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Noble Dominique du BOURG
~1530-~1610

Maire de Saintes en 1597-1598


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Après la l'exécution d'Anne du Bourg comme hérétique en 1559, Dominique du Bourg ajouta le monogramme IHS à ses armes pour montrer qu'il était un bon catholique
D'azur, à 3 tiges d'épine d'argent posées en pal, 2 et 1 ; au chef cousu de gueules, chargé du nom de Jésus d'or.
La famille du Bourg a été maintenue par Begon le 2 juillet 1699



D'après une généalogie de la famille du Bourg, déposée aux archives de la Charente, série E, liasse 601, et dressée en 1742, Dominique du Bourg, seigneur du Pérou, de Cruq, de Dion, de la Brunette, de la Saulvette et autres lieux, maire de Saintes, aurait été fils de Denis du Bourg. Celui-ci, qui en fait s'appelait Dominique également, passant par Cognac pour aller en Languedoc, y serait tombé dangereusement malade, et aurait été sauvé par les soins d'un habile médecin de cette ville, nommé Bernier, dont il aurait épousé la soeur, Perrine Bernier, qui le fixa à Cognac, où il finit ses jours, après avoir acquis la terre de Dion sur la rivière de Charente.

Certains contestent qu'il fut un neveu du chancelier du Bourg (1490-1538) mais la similitude des armoiries laisse penser le contraire.

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Le chancelier Antoine du Bourg

Dominique du BOURG servit d'abord comme archer dans la compagnie du célèbre capitaine Louis Prévost, gouverneur d'Angoumois, et fit partie du 24 novembre 1579 à l'année 1607 de l'échevinage de Saintes, dont il fut maire en 1597 et 1598, laissant alors cette charge anoblissante à son fils. Les archives départementales de la Charente conservent (série E liasse 601) les pièces produites par Dominique du BOURG, médecin ordinaire du roi, pour justifier de ses droits à l'exemption des tailles conformément aux privilèges du corps de la ville de Saintes (1579-1607), et notamment un certificat sur parchemin du 5 mai 1607 du corps de ville de Saintes, portant que Dominique "Dubourg" a exercé successivement et pendant plus de trente ans les charges de maire et d'échevin de cette ville : Dominique Dubourg, conseiller, médecin du roi et de monseigneur le prince de Condé, a été l'un des pairs et échevins de laditte ville, et cette charge exercée depuis trente ans en sa, et mêmement été maire es années quatre vingt dix sept et quatre vingt dix huit, ayant l'année présente seulement donné sa place à son fils aîné qui l'exerce. Le Corps de Ville était alors composé de 25 échevins qui élisaient chaque année parmi eux : un Maire, un Sous-Maire, un Juge, un Procureur, un Receveur et un Greffier, qui étaient appelés Officiers de la Ville.
Comme on le voit, Dominique est également connu pour avoir été médecin ordinaire des rois Henri III (1574-1589) et Henri IV (1589-1610), mais également du prince de Condé. On notera que son nom était écrit Dubourg (ou Debourg) selon l'usage du temps, et qu'il signait DE BOURG en deux mots.

Il avait fait construire en 1572 une maison à Saintes, composée de deux corps de bâtiments, le grand logis et le petits logis. Cette maison des du Bourg, située rue de la juiverie (aujourd'hui rue Martineau et rue des jacobins), passa par mariage en 1700 aux Brémont d'Ars qui donnèrent leur nom à cet hôtel encore existant et inscrit aux Monuments historiques.

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Le porche de la maison des du Bourg à Saintes



Lettré saintongeais, Dominique du BOURG conservait dans sa maison un plat oval, magnifique faïence que lui avait donné le célèbre potier Bernard Palissy auquel il adressa plusieurs pièces de poésie et qu'il protégea toujours bien qu'il fut tout dévoué au parti protestant. De même le docteur Dominique du BOURG, maire de Saintes, adressa au fils du célèbre géographe Nicolas Alain, un sixain en vers latins, dont M. Bremond d'Ars a fait la traduction.
Alain père décrit la Saintonge et ses mers,
Son peuple, ses produits, son climat et ses villes ;
Mais quoique ses écrits brillent dans l'univers,
Ses oeuvres sans son fils passeraient inutiles.
Le père, de son fils reçoit aussi le jour :
Car rosée et vapeur s'engendrent tour à tour.


