28 février 1365, le roi lui alloue la faveur d'un certain nombre de marcs d'argent "à cause des plats de fruits servis le premier jour de carême".
Le 5 avril 1366, le roi l'institue châtelain et garde de la tour et forteresse de Montjoye "tant comme il vivra, à 500 francs par an".
A cette époque, il a déjà rendu de tels services que le roi lui fait don (13 juin) d'une importante seigneurie en Bourgogne, des
terres et château de Cesy, près Joigny. L'année suivante il acquiert dans la même région la terre de Charny (10 mars 1367).
En 1369 Charles V lui donna la terre de la Luthumière en Normandie,
En 1370 il achète les terres de Saint-Maurice-en-Thizouaille et de Corvol-d'Embernard
En 1372, il cautionna l'emprunt contracté par le roi à Avignon (9 février) et le roi lui donna la jouissance de 12 000 livres
de rente sur les Aides
En 1373, il refuse d'entrer au service du duc de Bourgogne Philippe le Hardi, frère de Charles V, qui lui offre une pension annuelle
de huit cents livres à condition qu'il lui prête hommage. Le duc le relança le 31 mai 1378 sans plus de succès. Le 8 octobre il reçut paiement
de 2 000 francs tant pour soutenir son état que pour indemniser les gens d'armes qu'il avait amené à Blois au duc d'Anjou et au duc de Bourgogne.
Le 17 octobre, le roi lui alloua 2 000 francs par mois pour soutenir son état et défrayer les gens d'armes qu'il a amené au duc de Bourgogne.
Par son testament de 1374, Charles V a confié à Bureau de la Rivière la tâche de premier exécuteur testamentaire du roi, preuve de sa confiance
éternelle. Dans ce testament, Charles V a ordonné que Bureau de la Rivière soit lui aussi enterré, le moment venu, à la basilique de Saint-Denis,
preuve s'il en est de sa profonde amitié pour son conseiller.
Il ordonne également qu'après son décès, La Rivière resterait dans sa charge et qu'il ne serait rien délibéré dans le
conseil sans lui. La garde du trésor royal ainsi que la première place au conseil de tutelle de ses enfants lui furent également confiés.
Cette même année, en septembre, il désigna Bureau parmi les négociateurs devant s'entendre avec les possésseurs de la place de Creil pour la réunir au domaine.
En 1375 il avance, avec d'autres, les sommes nécessaires pour le rachat de Saint-Sauveur (27 août).
En 1376 (11 novembre) il est en mission avec le sire de Coucy auprès de la comtesse de Flandre.
En 1377 il achète les seigneuries de Marcy et Nannay le roi lui donna une maison à Paris.
En août et en septembre il prit part aux négociations avec l'Angleterre. En décembre il fut de l'ambassade envoyée par Charles V à Cambrai
pour accueillir son oncle l'empereur Charles IV venu le visiter. Cette même ambassade l'accompagna jusqu'à sa sortie de France, à Mouzon.
En 1378, durant la campagne de Normandie contre Charles le Mauvais, il commandait un des corps d'armée, Philippe le Hardi et Bertrand Du Guesclin
commandant les deux autres. Cette même année le roi lui donna la terre d'Acy, en Bourgogne et il acheta les châteaux et châtellenies se Saint-Maurice-Thizouaille, au bailliage de Sens, et de Corvol-de-Dembernard, au comté de Nevers.
En janvier 1379 il prit part au traité pour la reddition du château de Breteuil appartenant au roi de Navarre. En février, Bureau de la Rivière est désigné premier commissaire du traité à constituer entre Charles V et Jean, roi de Castille.
En avril il était un des commissaires
auquel devaient être rendues les places de Bretagne détenues par Clisson, Du Guesclin et Rohan. Toujours la même année, il fut chargé,
avec le sire de Coucy, de saisir les terres et châteaux du sire de Saint-Pol.
En 1380 la comtesse de Roucy vend la châtellenie de Rochefort-en-Yvelines à Marguerite, dame de la Rivière, moyennat 15 000 livres.
Charles V mourut le 16 septembre 1380. Le dauphin n'avait que douze ans mais il fut décidé qu'il serait couronné et que la garde de sa personne
serait confiée aux ducs de Berry et de Bourbon. Le 4 novembre Charles VI fut couronné à Reims. C'est alors qu'à l'instigation du duc d'Anjou,
le comte de Saint-Pol rentra en grâce et en profita pour user de représailles contre Bureau, aux conseils duquel il attribuait la confiscation subie par lui sous le règne précédent.
