"Près des confins des départements des Côtes-du-Nord et du Morbihan, sur le territoire de Plumieux (qui relevait jadis de l'évêché de Saint-Brieuc et du comté du Porhoët), on voit encore au village du Cambout, les restes d'un vieux manoir. Là, dans un vieux château fort, sur l'un des reliefs de ce pays accidenté, où l'on trouve des traces de l'occupation romaine, vivait au 12ème siècle, le sire Alain du Cambout, chevalier preux de vieille race et l'un des plus féaux serviteurs des ducs de Bretagne." (R. Kerviller : La Bretagne et l'académie)

Petit-fils de Gilbert du Cambout, tué à la bataille d'Auray en 1367, portant la bannière du vicomte de Rohan pour Charles de Blois, et fils aîné d'Alain III, échanson du duc de Bretaghne en 1372, et de Jeanne de Tournemine, Etienne du Cambout est né au château de ce nom, en la paroisse de Plumieux, dans la deuxième partie du XIVe siècle. Il fut successivement écuyer et échanson du roi de France, en 1406, et écuyer du duc de Bretagne en 1411. Les écuyers des ducs de Bretagne faisaient partie de leur maison militaire, et c'est à eux qu'ils confiaient l'inspection des forces féodales, ainsi que le gouvernement de leurs places fortes.

Etienne fut également capitaine de retenue des gens d'armes en 1421, échanson de Jean V, duc de Bretagne, en 1423 ; capitaine et gouverneur de Chastel-Audren (1425), de la Hunaudaye et de Montcontour (1429), par donation du connétable de Richemont, et en même temps commandant de l'arrière-ban de l'évêché de Saint-Brieuc.

Il transigea avec Alain, son père, le 16 octobre 1412, pour la succession de sa mère.

Jean, duc de Bretagne, le qualifie son écuyer dans le don qu'il lui fit le 21 septembre 1420, des biens des rebelles, qui avaient suivi le parti d'Olivier de Blois, comte de Penthièvre et de Limoges, qui n'avait pas renoncé à regner sur la Bretagne.

En 1423, il était parmi les cent cinquante lances qui formaient l'escorte du duc, Jean V, et de son frère Artus de Bretagne, comte de Richemont, dans le voyage que ces deux princes firent à Amiens, vers les ducs de Bedfort et de Bourgogne, pour ménager un accomodement entre le roi Charles VII et les Anglais. Le duc voulait en cette occasion paraitre avec l'éclat convenable à sa qualité, et pour cela, il mena avec lui les plus grands seigneurs de ses Etats avec la principale Noblesse. (Dom Morice 2. 1173).

Il est mentionné dans la noblesse de Plumieux lors de la réformation de 1426. Il racheta la terre de Cambout le 8 janvier 1430 et fut dispensé de payer. Le duc de Bretagne concéda à son échanson des Lettres d'évocation le 3 septembre 1433. Il est cité dans un mandement du duc de Bretagne, daté de Ploërmel le 23 novembre 1439, dressant le liste des gens d'armes préposés à la garde des places du vicomte de Rohan et de ce fait, exempté du service militaire.

Il mourut vers 1442. Il avait épousé Catherine, dame héritière de Blais, fille d'Alain de La Motte, par contrat du 19 août 1412. Il en eut 6 efants.