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Bernard Palissy



Quelques dates :
- Le dimanche 4 mars 1582, il fut un des 4 qui portèrent le litière de la reine de Navarre quand celle-ci se rendit à Saintes ;
- Le 14 mars 1593, il fut confirmé dans privilèges attribués aux commensaux de la maison du roi ;
- Le 17 novembre 1599 eut lieu à Saintes une émeute qui donna lieu à un arret (n°5869) du Grand Conseil ordonnant l'élargissement de Me Dominique Du Bourg [sans doute le fils], ci-devant maire de Saintes, et la translation dans les prisons du Grand Conseil de Charles Bytot, dit l'Angevin.
- Le 9 mai 1600, Dominique Dubourg, docteur en médecine, père de Marie, religieuse à l'abbaye, lui constitue une pension viagère de 200 livres.


Une transaction du 8 juin 1610 entre Catherine Caillet, "veuve de Dominique du Bourg", et Dominique du Bourg son fils, montre que Dominique était décédé à cette date. On peut donc situer la date du décès entre 1607 et 1610. Du Bourg et son épouse furent inhumés dans la chapelle des jacobins de Saintes, dont ils avaient été les bienfaiteurs, suivant le témoignage d'une inscription détruite pendant la Révolution, et dont, il y a peu d'années (XIXe), on voyait encore les vestiges au dessus d'un caveau funèbre.

Dominique s'était marié deux fois : 1° à Marie Lebrethon, de Saintes ; 2° à Catherine Caillet, de la maison de Clavières en Poitou, et était venu habiter ladite ville de Saintes où il est décédé, laissant de son premier mariage cinq filles et de son second mariage sept enfants.


Nous descendons de Dominique du BOURG par l'épouse de Jacques de RABAR dont le nom est Françoise du Bourg-Farnoux selon les différentes généalogies que l'on peut trouver sur la famille de Rabar. Dans tous les cas elle est dite "issue de Dominique du Bourg". Je pense qu'elle est une "du Bourg" et non pas une "du Bourg de Farnoux", mais que ce dernier nom lui a été donné par des descendants lorsqu'ils ont établi la généalogie des Rabar. En effet les "du Bourg de Farnoux" ou "du Bourg-Farnoux", sont les descendants de Dominique du Bourg (fils) et de Catherine de Farnoux son épouse. Comme elle est dite "tante de messire Joseph de Farnoux [un fils de Dominique et Catherine de Farnoux]" par Gilles Bourrigault, elle serait donc une fille du médecin : celui-ci eut de chaque mariage une fille prénommée Françoise mais, dans les généalogies du Bourg, aucune n'est signalée avoir épousé Jacques de Rabar. La Françoise issue du premier mariage ayant eu d'Adam Berjonneau "7 enfants échelonnés de 1597 à 1615" ne peut pas avoir épousé Jacques de Rabar, toujours vivant en 1613. De même pour la Françoise issue du second mariage, qui a épousée Galéas Frétard par contrat du 13 février 1612. Ce ne peut donc être qu'une troisième Françoise née de Dominique du Bourg, mais curieusement ignorée dans les généalogies de cette famille !









Lien de Parenté

Dominique du BOURG
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***FILIATION CERTAINE MAIS NON PROUVÉE***
Françoise du BOURG
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Esther de RABAR
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Catherine de VACQUIER
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Pierre de SALOMON de POULARD
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Jacques de SALOMON de POULARD
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Françoise-Mélanie de SALOMON de POULARD
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Louis, marquis de GOUY d'ARSY
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Monique de GOUY d'ARSY
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Arsène O'MAHONY
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Maurice O'MAHONY