Le roi jugea prudent d'éloigner Bureau de la cour, le duc de Berry et les membres de la famille royale étant en général mal disposés à son égard.
Mais grâce à l'insistance de Clisson et de tous ceux que Bureau s'était attachés, le roi le rappela à la cour.
Le 27 juin 1387 le connétable Clisson est arrêté et emprisonné ; le duc de Bretagne qu'on l'exécute, ordre non suivi. Bureau est envoyé
en ambassade, avec Jean de Vienne et Jean de Beuil, afin d'épuiser les moyens d'accomodement. Les envoyés n'obtinrent aucun résultat. Une nouvelle mission fut
envoyée (Bureau, Jean de Vienne, le sire de Coucy) qui obtint cette fois-ci des résultats.
En 1388, Charles VI, désormais âgé de 20 ans et se considèrant capable de gouverner son royaume, écarte ses oncles Jean et Philippe et
rappelle Bureau de La Rivière au Conseil. Il le choisit même comme un de ses principaux ministres. Cette même année il lui donna et à sa femme
la châtellenie de Gournay-sur-Marne en considération qu'il avait tenu son fils sur les fonts de baptême. Ce don fut ratifié le 9 décembre).
Les deux principaux membres du nouveau gouvernement, Bureau de La Rivière et Jean Le Mercier,
entreprirent aussitôt des réformes destinées à capter le bon vouloir du peuple, appuyés du crédit et de l'autorité du connétable de Clisson.
Ils diminuèrent les impôts et destituèrent tous les officiers royaux institués par les ducs. Ils cherchèrent aussi à rétablir un peu d'ordre dans
l'administration. Ils s'attaquèrent aux privilèges du clergé. Ils réorganisèrent la Chambre des comptes, les Eaux et forêts, la voirie de Paris, l'administration des aides, les Universités,
etc. "Le peuple fut surtout bien joyeux de ce changement" écrit Barante dans son Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois.
En 1389, Bureau de La Rivière accompagne le roi Charles VI dans un périple de 6 mois qui les conduit dans ses états du sud.
La France étant alors dans l'obédience du pape Clément d'Avignon, Jean Le Mercier et Bureau de la Rivière suggérèrent au roi l'idée
d'une guerre avec le pape Boniface. Charles VI approuva cette proposition et l'ouverture de la campagne fut fixée au mois de mars 1391.
Il fut un des hauts personnages envoyés à l'entrée du palais du Louvre en février accueillir les ambassadeurs du roi d'Angleterre. Avec
Jean Le Mercier, il fut également chargé, de la part du roi, d'informer Pierre de Craon soit chasser de son hôtel.
En 1392, Olivier de Clisson tombe dans un guet-apens monté par son cousin Pierre de Craon (sûrement téléguidé par Jean IV de Bretagne).
Olivier n'est que blessé mais charles VI et ses principaux conseillers (les Marmousets, dont Bureau de La Rivière, qui mènent sa politique
depuis plusieurs années) décident d'une guerre contre le duc de Bretagne. Malgré la réticence des oncles du roi, une armée s'ébranle en août.
Charles VI partit de Paris pour se mettre à la tête de son armée. Il s'arrêta sur la route à Saint-Germain où il séjourna quinze jours, puis à Anneau, chez Bureau,
puis à Chartres et enfin au Mans. C'est le 5 août, dans la forêt du Mans, est atteint de sa première crise de folie. On le ramena au Mans où son état empira.
Les ducs et les princes, conformément aux anciens usages, laissèrent entrer le public dans la chambre du roi pour que chacun put compatir à son état désespéré.
"Les ambassadeurs du roi d'Angleterre vinrent, comme les autres, à ce triste spectacle. Leur présence excita la colère des gens de la cour et particulièrement du duc de Bourgogne. Comme
c'était messire Bureau de La Rivière qui les avait introduit, le duc l'accabla de reproches et lui promit de lui faire payer sous peu une paraille trahison." (Bellaguet)
Dans les premiers jours d'automne, le roi, d'après les conseils des ducs de Berri et de Bourgogne se disposa à retourner à Paris et donna son consentement
pour que les ducs reprennent le direction des affaires, dont ils avaient été exclus pendant trois ans.
