Jean Dauvet
Premier président au parlement de Toulouse (1458)
Premier président au parlement de Paris (1465)
Jean Dauvet est né vers 1400, fils cadet de Jacques Dauvet, sénéchal d'Anjou. La famille est originaire de Cambrésis puis s'était fixée en Anjou. (le grand père de Jean Dauvet, Simon, qui fut chambellan de Charles V avait épousé une Antoinette de Brézé).
Il débuta sa carrière comme conseiller de René d'Anjou, roi de Sicile, qui l'employa dans plusieurs affaires en 1441, 1442 et 1443. Il fut remarqué par Charles VII qui le chargea de plusieurs ambassades et négociations, à Rome d'abord auprès du pape puis au Concile de Bâle en 1435 et le pourvut en 1446 de la charge procureur général au Parlement de Paris. En 1458 le roi le créa premier président au Parlement de Toulouse et le 18 novembre 1465 il fut nommé premier président au Parlement de Paris, charge qu'il exerça jusqu'à sa mort survenue le 23 novembre 1471, comme on le voit sur son épitaphe qui est en l'église Saint-Landry de Paris, où il est enterré avec son épouse.
L'Histoire se souvient de lui comme liquidateur des biens de Jacques Cour, le grand argentier de France. En effet, après l'arrêt de condamnation de celui-ci, le 24 mai 1453, Charles VII nomma Jean Dauvet responsable de l'inventaire des biens que possédait en France l'Argentier. Le 4 juin, Dauvet, notifia au condamné la mission qui lui était confiée, puis commençait, à Tours, le 17 du même mois, une tournée qui dura 5 ans et ne s'acheva qu'en juillet 1457, après la mort de l'Argentier. Il fait l'inventaire, met les biens retrouvés sous séquestre et vend ces biens pour le compte du roi. Inlassablement, Dauvet parcours des milliers de kilomètres, va de Paris à Feurs en passant par le Puisaye, et bien entendu, Tours, Montpellier et Bourges. Il vient et revient, interroge, fait comparaître et note tout ce qu'il fait. Il envoie aussi des mandataires partout où il ne peut pas aller, comme à Limoges ou à la Rochelle. Le résultat de son travail est un document de 700 pages avec un déroulement chronologique très minutieux qui permet d'évaluer avec précision la plus grande partie des biens de Jacques Cour. Ce document a une grande valeur grâce à la rareté des documents, mais aussi grâce à la reconstruction de cette époque.
Extrait du journal du procureur Dauvet
Jean Dauvet est donc un officier du roi, situation assez classique, issu de la moyenne noblesse. Mais ce qui est remarquable, c'est que Jean Dauvet va être dans toutes les grandes affaires de Charles VII : affaires diplomatiques, ecclésiastiques, procès. Etc. Louis XI, après avoir éloigné Dauvet de son entourage, comme pour d'autres familiers de son père, le rappellera.
Dauvet, dans ses missions sera implacable. C'était un gallican convaincu, et par exemple, lors de son périple pour retrouver les biens de Jacques Cour, Dauvet ira, à la demande du roi remettre de l'ordre à Langres pour l'élection de l'évêque.
Dernier élément, il semble qu'il n'y a pas eu de rancune tenace entre Dauvet et les enfants de jacques Cour, ce qui est assez surprenant. En effet, jean Dauvet meurt en 1471, il est inhumé dans l'église Saint Landry à paris, et quelques années plus tard, le fils de Jean Dauvet, Guillaume rechercha un prélat pour bénir l'église que sa famille protégeait. Et bien, le prélat choisi par la famille Dauvet était Jean Cour, archevêque de Bourges et fils de Jacques, comme si rien ne s'était passé entre la famille Dauvet et la famille Cour !
Tombeau de Jean Dauvet et de Jeanne de Boudrac, sa femme
Tombeau de pierre et de marbre noir dans la chapelle de la vierge, à droite du chœur dans l'église de Saint Landry à Paris
(site collecta.fr)
Lien de Parenté
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X Maurice, comte O'MAHONY