Simone d'Avaugour était la fille de Louis d'Avaugour, gentilhomme de la maison de Bellouan, qui était, selon le Mercure de France, "de 12 au 15e degré de consiguinité avec le dernier duc de Bretagne", dont le bisaiëul, appelé Jean de Bellouan, avait épousé Blanche d'Avaugour, dame héritière de Kergrois, et en contractant ce mariage, s'était engagé de prendre le nom et les armes de sa femme. La maison d'Avaugour qui prenait son nom d'une baronnie voisine de Dinan, était issue des comtes de Penthièvre.

On peut lire sur le portrait que la mère de Simone d'Avaugour est Anne de Malestroit. C'est aussi ce qu'indique la généalogie des Le Sénéchal. De nombreuses généalogies la disent fille de Jean de Malestroit et Catherine de Rohan, ce qui est impossible au vu des dates. Elle serait plutôt la fille de Jean de Malestroit, ou plutôt Châteaugiron-Malestroit, seigneur de Kaër et chambellan du duc de Bretagne, et de Marie du Pont, fille du seigneur de Pont-l'Abbé, haut baron qui assista au couronnement du duc François 1er. Il y aurait donc eu deux alliances Avaugour-Malestroit, contrairement aux affirmations de l'Armorial général de France qui n'en trouve qu'une. On notera également l'erreur que fait le père Anselme en donnant pour mère à Simonne, Isabeau du Marchaix, mariée vers 1345 à Jean d'Avaugour : près de deux siècles ne peuvent séparer la mère de la fille !

Outre les droits qu'elle avait en qualité de princesse du sang de Bretagne, et les avantages de son affinité avec plusieurs souverains de l'Europe, Simonne porta en dot à Jean le Sénéchal, son mari, le partage qui lui fut donné dans les seigneuries de Saint-Lean et de Vay.

Jean le Séneschal, seigneur de Kercado, du Bot-Saint-Garadec et du Brohais, grand sénéchal de Bretagne, ne jouit pas longtemps de son mariage, à ce qu'on voit par une sentence rendue aux généraux Plaids de Pontivy le 19 septembre 1497, au sujet de la tutelle de deux fils qu'il laissait. Pour Simonne d'Avaugour, outre qu'elle fut créé tutrice de ses enfants sous l'autorité de son père Nobles Homs Louis d'Avaugour, on sait qu'elle survécut beaucoup à son mari. Elle fit une déclaration le 22 mai 1506 à propos de l'héritage de son fils Jean. Elle prit une seconde alliance avec René du Bois-Boissel, dont elle n'eut point d'enfant. Et ce n'est que le 10 octobre 1531 qu'elle fit son testament par lequel elle déclara qu'elle voulait être enterrée au couvent de Monsieur Saint François à Pontivy dans la chapelle de Kercado et dans l'enfeu [caveau] d'Yolande de Rohan, en son temps Dame de Kercado et de Brohais, etc.