Sachant qu'ils devaient leur disgrâce au connétable de Clisson, à Bureau de La Rivière, au sire de Noviant (Jean Le Mercier) et à Lebègue de Vilaines,
ils les mandèrent aussitôt et et leur défendirent expréssément de se mêler désormais des affaires de l'Etat, et même d'assister au conseil.
Ils se retirèrent dans leurs domaines ;
Bureau de la Rivière dans son château d'Auneau. Mais leur éloignement n'apaisa pas le ressentiment des duc.
Jean des Barres reçut mission d'arrêter Bureau et de le garder prisonnier (Froissart raconte cet évènement). Cependant ses amis ne restèrent pas inactifs. Jeanne de Boulogne, se rappelant que c'était à lui
D'après un document les choses se seraient passées ainsi : "Aussitôt après l'arrestations de Jean Le Mercier et Bureau de La Rivière, on convoqua pour les juger un lit de justice. Le roi était alors dans un moment de lucidité.
Sur 96 opinants, 86 les déclarèrent dignes de la peine de mort. Charles VI s'opposa vivement à leur exécution, protestant qu'ils n'avaient pas mérité ce
traitement. Ces paroles exaspérèrent le duc de Bourgogne. Cependant, grâce à l'intervention du roi, Jean Le Mercier et Bureau de La Rivière étaient sauvés."
Bureau fut remis en liberté en janvier 1393 mais dès lors, il ne participa plus au gouvernement de Charles VI.
Bureau a vécu ses dernières années au château d'Auneau où il s'occupa de l'éducation de ses plus jeunes enfants : Jacques et Pérrette.
Il y est mort le 19 août 1400. Tous ses biens, confisqués lors de son emprisonnement, lui avaient été restitués et
il en avait réglé le partage avec ses enfants par lettres testamentaires déposées le 12 août 1397 chez Le Musnier et Boyleau, notaires au Châtelet.
Notre ancêtre Burelle (alias Perrette) eut la châtellenie de Gournay-sur-Marne, l'hôtel et terre de Combeault, la Borde, Grapin, le Perreux et l'étang neuf de Croissy et
toutes autres possessions en pays de Brie, aux environs de Gournay et de Croissy. Perrette, alors première dame d'honneur de la reine Marie d'Anjou,
fut, de plus, un des deux héritiers de son frère Charles mort sans enfants en 1429. Elle reçut ainsi la seigneurie de Rochefort, les châteaux d'Auneau et de Charny, et la terre
de Césy où elle a voulu que sa tombe fût élevée.
Le château d'Auneau se compose de deux parties: le bâtiment principal qui date des XIVe, XVIe, XVIIIe siècles et le donjon cylindrique du XIe siècle.
Un premier château dit "La Vieille Cour" fut édifié au VIIIe ou IXe siècle pour protéger la route de Chartres et les habitants du bourg.
Au XIe siècle un second bâtiment vit le jour sous l'impulsion du seigneur Hugues de Gallardon vassal des comtes de Chartres qui possédaient la
châtellenie d'Auneau. Il reste de cette période le donjon rond qui fut surmonté au XVIe siècle d'un dôme et d'un lanternon.
Marguerite d'Auneau descendante d'Hugues de Gallardon épousa Bureau de La Rivière qui fit élever un troisième château dont il reste encore
aujourd'hui une partie. Sa fille Perrette en hérita de son frère mort sans enfant. Le château passa à son fils Guy de Châtel-Guyon puis à Marie, sa fille.
Marie de La Roche-Guyon se maria une première fois (1448) avec Michel d'Estouteville dont elle eut 8 enfants (dont notre ancêtre Catherine). Veuve en 1469, alors qu'elle entendait récupérer
son douaire et les biens hérités de son époux, Marie dut faire face à l'opposition de ses enfants et de leur oncle.
Ses fils aînés, en particulier, refusèrent de lui restituer ses biens et entendirent la priver de sa liberté.
Aidée de sa mère, elle fuit alors la résidence familiale d'Hambye puis se remaria (1476) avec Bertin de Silly (dont elle eut 3 enfants) et regagna ses propres terres,
notamment son château d'Auneau - mais vidé
de ses meubles par son premier mari, ce qui obligea Marie dans un premier temps à se faire prêter du linge par les paroissiens !
Les d'Estouteville ne virent pas sans indignation cette alliance avec un gentilhomme d'une naissance inférieure à la leur et Guy s'en plaignit dans une requête
adressée au roi en 1499.
En se remariant avec Bertin de Silly, Marie changea aussi de régime juridique, puisque le couple s'établit dans le Vexin français
où était en vigueur non plus la coutume de Normandie mais celle dite de Senlis.
Puis à partir de 1474, elle habita avec son nouvel époux le château de La Roche-Guyon, pleinement réinstallée dans ses terres seigneuriales et
dans ses titres. Son second conjoint s'avèra même un auxiliaire précieux, et il l'aida tant dans la gestion des terres et seigneuries que dans
la poursuite du procès contre les Estouteville. En 1488, on trouva un accord, Marie recouvra ses droits de propriété sur La Roche Guyon,
et Bertin de Silly en hérita à la mort de sa femme en 1497. Mais la disparition de Marie, puis celle de Bertin de Silly, ne marquèrent pas
l'extinction des litiges, qui suscitèrent en 1502 une enquête du parlement de Paris. Sur cette histoire, lire le livre de Valérie Deplaigne : L'héritage de Marie de la Roche-Guyon :
un conflit entre deux nobles lignages normands à la fin du Moyen-Age.
Vers 1580 les Silly vendirent Anneau à Henri de Joyeuse, maréchal de France et, le 24 novembre 1587,
va se livrer ce qu'on appellera "la Bataille d'Auneau"...
Dans le respect des volontés de son père, Charles VI fit inhumer Bureau dans la basilique de Saint-Denis, au pieds de Charles V, avec l'accord des ennemis
du vieux chambellan. Il fut enterré sous le marchepied de l'autel de la chapelle Saint-Jean-Baptiste. Sa tombe, plate, en cuivre, était ornée de son effigie
et de motifs d'architecture, gravés en creux. Félibien en a donné l'inscription :
"Cy gist noble homme messire Bureau, jadis seigneur de La Rivière et Daunel, chevalier et premier chambellan du roy Charles V et roy Charles VI, son fils,
qui tespassa le 16 jour d'aoust l'an 1400, et fut cy enterré de l'ordonnace dudit roi Charles V, qui pour considération de très grands et notables services qu'il li avoit fait,
et pour la singulière amour qu'il avoit à luy, le volt et ordonna en son vivant et le dit roi Charles VI le conferma ; et aussi nosseigneurs les ducs de
Berry, de Bourgogne, d'Orléans et de Bourbon qui lors étoient voldevant que ainsi fust. Priez Dieu pour l'âme de li."
Le tombeau était déjà en fort mauvais état avant l'exhumation des tombeaux pour récupérer bronze et cuivre pour les ateliers militaires.
On ouvrit les cercueils de Bureau de La Rivière et de Du Guesclin le 20 octobre 1793.
En 1816 Saint-Denis rentra en possession des tombeaux qui avaient été exposés au Musée des Monuments français
mais les replaça en commétant des erreurs grossières. Le tombeau de Bureau fut placé dans la chapelle de Saint-Jean-Baptiste.
C'était un tombeau moderne puisque l'ancienne tombe avait été détruite à la Révolution, fabriqué de toutes pièces avec des débris divers.
Dans le cours des restaurations exécutées sous la direction de Viollet-le-Duc pendant le seconde partie du XIXe siècle, la tombe
de Bureau fut enlevée et les tombeaux de Charles V et Charles VI reprirent la place qu'ils avaient occupé autrefois.
Lien de Parenté
Bureau de LA RIVIERE
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Perrette de LA RIVIERE
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Marie de LA ROCHE-GUYON
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Catherine d'ESTOUTEVILLE
¦
Madeleine d'ESPINAY
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Jacqueline de MATHAN
¦
Louise de MARQUER
¦
Catherine de BOURGNEUF
¦
Jean de ROBIEN
¦
André de ROBIEN
¦
Jeanne de ROBIEN
¦
Thomas-Scholastique du BOT du GREGO
¦
Charles-François-Jules du BOT du GREGO
¦
Louise du BOT du GREGO
¦
François de GOUY d'ARSY
¦
Charles-Félix d'AMPHERNET de PONTBELLANGER
¦
Michel-Adrien d'AMPHERNET de PONTBELLANGER
¦
Marthe LAFRETE d'AMPHERNET de PONTBELLANGER
X Maurice, comte O'MAHONY